Julius Curtius est issu d'une famille d'industriels de Duisbourg. Il y fréquente le lycée, puis à partir de 1895, il étudie le droit à Bonn, Kiel et Strasbourg. Il soutient sa thèse de doctorat en 1900. Il travaille d'abord au ministère de la Justice prussien, jusqu'en 1905. En 1901, il effectue un long séjour d'étude à Paris. Après son mariage, il prend la tête d'un cabinet d'avocat à Duisbourg, puis à Heidelberg. Mobilisé pendant la guerre en tant que capitaine d'infanterie, il s'investit dans la politique à partir de 1919, en fondant une section locale du Parti populaire allemand (DVP), un parti de droite nationaliste, section dont il prend la direction. Ceci lui permet par la suite d'être élu membre du conseil municipal de Heidelberg. En parallèle, de 1919 à 1932, il occupe une place importante dans le DVP à l'échelle nationale (comité de direction).
Il est ministre de l'Économie entre 1926 et 1929. Par la suite, comme ministre des Affaires étrangères entre 1929 et 1931, il travaille en étroite collaboration avec Heinrich Brüning afin de demander une révision du traité de Versailles en faveur de l'Allemagne. Il participe à la négociation d'une union douanière avec l'Autriche en , laquelle fut annulée en raison de l'opposition de la France. Il a participé directement aux négociations qui ont abouti au moratoire Hoover. Son renvoi en tant que ministre des Affaires étrangères a été largement dû aux manœuvres du général Kurt von Schleicher et du président Paul von Hindenburg.
Ouvrages
Über die Einführung von Volksinitiativen und Volksreferendum in den neuen Verfassungen der deutschen Staaten. Heidelberg 1919
Bismarcks Plan eines deutschen Volkswirtschaftsrats. Heidelberg 1919
Was im Haag erreicht wurde. Berlin 1929
Innere Konsolidierung und außenpolitische Aktionsfähigkeit. Berlin 1930
Germany and the Polish Corridor. Berlin 1933
Bemühungen um Österreich. Das Scheitern des Zollunionsplans von 1931. Carl Winter Universitätsverlag, Heidelberg 1947
Sechs Jahre Minister der deutschen Republik. Carl Winter Universitätsverlag, Heidelberg 1948
Der Young-Plan. Entstehung und Wahrheit. Franz Mittelbach Verlag, Stuttgart 1950
Franz Knipping(de), Deutschland, Frankreich und das Ende der Locarno-Ära 1928–1931. Studien zur internationalen Politik in der Anfangsphase der Weltwirtschaftskrise. Oldenbourg, Munich, 1987 (ISBN3-486-53161-1).
Andreas Rödder, Stresemanns Erbe. Julius Curtius und die deutsche Außenpolitik 1929–1931. Schöningh, Paderborn u. a. 1996, (ISBN3-506-77499-9) (zugleich : Dissertation, université de Bonn, 1995).
Martin Schumacher (Hrsg.), M.d.R., die Reichstagsabgeordneten der Weimarer Republik in der Zeit des Nationalsozialismus. Politische Verfolgung, Emigration und Ausbürgerung 1933–1945. Eine biographische Dokumentation. 3., erheblich erw. und überarb. Aufl. Droste, Düsseldorf, 1994 (ISBN3-7700-5183-1).
Gustav Stresemann (ministre des Affaires étrangères jusqu'au 3 octobre 1929, †)
Julius Curtius (ministre de l'Économie jusqu'au 11 novembre 1929 et ministre des Affaires étrangères à partir du 4 octobre 1929)
Paul Moldenhauer (ministre de l'Économie par intérim entre le 11 et le 23 décembre 1929 et ministre des Finances à partir du 23 décembre 1929)
Ministres DDP
Erich Koch-Weser (ministre de la Justice jusqu'au 13 avril 1929)
Hermann Dietrich (ministre de l'Alimentation et de l'Agriculture)
Ministres du Zentrum
Theodor von Guérard (ministre des Transports jusqu'au 6 février 1929, commissaire aux Territoires occupés jusqu'au 6 février 1929 et ministre de la Justice à partir du 13 avril 1929)
Adam Stegerwald (ministre des Transports à partir du 13 avril 1929)
Joseph Wirth (commissaire aux Territoires occupés à partir du 13 avril 1929)
Ministre BVP
Georg Schätzel (ministre des Postes et ministre des Transports par intérim entre le 7 et le 16 avril 1929)