La tourelle est enterrée dans une position bétonnée et très bien camouflée. Son tir peut balayer le pont du Sarteau et le pont du Jard.
Mort pour la France
Le , veille de la bataille de l'Escaut, le génie français fait sauter le pont du Sarteau près de Fresnes-sur-Escaut. Jules Beaulieux écrit une dernière lettre à ses parents:
« Le pont du Sarteau va sauter. Je suis seul à la tourelle. Pas un camarade.
J'ai peur. Il faut que je reste. Je me demande ce que je vais faire avec une
simple mitrailleuse contre des chars blindés.
Adieu maman, papa, jeannette et mes sœurs et mes frères.
Au revoir petite sœur
Il y a des gens qui veulent passer, mais il est trop tard
Pense à moi, petite sœur.
Pourvu que vous soyez heureux après.
Au revoir maman » »
Selon les sources, il est seul car son servant aurait été tué dans une liaison vers l'arrière ou il l'aurait renvoyé vers l'arrière.
Le , pendant une journée entière, Jules Beaulieux repousse les assauts allemands, leur infligeant de lourdes pertes[5].
Les Allemands finissent par localiser sa tourelle et utilisent un canon antichar. Un obus ricoche sur le blindage mais trois pénètrent tuant Jules Beaulieux[6],[7].
Surpris qu'un seul individu leur tienne tête aussi longtemps, les soldats allemands l'enterrent à côté de la tourelle et lui rendent les honneurs militaires. Sur la tourelle, ils inscrivent « Nieder Gekampft 20-V-1940 » (en français « Vaincu le 20 mai 1940 »). Puis, sur demande de sa famille, il est inhumé au cimetière d'Anzin le [7].