Joel Lehtonen, né le à Sääminki et mort le à Huopalahti, est un écrivain, traducteur et journaliste finlandais, qui pourrait être considéré comme l'un des premiers grands naturalistes de la littérature finlandaise, si son œuvre, originale et atypique, n'échappait à toute classification et réduction à une école[1].
Biographie
Fils de la vagabonde Karoliina Heikarainen et de père inconnu, il est abandonné par sa mère à l'âge de six mois.
À la suite d'une enchère des pauvres il passe ses trois premières années difficiles dans différentes familles d'accueil de Sääminki.
Plus tard Joel croira que sa mauvaise santé est due précisément à ces misérables années de sa petite enfance.
En 1885, par une enchère des pauvres, la veuve d'un pasteur, Augusta Wallenius, recueille l'enfant il est renommé Joel Lehtonen.
La vie de Joel s'améliore considérablement et il entre à l'école primaire de Sääminki.
Puis de 1893 à 1897, il étudie au lycée de Savonlinna puis au Lycée Ressu d’Helsinki et passe son baccalauréat en 1901.
Joel Lehtonen étudie l'esthétique et la littérature moderne à l'Université d'Helsinki mais il en est renvoyé au bout d'un an pour le punir de sa participation à la grève de la conscription militaire(fi) de 1902.
Il gagne alors sa vie comme journaliste et comme rédacteur en chef dans différentes villes de Finlande, dont Mikkeli et Porvoo.
À partir de 1913, il se consacre uniquement à l'écriture et à la traduction d'ouvrages de Boccace, Stendhal, Romain Rolland ou Ibsen.
Dès 1904, il commencé à écrire dans le style néo-romantique dominant à cette époque en Finlande.
En 1908, il voyage en Suisse et en Italie.
En 1911 et 1912 il se rend à Paris.
Il s'éloigne progressivement du néoromantisme et prend modèle sur Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Léon Tolstoï et Ivan Tourgueniev.
Peu après avoir publié l'un de ses derniers ouvrages (Henkien Taistelu) qui est une réflexion amère sur le climat de violence et d'injustice sociale de la Finlande de son temps, la polyarthrite rhumatoïde dont il souffre depuis des années empire tellement qu'à l'été 1934, il est quasiment paralysé. Il ne peut plus écrire et souffre d'insomnie et de dépression.
Il se suicide en en se pendant avec une corde utilisée pour envelopper un colis de livres[2].
Il est enterré au cimetière d'Hietaniemi.
Œuvres
Œuvres traduites en français
Le roman le plus connu de Joel Lehtonen, Putkinotko, paru en 1919, a été traduit en français sous le titre La Combe aux mauvaises herbes.
Son recueil de poèmes consacrés à son voyage de 1914 en Tunisie est traduit sous le titre Sous le croissant.
Joel Lehtonen (trad. Jaakko Ahokas), La Combe aux mauvaises herbes : Ou l'Histoire du philanthrope naïf et du bouilleur de cru paresseux [« Putkinotko »], Biarritz, Del Duca, , 511 p.
(fi + fr + ar) Joel Lehtonen (trad. Soumaya Nadia Hedhili, Houda Bourial, Hatem Bourial), Sous le croissant [« Puolikuun alla »] (Recueil de poèmes), Tunis, Nef, , 53 p.
Œuvres en finnois
Perm : syysyön unelma, recueil de poèmes. Otava 1904
Paholaisen viulu, roman. WSOY 1904
Mataleena : laulu synnyinseudulle, roman. Otava 1905
Villi : kuvitteluja, roman. Otava 1905
Tarulinna: Suomen kansan satuja Suomen lapsille uudelleen kerrottuina. WSOY 1906
Ilvolan juttuja : kansansatusovitelmia Suomen lapsille. Otava 1910
Rakkaita muistoja, recueil de poèmes. Otava 1911
Myrtti ja alppiruusu, matkakirja. Otava *Nuoruus, recueil de poèmes. WSOY 1911 *Markkinoilta, recueil de poèmes. Otava 1912
Punainen mylly. Otava 1913
Munkkikammio, recueil de poèmes. Kirja, Helsinki 1914
Kerran kesällä, roman. Otava 1917
Kuolleet omenapuut , novellikokoelma. Otava 1918
Puolikuun alla : matka- ja mielikuvia murjaanien maasta (recueil de poèmes), Karisto,
Putkinotkon metsäläiset : , roman. Karisto 1919
Putkinotkon herrastelijat : lisiä herra Aapeli Muttisesta ja hänen rakkaistaan, roman. Karisto 1920
Putkinotko : kuvaus laiskasta viinatrokarista ja tuhmasta herrasta (roman), Karisto,