Julie Heierli (née Julie Weber le à San Francisco et morte le ) est une ethnologue, initiatrice des premiers travaux sur les costumes traditionnels suisses.
Biographie
Julie Weber naît à San Francisco en 1859 ; elle est la fille de Julius Weber et d’Elize Niedermann[1], expatriés suisses originaires de Zürich[2]. La famille revient ensuite en Europe, et Julie épouse en 1882 l’archéologue Jacob Heierli[n 1],[2]. Au fil des voyages de son mari pour des fouilles, elle collecte de façon scientifique des éléments de costume traditionnel[2].
Lors de la création du Musée national suisse de Zürich, elle est responsable de la collection de costumes, dont une partie provient des fêtes données pour son inauguration en 1898[2] ; Heierli conseille ensuite, en 1901, le Musée historique de Berne pour la présentation des costumes dont il dispose[3].
Elle se constitue également une collection photographique de plus de 2 000 clichés, représentant des costumes de tous les jours ou du dimanche, ainsi que des fêtes populaires[4] et pris entre 1855 et 1938[5]. Dans les années 1920, elle donne des conférences à Zürich[6], puis publie son ouvrage principal, Die Volkstrachten der Schweiz (Les costumes traditionnels suisses) en cinq volumes entre 1922 et 1932[1], qui reste considéré comme une référence en la matière[2].
Julie Heierli succombe à une crise cardiaque alors qu’elle passe ses vacances en Forêt-Noire en 1938[2]. Ses archives photographiques sont léguées à la Société suisse des traditions populaires, qui prend en charge leur restauration et leur numérisation[5].
Ouvrages
(de) Julie Heierli, Die Schweizer-Trachten vom 17.-19. Jahrhundert nach Originalien,
↑Chantal Lafontant Vallotton, Entre le musée et le marché : Heinrich Angst, collectionneur, marchand et premier directeur du Musée national suisse, Berne, Peter Lang, , 368 p. (ISBN978-3-03911-453-5, lire en ligne), p. 289-290
↑(de) Marius Risi, Sabine Eggmann, Franziska Schürch et Konrad J. Kuhn, Unterbrochene Tradition und lange Dauer : die Zürcher Sektion der Schweizerischen Gesellschaft für Volkskunde 1918-2010, Schweizerische Gesellschaft für Volkskunde, , 206 p. (ISBN978-3-908122-88-3, DOI10.5167/uzh-41296, lire en ligne)