Maire de Tallinn entre et , il est ensuite vice-président du Riigikogu jusqu'en . En , il est élu président du Parti du centre et chargé de diriger le gouvernement après la chute de Taavi Rõivas. Il annonce sa démission en , après la mise en cause de son parti dans des affaires de corruption.
En , il devient conseiller économique auprès du maire de Tallinn, puis adjoint au maire en . Le , après l'écrasante victoire du Parti du centre aux élections municipales, Jüri Ratas est investi à 27 ans maire de la capitale[1].
En , lors du congrès du Parti du centre d'Estonie, il est candidat à la direction du parti mais avec 634 votes en sa faveur, soit 41 % des suffrages, il ne parvient pas à s'imposer face au président sortant réélu Edgar Savisaar[3].
Lors d'un congrès extraordinaire, il est élu à la présidence du Parti du centre le . 15 jours plus tard, à la suite de la chute du gouvernement, il est chargé par la présidente de la RépubliqueKersti Kaljulaid de former le nouvel exécutif. Il bénéficie alors du soutien de l'Union de la patrie et Res Publica (IRL) et du Parti social-démocrate (SDE) soit 56 députés sur 101[4]. Le , son gouvernement est investi par le Parlement par 53 voix pour et 33 contre et entre en fonction deux jours plus tard.
À la suite des élections législatives du , qui voient le Parti du centre devancé par le Parti de la réforme, Ratas remet sa démission le suivant[5]. Deux jours plus tard, il conclut un accord avec Isamaa et le Parti populaire conservateur (EKRE) pour une nouvelle coalition[6]. Après l'échec de Kaja Kallas, du Parti de la réforme, de former un gouvernement, Ratas est chargé de cette mission par la présidente du pays. Le , il obtient l'approbation du Parlement par 55 voix sur 101[7].
La feuille de route du gouvernement est d'inspiration nationaliste et marquée à droite. L'accord entre les partis le composant indique que l’Estonie refusera les quotas de réfugiés de l’Union européenne et une lutte plus sévère contre les personnes en situation irrégulière. En matière de sécurité intérieure, le gouvernement prévoit de créer un registre des agresseurs sexuels, incluant les pédophiles. Enfin, l’accord de gouvernement mentionne l’élargissement du recours au référendum. L’Union européenne et l’OTAN sont par ailleurs présentées comme des organisations avec lesquelles il est important de coopérer[8].
Il annonce sa démission le , alors que le Parti du centre est impliqué dans des soupçons de corruption liés à son financement et à des prêts d’État accordés en retour[9]. Kaja Kallas lui succède[10].
Le , Jüri Ratas est élu président du Parlement estonien avec 63 voix sur 101[11].