Né en 1933[2], il perd en 1940, et jusqu'en 1943, sa citoyenneté française à la suite de l'abrogation du décret Crémieux par le régime de Vichy. Sa famille juive est implantée depuis de nombreuses générations en Afrique du Nord, et compte de nombreux morts dans la Première Guerre mondiale. Il se définit comme un « juif berbère »[3].
Il est lycéen à Tiaret, Mascara, Alger puis arrive à Paris pour poursuivre ses études, en lettres et en droit[2]. Il adhère au trotskysme, puis s'engage en Algérie pour le combat du MNA pour une Assemblée Constituante. De retour en France en 1955, il participe en 1956 à la création de la branche française de l'Union syndicale des travailleurs algériens[2], et adhère au PCI. Mobilisé, il est témoin à Alger des évènements de mai 1958. Il est condamné par un tribunal militaire et expédié dans une section spéciale au Sahara jusqu'en 1960. L'abandon de l'Algérie au FLN, l'exode massif des Européens et le massacre des harkis le meurtrissent. Il est journaliste à Alger en 1963, assistant à « l'instauration d'un régime policier à coloration islamique »[3].
Il alterne alors entre la France métropolitaine et l'Algérie. L'année 1995, il obtient un doctorat en Histoire en soutenant une thèse sur Messali Hadj, soutient le printemps berbère et dirige avec Ali MéciliLibre Algérie[3]. Dans la suite de sa carrière, il devient directeur du « Centre de recherche et d'étude sur l'Algérie contemporaine » (CREAC).
Convaincu que le judaïsme est une des composantes de l'identité berbère, il rejoint le Congrès mondial amazigh, où il défend les valeurs du judaïsme[3].
Publications
Ouvrages
Jacques Simon, Messali Hadj (1898-1974) : la passion de l'Algérie libre, Paris, éd. Tirésias, , 245-[8], 23 cm (ISBN2-908527-57-X, BNF36985245)
La notice du Catalogue général de la BnF ne précise pas, à la différence de la noticeSUDOC, que cet ouvrage reprend la matière d'une thèse de doctorat en histoire, soutenue en 1995 devant l'université Paris 3.
Jacques Simon (éditeur scientifique : choix et présentation des documents), Messali Hadj par les textes, Saint-Denis, éd. Bouchène, , 299 p., 24 cm (ISBN2-912946-25-5, BNF37658100)
La date exacte de publication est inconnue, et remplacée par l'année de dépôt légal.
Jacques Simon (dir.), L'Immigration algérienne en France : des origines à l'indépendance, Paris, L'Harmattan, coll. « Documents, témoignages et divers », , 411 p., 21 cm (ISBN2-84272-082-2, BNF37629571)
Jacques Simon, La Fédération de France de l'Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) : le premier congrès, juin 1957, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 195 p., 22 cm (ISBN2-7475-2526-0, BNF38912297, lire en ligne)
Date de publication incertaine : certaines librairies en ligne donnent « 2003 », d'autres, ainsi que le dépôt légal, « 2002 ». Le code ISBN, comparé à celui des autres ouvrages de l'auteur, permet de supposer une parution vers la fin du deuxième trimestre de l'année 2002.
Jacques Simon, La Fédération de France de l'Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) : le deuxième congrès, novembre 1959, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 173 p., 22 cm (ISBN2-7475-2959-2, BNF38912650, lire en ligne)
Jacques Simon, La Fédération de France de l'Union syndicale des travailleurs algériens (USTA) : son journal, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 194 p., 22 cm (ISBN2-7475-3083-3, BNF38904177, lire en ligne)
La couverture de cet essai comporte en illustration le bandeau bilingue français-arabe « La Voix du travailleur algérien », mais le titre de ce périodique disparu, ne figurant pas sur la page de titre de l'essai, ne fait pas partie du titre de ce dernier.
La matière de cet essai est extraite du texte d'une thèse de doctorat en histoire, soutenue en 1995 devant l'université Paris 3, et titrée « Messali Hadj, une passion de l'Algérie libre : 1898-1954 ».
Jacques Simon, Le MTLD, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratique : 1947-1954, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 314 p., 22 cm (ISBN2-7475-5384-1, BNF39097931)
La matière de cet essai est extraite du texte d'une thèse de doctorat en histoire, soutenue en 1995 devant l'université Paris 3, et titrée « Messali Hadj, une passion de l'Algérie libre : 1898-1954 ». L'ouvrage comporte un code ISBN erroné « 2-7475-4418-4 ».
Jacques Simon, Novembre 1954 : la révolution commence en Algérie, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 285 p., 22 cm (ISBN2-7475-7221-8, BNF39271973)
Jacques Simon, Algérie : Le passé, l'Algérie française, la révolution (1954-1958), Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 507 p., 24 cm (ISBN978-2-296-02858-6, BNF41022523)
Jacques Simon, Messali avant Messali : l'invention de la Nation algérienne, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 237 p., 22 cm (ISBN978-2-296-04904-8, BNF41200584)
Nedjib Sidi Moussa (éditeur scientifique : choix et présentation des documents) et Jacques Simon (éditeur scientifique : choix et présentation des documents), Le MNA, le Mouvement national algérien : (1954-1956), Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 263 p., 24 cm (ISBN978-2-296-05728-9, BNF41267194, lire en ligne)
Le Catalogue général de la BnF indique un dépôt légal en 2011, mais plusieurs librairies en ligne indiquent une parution en février 2009.
Jacques Simon, Biographes de Messali Hadj : Charles-André Julien, Daniel Guérin, Mahfoud Kaddache, Charles-Robert Ageron, René Gallisot... Mohammed Harbi, Benjamin Stora, Paris, L'Harmattan, coll. « CREAC-histoire », , 227 p., 22 cm (ISBN978-2-296-09868-8, BNF42092031, lire en ligne)
↑ ab et cCourte biographie dans l'ouvrage de Jacques Simon, L'Algérie au passé lointain, collection CREAC histoire, L'Harmattan 2011, (ISBN978-2-296-13964-0), 4e de couverture.