Par sa formation, Juan Giménez apprend le dessin industriel et la mécanique de précision, puis il s'inscrit à l'académie des Beaux-Arts de Barcelone. Il s'intéresse jeune à la bande dessinée mais, n'ayant pas de mentor dans son entourage excepté son père : il apprend en autodidacte[3]. Il obtient un stage à l'atelier de Victor Hugo Arias, qui décèle ses aptitudes en dessin technique et l'engage comme assistant pendant six ans. Arias quitte l'Argentine lorsque la dictature vient au pouvoir et Giménez reprend ses études pour devenir opérateur sur des foreuses puis il exerce dans une agence de publicité[3]. En 1975, Arias revient en Argentine ; après avoir examiné les planches de Giménez, il les porte chez un éditeur important, qui les accepte aussitôt[3]. Ricardo Barreiro écrit ses scénarios. Très impressionné par les travaux de Mœbius, Giménez suit Barreiro pour tenter sa chance en Europe[3]. En France, leurs premiers travaux sont publiés par Les Humanoïdes associés : L'Étoile noire[3].
Il commença sa carrière comme dessinateur pour des éditeurs comme Colomba ou Record. Faute de perspectives, il exerce en communication. Il s'installe ensuite en Costa Brava (Espagne). En 1985, il commence la série Léo Roa (Dargaud) ; en 1991, Les Yeux de l'Apocalypse avec Roberto Dal Prà. Un an plus tard, il collabore avec Alejandro Jodorowsky pour La Caste des Méta-Barons. En parallèle, il mène une activité d'illustrateur. Les éditions La Sirène publient en 1994 un recueil de ces dessins en collaboration avec Pascale Rey : Arkhanes.
D'après Patrick Gaumer, spécialiste de la bande dessinée[4], Juan Giménez « s'impose comme l'un des maîtres de la bande dessinée de science-fiction hyperréaliste ». Ses dessins d'engins futuristes sont particulièrement réussis. Ses dons de coloristes aboutissent à « une œuvre particulièrement spectaculaire ».