John Clifford est le fils d'un ouvrier tourneur. Encore enfant, il commence à travailler dans une usine de dentelles où il attire l'attention d'un des dirigeants de la communauté baptiste, qui le dirige vers une école à Leicester puis vers le collège baptiste de Nottingham pour suivre des études de théologie évangélique[1].
Son ministère à la chapelle de Praed Street connait une certaine croissance, et il prend en charge la toute nouvelle chapelle de Westbourne Park en 1877. Tout à la fois pasteur, écrivain, militant et ardent soutien du Parti libéral, il devient une des hommes forts parmi les non-conformistes. Ainsi, il devient président de l'Association baptiste de Londres en 1879, de l'Union baptiste de Grande-Bretagne en 1888 et en 1899, et du Conseil national des Églises évangéliques en 1898[1].
En 1899, il devient l'un des grands opposants à la seconde guerre des Boers. Il est membre du comité directeur du South Africa Conciliation Committee et est président du comité anti-guerre(en)[1].
Son principal titre de gloire politique lui vient de son leadership d'une campagne de désobéissance civile à partir de 1903 en raison de son opposition à la loi scolaire de 1902(en). Ce projet de loi favorise l'enseignement confessionnel, essentiellement catholique et anglican, au détriment des non-conformistes. Cette campagne de grève de l'impôt scolaire lui coûte cher ainsi qu'aux autres non-conformistes qui l'ont suivi (170 personnes sont emprisonnées) et ne réussit pas à faire repousser la loi[1].
La campagne de désobéissance civile joue néanmoins un grand rôle dans la défaite du gouvernement Balfour aux élections générales de [1].
Distinction
En 1883 il reçoit un doctorat honoris causa du Bates College.
Le Mahatma Gandhi cite John Clifford comme l'un des premiers modèles de résistance passive, préfigurant le Satyagraha sous une forme encore imparfaite[3].
↑Annonce dans la London Gazette, du 1er janvier 1921.
↑Source: Gandhi: Satyagraha in South Africa, Nayajivan, Ahmedabad, 1928, p. 109-15., cité dans Gandhi explains Satyagraha, article du site South Africa Online History [1], consulted 10 September 2014