Edgar Faure succède à Pierre Mendès France à la présidence du Conseil et son chef de cabinet Jacques Duhamel[7] met du temps à régler le problème du Maroc dont le souverain Mohammed V, exilé à Madagascar, est restauré par la conférence d'Aix-les-Bains pour « éviter une guerre dans le Rif et l'Atlas »[9].
Rallié au candidat Georges Pompidou contre le centriste Alain Poher à l'élection présidentielle de 1969[7], il devient ministre de l’Agriculture de Pompidou, du au , dans le gouvernement Jacques Chaban-Delmas, puis ministre des Affaires culturelles, du au , dans les gouvernements Chaban-Delmas et Pierre Mesmer. Adoptant la thématique social-démocrate de la « Nouvelle société » de Chaban-Delmas, Jacques Duhamel mène une politique visant à insérer la culture dans la vie quotidienne. Parmi les objectifs du ministre figurent les éléments suivants : aiguiser la sensibilité des enfants aux œuvres de l'art, prendre en compte la capacité d'apprentissage des adultes, maîtriser le cadre de vie et les techniques audiovisuelles nouvelles, etc. Il met en place des procédures contractuelles entre l'État et les institutions culturelles (télévision, industrie cinématographique, compagnies dramatiques décentralisées). Créé en conjonction avec un éphémère Conseil du développement culturel, un Fonds d'intervention culturel finançant des opérations innovantes en partenariat avec d'autres ministères est institué — il subsista jusqu'en 1985. Dans le domaine des arts plastiques, le système du 1 % est étendu à tous les bâtiments publics (1 % du coût de construction doit être consacré à la création d'une œuvre d'art). Il met un terme à la censure politique [réf. nécessaire] et nomme des personnalités situées à gauche à la tête du TNP (Jack Lang, Roger Planchon à Villeurbanne). Après les législatives de 1973, malgré l'insistance de Georges Pompidou[réf. nécessaire], il renonce à toute fonction ministérielle du fait de sa maladie.
Maire de Dole à partir de 1968[11], il démissionne pour raisons de santé en 1976. Son successeur, Armand Truchot, est battu en 1977 par le socialiste Jean-Pierre Santa Cruz.
Jacques Duhamel épousa Colette Rousselot (1924-2007), copropriétaire et directrice des Éditions de la Table ronde (qui lui sont cédées, à elle et sa sœur Nadine Bolloré, par leur beau-père Maurice Bourdel[13]), qui se remarie après la mort de Jacques Duhamel avec Claude Gallimard. Jacques et Colette Duhamel ont eu quatre fils :
Par sa sœur jumelle Monique Duhamel (1924-2009), Jacques Duhamel est l'oncle maternel de l'homme d'affaires Thierry Funck-Brentano[12], devenu en 1984 le compagnon de l’actrice Marie-France Pisier puis son époux en 2009, cette dernière étant aussi devenue la belle-sœur de son fils Olivier Duhamel (par le mariage de ce dernier en 1987 avec Évelyne Pisier).
Une exposition rendant hommage à Jacques Duhamel a été organisée à Dole, ville dont il a été maire pendant près de huit ans, par l’Association des amis de Jacques Duhamel, retraçant sa vie. Le vernissage a eu lieu le vendredi en présence de deux de ses fils, Stéphane et Gilles[11].
Son fils Olivier a écrit une biographie romancée de ses parents, intitulée Colette et Jacques, sortie en 2019[21].
Notes et références
Notes
↑Le hall du palais des congrès prend son nom dans les années 2000, en remerciement de l'aide financière apportée par Jacques Duhamel, alors ministre des Affaires culturelles, pour l'implantation dans la commune du lycée hôtelier.
↑Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN978-2-7246-3915-5)
↑ abcde et f« M. Jacques Duhamel est mort Au terme d'une longue et douloureuse épreuve », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Aude Terray, « Chapitre IV. Pierre Mendès France, un accélérateur pour le SEEF ? », dans Des francs-tireurs aux experts : l’organisation de la prévision économique au ministère des Finances, 1948-1968, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN978-2-11-129427-1, lire en ligne), p. 101-122.