Il travaille dans les domaines de la vidéo, de l’art Internet, des plateformes en ligne et de l’installation[1].
Il s'intéresse principalement à l'impact de la technologie sur la conscience contemporaine. Son art attire l'attention à l'échelle internationale. Rafman est reconnu pour ses œuvres qui impliquent des images trouvées surGoogle Street View (9-Eyes).
Il est représenté par Zach Feuer Gallery à New York, par Seventeen Gallery à Londres, par Balice Hertling Gallery à Paris et par Future Gallery à Berlin.
Ses œuvres, en plus de leur présentation dans des musées, des salles d’exposition de galeries d’art et des festivals du cinéma et des nouveaux médias, ont fait l’objet d’articles entre autres dans Artforum, Modern Painter, Frieze, Der Spiegel, Harper’s Bazaar; Libération, NPR, New York Times et Wired. Rafman fait partie en 2014 et 2016 de la liste préliminaire de candidats au prix Sobey pour les arts et figure parmi les finalistes pour ce même prix en 2015 et 2018. Il est aussi en nomination pour le Future Generation Art Prize en 2014 et reçoit en 2015 le prix Pierre Ayot. Les œuvres de Rafman se retrouvent dans plusieurs collections publiques ou d’entreprise au Canada et à l’étranger, par exemple dans celles du Musée d’art contemporain de Montréal et du Musée des beaux-arts de Montréal, du Moderna Museet de Stockholm, du Stedelijk Museum d’Amsterdam, du Dallas Art Museum, de la Rubell Family Collection à Miami, du Getty Trust de Los Angeles et du Musée d’art contemporain de Rome (MACRO)[1].
Le travail de Rafman porte sur la technologie ainsi que sur les médias numériques ; il met l'accent sur les manières dont ces technologies nous distancient de nous-mêmes. Il offre aux amateurs d'art une vision humoristique et ironique de la mélancolie qui s'est installée dans les interactions sociales de la société moderne, des communautés ainsi que du monde virtuel. Ses films et son art en général, qui sont envoûtants et très évocateurs, mettent à profit des moments très personnels de la vie de Rafman. Ceux-ci démontrent de quelle manière la culture populaire, laquelle est extrêmement éphémère, ainsi que les médias publicitaires façonnent nos désirs et mettent en danger notre propre définition de l'être humain.
Même si Rafman prend rarement position quant au message envoyé par son art, il demande constamment du spectateur de réfléchir sur le sens de la vie humaine dans un contexte, aussi récent et ambigu soit-il, où les technologies prédominent. Jon Rafman célèbre, embrasse et critique la culture contemporaine tout en révélant au monde les origines de la solitude et de l'aliénation modernes.
L'un des projets actuels de Rafman consiste en une tournée autour du monde virtuel de Second Life, laquelle est animée par son avatar, le Kool-Aid Man. Ce projet exploite le potentiel créatif des utilisateurs afin de donner vie à un être idéal. De plus, il vise à stimuler les fétiches sexuels dans le monde virtuel.
Il a aussi présenté plusieurs expositions personnelles, dont Annals of Time Lost, à la Future Gallery à Berlin (), A Man Digging à la Seventeen Gallery à Londres () et You Are Standing in an Open Field à la Zach Feuer Gallery à New York ().
Publié en France, le livre de référence sur le travail de Jon Rafman est :
Jon Rafman, The Nine Eyes of Google Street View, accompagné d'un texte de Guillaume Aubry, sous la direction de Mathieu Cénac et David Desrimais. Jean Boîte Éditions, Paris, 2011[5].
Rafman a également été mis en vedette dans Modern Painters, dans Frieze, dans le New York Times, dans le Harper's Magazine et dans Artforum. Dans le livre Communicating the Archive: Physical Migration publié par les Archives régionales de Göteborg(sv), le travail de Jon Rafman a été présenté aux côtés d'un essai de Sandra Rafman (Ph D) à propos de l'impulsivité du travail de cet artiste[15].
↑ a et b Josée Drouin-Brisebois et Nicole Burisch, proposition d’acquisition de Poor Magic de Jon Rafman, numéro d’accession 48606, dossier des conservateurs, Musée des beaux-arts du Canada.