Jules Van Dievoet, né à Bruxelles le et décédé le (à 72 ans) est un juriste et avocat à la Cour de Cassation de Belgique[3].
Biographie
Il est le fils d'Auguste Van Dievoet, également avocat à la Cour de Cassation et et historien du droit réputé.
Auguste Van Dievoet figure avec ses confrères Auguste Orts et Hubert Dolez parmi les plus éminents avocats de son temps. Hubert Dolez domine le barreau de Cassation aussi avec Pierre Sanfourche-Laporte[4]. Jules Van Dievoet épouse à Bruxelles le 31 janvier 1874, Marguerite Anspach, née à Bruxelles le et y décédée le , fille de Jules Anspach, bourgmestre de Bruxelles.
Après des humanités à l'Athénée de Bruxelles et des études à la Faculté de Droit de l'Université libre de Bruxelles, où il décrocha son doctorat en droit avec distinction en 1865, il se destina à la carrière d'avocat.
Après un stage chez Louis Leclercq, il prêta serment d'avocat le . Il fut nommé avocat à la Cour de cassation par arrêté royal du , en remplacement d'Auguste Orts décédé[5].
Il fut bâtonnier du barreau de Cassation de 1900 à 1902.
Il fut membre du cercle d'influence dit de la « Table Ronde » qui réunissait 20 personnalités qui « semblent avoir été des hommes de confiance de Léopold II »[6].
Parmi ses stagiaires, figure Émile Ladeuze (1873-1952) qui le remplaça au barreau de cassation[7] par arrêté royal du 22 mai 1919.
Jules Van Dievoet eut également comme jeune stagiaire le grand homme d'État belge Paul Hymans qui dans ses Mémoires donne de lui un intéressant portrait : « Maître Van Dievoet était un avocat d'affaires. Il avait pour clients de grands établissements industriels et financiers. Il n'était ni grand orateur, ni grand jurisconsulte. Mais il avait l'esprit juste et clair, le sens de l'équité et de la mesure. Ses plaidoiries étaient sobres, correctes, bien construites, un peu froides. Sa haute honorabilité commandait l'estime. Il avait la confiance des familles, et souvent on l'appelait à intervenir dans d'intimes différends, qu'il parvenait à résoudre discrètement. Son souvenir très cher m'est resté à l'esprit ».
↑L'architecte Octave Flanneau est le petit-fils de Julien Joseph Flanneau (1795-1885), directeur au Ministère de la Guerre, et de Marie Joseph Brice, sœur du peintre Ignace Brice, époux de Hortense Van Dievoet (1804-1854).
↑André Chapelle, « Château du Moisnil », Bords de Meuse, , p. 11 (lire en ligne)
↑Bart Coppein, Les praticiens du droit du Moyen Âge à l'époque contemporaine, , livre (DOI10.4000/books.pur.4565, lire en ligne), « Edmond Picard (1836-1924), avocat bruxellois et belge par excellence de la deuxième moitié du XIXe siècle », p. 225-237.
↑Georges van Hecke, Notes pour servir à l'histoire du barreau de cassation, Bruxelles, 1979, p. 38.
↑Georges van Hecke, Notes pour servir à l'histoire du barreau de cassation, Bruxelles, 1979, p. 58.
Voir aussi
Bibliographie
Jean Chalon, "Les arbres remarquables de la Belgique", dans Bulletin de la Société royale de Botanique, tome 49, 1912, p. 166, nous apprend que « dans le parc de Monsieur (Jules) Van Dievoet (château du Moisnil, v. N°s 727 à 731), un très bel exemplaire de Tsuga Mertensiana. 1211. Maizeret, Tsuga. »
Bart Coppein et Jérôme De Brouwer, Histoire du barreau de Bruxelles / 1811–2011 / Geschiedenis van de balie van Brussel, Bruxelles, Éditions Bruylant, 2012, pp. 88.
Discours prononcés à l'audience du par le Premier Président du Pont, le Procureur général Terlinden et le bâtonnier Picard.
Michel Dumoulin, Les relations économiques italo-belges (1861-1914), Bruxelles, Palais des Académies, 2004, pp. 196 et 370.
Paul Hymans, Mémoires, publiés par Frans van Kalken avec la collaboration de John Bartier, Bruxelles, Éditions de l'Institut de Sociologie Solvay, 1958, volume II, pp. 838-839 et p.1062.
Catherine Leclercq, Jacques de Lalaing. Artiste et homme du monde (1858-1917). Avec de larges extraits de son journal, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2006, p. 117.
Léon Vanderkindere, L'Université de Bruxelles, notice historique, Bruxelles, 1884, annexe p. CXXXVI.
Alain Van Dievoet, « Généalogie de la famille van Dievoet originaire de Bruxelles, dite van Dive à Paris », dans Le Parchemin, éd. Office généalogique et héraldique de Belgique, Bruxelles, 1986, n° 245, p. 273 à 293.
Georges van Hecke, Notes pour servir à l'histoire du barreau de cassation, Bruxelles, 1979, pp. 20, 38, 58.