Son père, Giuseppe Cattarinich Sr., dit Joseph Cattarinich, est d'origine croate, et nommé Cattarinichi. Il change son nom en arrivant au Canada. Il prend le nom de Cattarinich (prononciation correcte du nom croate Katarinić - comme il était épelé à l'origine). Joseph Sr. est né à Veli Lošinj, Croatie (alors Lussin-Piccolo, Autriche) de parents croates nommés Joseph et Jacoba (née Bradicic). En 1839, à Primorje-Gorski, il épouse Catharina Mareglia, également native de parents croates, Dominicus et Maria (nee Nikolic).
Joseph Cattarinich Jr., naît le à Québec dans la paroisse Notre-Dame-de-la-Garde au pied du Cap-Blanc[2].
Carrière
En 1909, il travaille comme serre-frein pour le Canadien Pacifique. Il fait connaissance de Léo Dandurand alors qu'il fait partie du Club de crosse de Montréal. En 1909-1910, il joue gardien de but pour les National de Montréal dans l'Association canadienne de hockey (ACH). Le club de hockey Club Athlétique Canadien est fondé la même année. Il deviendra le Club de Hockey Canadien dans l'Association nationale de hockey (ANH) pour la saison 1909-1910. Cattarinich commence sa carrière avec les Canadiens de Montréal comme gardien. Il joue le premier match de l'équipe, le , contre le Silver Kings de Cobalt (Ontario), gagné 7-6 en prolongation[3].
Sa retraite de joueur de hockey
Cattarinich prend sa retraite à la fin d'un match hors-concours, opposant les Canadiens et le club amateur des Saguenéens de Chicoutimi, le à Chicoutimi. Les Canadiens perdent 11-5. La prestation du gardien de l'équipe de Chicoutimi, Georges Vézina[4], impressionne Cattarinich. Il recommande son embauche à George Kennedy, propriétaire de l'équipe. Le , Georges Vézina signe son contrat pour la prochaine saison.
Début de sa carrière d'homme d'affaires et de promoteur de chevaux
En 1932, le trio formé de Joe Cattarinich, Léo Dandurand et Louis Létourneau achète le Parc Delorimier, situé au cœur du village de Lorimier à Montréal[5], et se porte acquéreur de Blue Bonnets[6].
En 1933, Joe Cattarinich est nommé président de Blue Bonnets. À cette époque, les écuries de Blue Bonnets pouvaient accueillir 650 pur-sang.
Le trio Cattarinich, Dandurand, Létourneau vend les Canadiens de Montréal en 1935
Le , après une série de pertes financières (allant jusqu'à 40 000 $ pour la saison 1934-1935), Cattarinich et Dandurand vendent le club à un syndicat comprenant Ernest Savard, Maurice Forget et Louis Gélinas en 1935.
L'équipe est vendue 175 000 $. Cattarinich n'a jamais fait faillite, puisqu'il a des investissements dans d'autres champs d'affaires. On dit qu'il a sa suite à l'hôtel Windsor de Montréal.
Lors du décès d'Howie Morenz en 1937, tout son équipement est vendu à l'encan. Cattarinich, ne pouvant être présent, demande à Jules Dugal, secrétaire-trésorier des Canadiens (futur entraîneur de l'équipe), d'acheter l'équipement complet de Morenz pour 500 $. Généreux, Cattarinich donne tout l'équipement à Howie Morenz Jr.
En 1940, Blanche Vermette veut perpétuer la mémoire de son mari. Elle crée le trophée Joseph-Cattarinich. Il sera décerné chaque année à l’athlète canadien-français s'étant le plus signalé au Canada ou aux États-Unis.
Après deux pauses (de 1943 à 1946, puis de 1948 à 1963), la remise du trophée cesse définitivement en 1976. Le trophée réapparaît en 2009 pour être vendu aux enchères[7].
↑Contrairement à ce qui est mentionné dans le livre de Léandre Normand et Pierre Bruneau, Joseph Cattarinich est né à Québec et non à Lévis. Cependant, il a fait ses études à Lévis au Collège de Lévis.
↑La Patrie, vendredi 7 janvier 1910, p. 2, lien à la collection numérique de Bibliothèque et Archives nationales du Québec [1]
↑Le «concombre de Chicoutimi » a joué 328 parties en saison régulière, 39 lors des éliminatoires et 15 blanchissages entre 1910 et 1926.