Jean Balas
Jean Balas , né le 9 juin 1881 dans le 10e arrondissement de Paris et mort le 2 mai 1971 au Vésinet (Yvelines ), est un entrepreneur de couverture et plomberie et responsable syndical français du XX e siècle .
Biographie
Famille
Jean François Balas naît le 9 juin 1881 dans le 10e arrondissement de Paris[ 1] .
Il est le fils de Gustave Balas (1846-1908), entrepreneur en bâtiment, et de Madeleine Le Breton (1860-1942), qui résident à Paris[ 1] .
La famille Balas est originaire d'Auch (Gers )[ 2] puis de Figeac (Lot )[ 2] . Il a un frère, Maurice Balas (1884-1946)[ 2] .
Jeunesse
Après son service militaire au 67e régiment d'infanterie à Soissons de 1902 à 1903[ 3] , Jean Balas se forme à HEC (promotion 1905) en même temps que son frère Maurice[ 4] , [ 1] .
En 1906 il intègre la société familiale G. Balas & Cie de travaux publics et particuliers (couverture, plomberie, distribution et assainissement des eaux), co-dirigée par son père depuis 1878, située boulevard de Magenta dans le 10e arrondissement de Paris[ 1] , [ 5] .
Après le décès soudain de son père en 1908, jeune et peu expérimenté, il reprend la direction de l'entreprise familiale, en s'associant provisoirement avec Édouard Barbas ; la société prend ainsi le nom E. Barbas et Balas en 1909[ 6] . Elle est renommée Balas-Mahey & Cie en 1913 lorsque Charles Mahey s'y associe et déménage au 21 rue du Château-Landon [ 7] , [ 5] .
Première Guerre mondiale
Mobilisé le 3 août 1914 comme lieutenant au 328e régiment d'infanterie (Abbeville ), Jean Balas participe à la retraite de la Marne à Meix-devant-Virton et dans la Meuse (fin août 1914), à la bataille de la Marne (du 10 au 12 septembre 1914 ), et combat en Argonne (du 15 au 26 septembre 1914 ), où il est blessé par éclat d'obus (schrapnel ) le 26 septembre 1914 au bois d'Hauzy [ 8] , [ 3] .
Après sa convalescence et une affectation à l'intérieur, pendant laquelle il peut réorganiser son entreprise pour faire face à la guerre, il rejoint au front le 33e régiment d'infanterie le 13 mars 1916 et est engagé avec son unité dans la bataille de la Somme (septembre 1916)[ 8] .
Promu capitaine le 27 janvier 1917 et affecté au bataillon d'instruction du génie de la 8e armée , il prend part à la bataille de l'Aisne (avril 1917) et à l'attaque des Flandres (juillet-août 1917)[ 8] .
Fin 1917 il est transféré à la compagnie 9/12 du 6e régiment du génie , et participe à la conquête du bois Sénécat (avril 1918)[ 8] . Intoxiqué par gaz le 22 mai 1918 à Ailly-sur-Noye dans la Somme, il est évacué puis soigné[ 8] . Après l'armistice , il est affecté à la compagnie 15/4 du 7e régiment du génie à l'intérieur, avant d'être démobilisé en février 1919[ 8] .
Son comportement au feu lui vaut la croix de guerre et la croix de chevalier de la Légion d'honneur [ 8] , [ 9] , [ 10] .
Après-guerre
Rendu à la vie civile, il poursuit le développement de sa société[ 5] . Cette dernière joue un rôle essentiel dans la reconstruction des régions dévastées par la guerre [ 6] .
En parallèle, Jean Balas exerce des responsabilités dans les organisations syndicales patronales :
président de l'Union des patrons installateurs sanitaires et couvreurs de France à compter de 1914[ 11] , [ 12] , [ 13] , [ 1] .
premier vice-président du Groupe des chambres syndicales du bâtiment à compter de 1930[ 14] , [ 1] .
membre fondateur de la Société pour le développement des institutions sociales dans les entreprises [ 7] .
membre du conseil de la Chambre syndicale des entrepreneurs de couverture et plomberie à compter de 1913[ 1] , puis vice-président de 1932 à 1934[ 15] , [ 16] , [ 17] , [ 18] , et enfin président de 1935 à 1945[ 19] , [ 20] , [ 21] , [ 12] , [ 14] , [ 22] , [ 23] , [ 13] , [ 24] , [ 1] , [ 25] , [ 26] . A ce titre, pendant la Seconde Guerre mondiale il défend courageusement son secteur d'activité face aux restrictions et réquisitions de l'occupant allemand [ 25] .
En 1946 son fils Philippe reprend la direction de l'entreprise familiale Balas-Mahey & Cie (qui deviendra en 2003 le groupe Balas )[ 5] , [ 6] .
Il meurt le 2 mai 1971 au Vésinet (Yvelines) où il réside[ 1] . Il est inhumé au cimetière de Montmartre .
Vie privée
Jean Balas se marie le 18 décembre 1909 dans le 10e arrondissement de Paris avec Andrée Limozin (1886-1981), peintre pastelliste [ 27] .
De cette union sont issus quatre enfants, qui ont chacun donné une postérité[ 1] , [ 2] :
Nicole Balas (1911-2015), épouse Billaudot ;
Jeannine Balas (1912-2000), épouse de Cagny ;
Anne-Marie Balas (1918-2019)[ 28] , épouse Giret ;
Philippe Balas (1921-2017), époux Portier.
Distinctions
Références
↑ a b c d e f g h i j et k Base Léonore, « Dossier Légion d'honneur de Jean François Balas - cote 19800035/1074/23613 », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le 18 juin 2024 )
↑ a b c et d « Généalogie de Jean BALAS », sur Geneanet (consulté le 18 juin 2024 )
↑ a et b Archives de Paris , « Registres matricules militaires - classe 1901 - 1er bureau - matricule 634 - dossier Balas Jean François » (consulté le 24 juin 2024 )
↑ « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica , 24 août 1905 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ a b c et d « Qui sommes-nous | Groupe Balas », sur groupe-balas.com , 13 février 2018 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ a b et c Groupe Balas, « 210 d'histoire » (consulté le 19 juin 2024 )
↑ a et b Société pour le développement des institutions sociales dans les entreprises, « Bulletin de la Société pour le développement des institutions sociales dans les entreprises », sur Gallica , 1935 (consulté le 19 juin 2024 )
↑ a b c d e f g h i j k et l Service historique de la Défense - dossier Balas Jean François - cote GR 6YE 13853
↑ « Le Grand écho du Nord de la France », sur Gallica , 6 septembre 1920 (consulté le 19 juin 2024 )
↑ « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica , 4 septembre 1920 (consulté le 19 juin 2024 )
↑ L'Industrie céramique , Société d'éditions scientifiques, techniques et artistiques, 1952 (lire en ligne )
↑ a et b « Jury du concours des matériaux insonores », L'Architecture d'aujourd'hui , no 6, juin 1935 , p. 91 (lire en ligne )
↑ a et b Touring-Club de France, « La Revue du Touring-club de France », sur Gallica , 1er juillet 1935 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ a et b Société nationale des architectes de France, « Le Moniteur des architectes : organe de la Société nationale des architectes de France », sur Gallica , 1er janvier 1937 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica , 6 novembre 1933 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ « La Dépêche de Constantine : journal politique quotidien », sur Gallica , 29 mars 1932 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ Institut technique de la Fédération française du bâtiment, « Comptes-rendus mensuels des séances du Centre d'études supérieures de l'Institut technique du bâtiment et des travaux publics », sur Gallica , 1934 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ Congrès international de la couverture, plomberie , 5e Congrès international de la couverture, plomberie, gaz, hydraulique générale distribution d'eau chaude et froide et installations sanitaires, Zürich, 25, 26 et 27 juin 1934 : compte-rendu , Zürich, 1935 (lire en ligne )
↑ Guide du bâtiments et des travaux publics , Edition Colma, 1943 (lire en ligne )
↑ Bâtiment et travaux publics , 1959 (lire en ligne )
↑ L'Architecture d'aujourd'hui , mai 1935 (lire en ligne )
↑ Office national des recherches scientifiques et industrielles et des inventions (France), « Recherches et inventions », sur Gallica , 1er mai 1936 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ Émile Carret, « Les Travaux : organe des travaux publics et particuliers en Algérie, en Tunisie et au Maroc », sur Gallica , 29 octobre 1937 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ « L'Usine : organe de l'industrie des Ardennes et du Nord-Est ["puis" journal de l'industrie et de la métallurgie] », sur Gallica , 16 juin 1938 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ a et b Génie Climatique Couverture-Plomberie (GCCP), 1817-2017 Bicentenaire , Éditions Chronique, 2017 , p. 64 à 71 : 1939-1945 un homme de peine et de courage sous l'Occupation
↑ Confédération générale du travail, « Bâtiment : la course aux rabais dans les adjudications et ses conséquences », Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme , 3 avril 1935 , p. 4 (lire en ligne )
↑ « Le Figaro », sur Gallica , 19 décembre 1909 (consulté le 18 juin 2024 )
↑ « Carnet du jour - Naissances », L’Écho de Paris , 22 octobre 1918 , p. 2 (lire en ligne )
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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