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Johnny Rodgers

Johnny Rodgers
Nom complet John Steven Rodgers
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance (73 ans)
à Omaha (Nebraska)
Numéro 20
Position WR, RB, KR
Carrière universitaire ou amateur
1970-1972 Cornhuskers du Nebraska
Trophée Heisman 1972
Carrière professionnelle
Choix draft NFL Chargers de San Diego
(1973, 25e choix au total)
1973-1976 Alouettes de Montréal
1977-1978 Chargers de San Diego
Coupe Grey 1974
Carrière pro. 1973-1978

College Football Hall of Fame 2000

(en) Statistiques sur pro-football-referenceVoir et modifier les données sur Wikidata

Johnny Rodgers (né le ) est un joueur américain de football canadien et de football américain. Lauréat du trophée Heisman en 1972, il a joué quatre saisons dans la Ligue canadienne de football (LCF) avec les Alouettes de Montréal, et deux saisons avec les Chargers de San Diego de la National Football League.

Carrière

Jeunesse et carrière universitaire

Né à Omaha (Nebraska), Johnny Rodgers a fréquenté la Omaha Technical High School de la ville de 1966 à 1969[1] où il a brillé en football américain. En 1970, il rejoint l'équipe universitaire de l'université du Nebraska à Lincoln, les Cornhuskers, membres de la Big 8 Conference, pour laquelle il devient une vedette. Il évoluait à la position de wingback[2], une variation de la position de demi offensif où le joueur se place à l'extrémité de la ligne offensive et légèrement en retrait[3]. De cette position, il était une menace autant comme porteur de ballon que comme receveur de passes. Il était aussi fréquemment utilisé comme spécialiste des retours de bottés[4]. À sa première saison, il aide son club à remporter le match de l'Orange Bowl contre les Tigers de Louisiana State[5]. Le , il devient une vedette nationale grâce à sa performance lors d'un match contre les Sooners de l'Oklahoma, grands rivaux des Cornhuskers. Ce match, qui a été appelé le match du siècle (en), a été marqué par un touché de Rodgers sur un retour de botté de dégagement de 72 verges qui est encore dans les mémoires comme un des moments marquants du football collégial américain[6]. À la fin de la saison, son club remporte une nouvelle fois l'Orange Bowl, cette fois contre le Crimson Tide de l'Alabama, et Rodgers marque un touché tout en étant le meilleur receveur de passes du match avec quatre réceptions pour 84 verges[7].

En 1972, pour sa dernière saison universitaire, Rodgers est une vedette établie, et est surnommé « The Jet ». Son club remporte pour une troisième fois de suite l’Orange Bowl, cette fois contre les Fighting Irish de Notre Dame, et Rodgers est la grande vedette avec quatre touchés marqués en plus d'un passe de touché réussie[8]. Un peu plus tôt en décembre, il avait été nommé vainqueur du trophée Heisman, couronnant le meilleur joueur universitaire de l'année aux États-Unis[9]. Cette nomination a été quelque peu controversée en raison de ses démêlés avec la justice et de sa personnalité flamboyante[10]. Il a aussi remporté le prix Walter Camp, aussi attribué au meilleur joueur universitaire mais selon un autre jury[11].

Dans la Ligue canadienne de football

Au repêchage de la NFL de 1973, tenu les 30 et , Rodgers est réclamé au 25e rang par les Chargers de San Diego[12]. Cependant, les Alouettes de Montréal de la Ligue canadienne de football sont aussi intéressés à l'obtenir, car ils essaient de réussir un grand coup comme les Argonauts de Toronto qui avaient obtenu le quart-arrière Joe Theismann. Les efforts du directeur du développement des joueurs J.I. Albrecht et de l'entraîneur-chef Marv Levy portent fruit et, en , Rogers accepte l'offre des Alouettes[13], et devient ainsi le joueur le mieux payé de l'histoire du club[14].

Dès sa première saison avec Montréal, en 1973, Rodgers est le meilleur receveur de passes de l'Est avec 41 réceptions, et est choisi sur l'équipe d'étoiles de la ligue[15], en plus d'être nommé recrue de l'année. L'année suivante, il est de nouveau nommé sur l'équipe d'étoiles, et remporte le trophée Jeff-Russel comme meilleur joueur de la division Est. 1974 est également la seule année où il remporte la coupe Grey. En 1975, il est encore nommé sur l'équipe d'étoiles de la ligue et vainqueur du trophée Jeff-Russel, tout en marquant douze touchés pour les Alouettes qui perdirent le match de la coupe Grey dans la dernière minute. L'année suivante, sa dernière à Montréal, le nombre de courses faites par Rodgers diminue beaucoup. Il n'a que 20 tentatives, alors qu'il avait couru en moyenne 65 fois par saison les années précédentes[15]. Il demeure cependant parmi les meilleurs receveurs de passe et est nommé sur l'équipe d'étoiles de la division Est.

Départ vers la NFL

Après la saison 1976, les relations entre Rodgers et la direction des Alouettes s'enveniment et les discussions pour arriver à un nouveau contrat n'aboutissent pas[16]. De plus, Rodgers est impatient de voir ce qu'il peut faire dans la NFL. En , il signe donc un contrat avec les Chargers de San Diego, l'équipe qui l'avait repêché quatre ans plus tôt.

Cependant sa carrière à San Diego n'est pas à la hauteur des espérances. En 1977, sa saison est limitée à 11 matchs à cause d'une blessure à la jambe et il est loin des meneurs de l'équipe dans les statistiques[17]. L’année suivante est encore pire, puisqu'il ne joue que six matchs ; un coéquipier marche sur son pied durant un entraînement, lui causant une blessure qui met plusieurs années à guérir et met effectivement fin à sa carrière[18].

En dehors du sport

Johnny Rodgers n'a jamais connu son vrai père[9]. Il a été condamné pour différents délits dans sa jeunesse. Il a commis une tentative de vol à main armée dans un poste d'essence en 1971[19]. Après sa carrière sportive, Johnny Rodgers a entrepris une carrière dans les affaires et l'immobilier et fait du mentorat pour des jeunes athlètes qui ont quitté l'école[1]. En 1987 il est reconnu coupable d'avoir menacé d'une arme à feu un employé du câble qui venait débrancher son service pour défaut de paiement[20].

Trophées et honneurs

Notes et références

  1. a b et c Biographie de Johnny Rodgers sur le site du Omaha Sports Hall of Fame
  2. a et b Fiche de Johnny Rodgers sur le site de la National Football Foundation
  3. Voir description de cette formation dans Liste des formations en football américain (en)
  4. Fiche de Johnny Rodgers sur le site des Cornhuskers
  5. Compte-rendu de l'Orange Bowl du 1er janvier 1971, sur HuskerMax.com.
  6. Greatest plays in college football history; voir aussi ce jeu sur YouTube
  7. Compte-rendu de l'Orange Bowl du 1er janvier 1972, sur HuskerMax.com.
  8. Compte-rendu de l'Orange Bowl du 1er janvier 1973, sur HuskerMax.com.
  9. a et b (en) Associated Press, « Rodgers Captures Heisman », The Victoria Advocate,‎ , p. 1B (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Jim Murray, « Johnny Rodgers Not Heisman Trophy Type », Lakeland Ledger,‎ , p. 1B (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Associated Press, « Nebraska's Rodgers Is Player of Year », The Day, New London (Connecticut),‎ , p. 20 (lire en ligne, consulté le )
  12. History: 1973 Draft, sur ProFootballHOF.com
  13. Page de Johnny Rodgers sur CFL Scrapbook.
  14. (en) United Press International, « Rodgers Signs Big Pact With Montreal Alouettes », Sarasota Herald-Tribune,‎ , p. 1-C (lire en ligne, consulté le )
  15. a et b Page de Johnny Rodgers, sur CFLapedia.com
  16. (en) UPI, « Eugene Klein, San Diego Chargers president and Johnny Rodgers announce the signing », The Ottawa Citizen,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  17. Statistiques des Chargers pour 1977, sur Pro Football Reference.
  18. Johnny Rodgers, sur Le Grand Club, Réseau des sports.
  19. (en) Robin Wagner, « Johnny Rodgers : a two-sided star », The Michigan Daily,‎ , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Rodgers Is Convicted of Assault in San Diego », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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