1926. Le professeur Orso Mario Corbino, directeur de l'Institut de physique situé via Panisperna (à Rome), désireux de promouvoir une physique moderne, fait nommer Enrico Fermi à la chaire de physique théorique. Ce dernier forme une équipe constituée des meilleurs physiciens italiens : parmi eux Edoardo Amaldi, Bruno Pontecorvo, Emilio Segrè, Franco Rasetti. En 1928, Ettore Majorana, mathématicien déjà renommé, les rejoint. On nommera ce groupe les ragazzi di via Panisperna (Garçons de le via Panisperna). L'année suivante, Majorana passe brillamment sa maîtrise de physique théorique, avec un mémoire sur La théorie quantique des noyaux radio-actifs. Il obtient la note maximale. En , il est nommé docteur d'État dans cette discipline. Début 1933, il finit par suivre les recommandations d'Enrico Fermi et se rend à Leipzig pour y rencontrer le prix Nobel de physique Werner Heisenberg. Il reste en Allemagne durant six mois et ses relations avec Heisenberg sont plutôt bonnes. Cependant, lorsqu'il rentre à Rome, début août, il prend ses distances avec l'Institut de physique et discute de moins de moins de cette discipline. Il n'est pas établi qu'il l'ait néanmoins abandonnée. Ainsi, en , il participe à un recrutement académique. Mais il est nommé à Naples afin de ne pas gêner la nomination d'un de ses collègues, le fils du philosophe Giovanni Gentile. Le , il s'embarque de Naples sur un paquebot-poste à destination de Palerme. Il laisse une lettre pour Carrelli, directeur de l'Institut de physique de Naples et la seconde à son hôtel et destinée à sa famille. Après, on ne le reverra plus. Le mystère de sa disparition ne sera jamais élucidé. Gianni Amelio s'inspire de réflexions suscitées par l'œuvre de Leonardo Sciascia et s'intéresse particulièrement aux relations entre Enrico Fermi et son génial élève.