Ken Norris obtient un baccalauréat ès arts de l'Université de Stony Brook en 1972 et une maîtrise ès arts de l'Université Concordia en 1975[4]. Sa maîtrise portait sur F. Scott Fitzgerald[5]. C'est un voyage d'une semaine et la poésie de Leonard Cohen qui l'amène à s'établir dans la métropole québécoise[6].
Il poursuit des études doctorales sur la littérature canadienne à l'Université McGill[4]. Sa thèse porte sur le rôle du magazine dans le développement du modernisme et du post-modernisme dans la poésie canadienne[4],[7]. Il travaille alors en collaboration avec le professeur Louis Dudek[5].
Au début des années 70, il commence à collaborer avec l'artiste en arts visuel Jill Smith, avec laquelle il écrit des poèmes en réponse à son art[4]. Ils publient ensemble Vegetables chez Vehicule Press en 1975[4]. Il devient membre de l'équipe éditoriale de cette maison d'édition en 1975 et l'un des directeurs en 1977[4].
C'est lorsqu'il émigre au Canada au début des années 70 qu'il devient membre du groupe montréalais Vehicule poets[8]. Ce mouvement regroupe, incluant Norris, les poètes Artie Gold, Stephen Morrissey, John McAuley, Tom Konyves, Endre Farkas et Claudia Lapp[9],[10].
Norris fonde, durant cette même période, CrossCountry magazine avec Jim Mele, en plus de créer la maison d'édition CrossCountry Press[4]. Le magazine paraît de 1975 à 1983 et présente autant de la poésie canadienne qu'américaine[4]. La maison d'édition a quant à elle produit 23 livres dont certains ouvrages de Norris: Report on the Second Half of the Twentieth Century en 1977,Under The Skin en 1978 et Autokinesis en 1980[4]. Ken Norris a édité plusieurs anthologies de poésies et de critiques, dont The insecurity of Art en 1982 en collaboration avec Peter Van Toorn[3].
En 1982, dans son essai The Beginnings of Canadian Modernism, Norris suggère que les petits magazines sont devenus «le terreau» de l'influence du modernisme dans la littérature canadienne[11],[12].
DansTo sleep, to love, paru en 1982, Norris explore l'intimité à travers des poèmes rythmés par la quotidienneté[13].
Ken Norris effectue une résidence d'écrivain à l'Université McGill entre 1983 et 1984 et devient citoyen canadien l'année suivante[4]. C'est en 1985 qu'il quitte Montréal pour débuter une carrière de professeur de littérature canadienne à l'Université du Maine[4].
Hôtel Montréal, traduit de l'anglais par le poète québécois Pierre Dessureaux et paru chez le Noroît, présente des poèmes publiés par Talonbooks en 2001[15],[16].
Œuvres
Poésie
Vegetables, en collaboration avec Jill Smith, Montréal,1975 (ISBN0-919890-00-8)
Under the skin, Montréal, CrossCountry Press, 1976, 23 p. (ISBN0-916696-00-6)
Montréal: english poetry of the seventies, en collaboration avec André Farkas, Montréal, Véhicule Press, 1977 (ISBN0919890121)
Proverbsi, en collaboration avec Tom Konyves, Montreal, Asylum Pub., 1977, 15 p. (ISBN0920320015)
The perfect accident, Montréal, Vehicule press, 1978, 72 p.
Eight odes, avec des illustrations de Nancy Smith, Sainte Anne de Bellevue, Muses' Co., 1982, 32 p. (ISBN0919754007)
To sleep, to love, Montréal, Guernica Editions, 1982, 63 p. (ISBN0919349137)
Whirlwinds, Montréal, Guernica, [1984], 1983, 92 p. (ISBN0919349412)
The better part of heaven: Pacific writings, Toronto: Coach House Press, 1984, 135 p. (ISBN0-88910-273-2)
Islands, Kingston (Ont.), Quarry Press, 1986, 123 p. (ISBN0-919627-05-6)
In the spirit of the times, Ste-Anne de Bellevue, Muses' Co., 1986, 41 p. (ISBN0919754066)
Report on the second half of the twentieth century: books 1-4, Montréal, Guernica,1988, 95 p. (ISBN0919349846)
Alphabet of desire, Toronto, ECW Press, cop. 1991, 70 p. (ISBN1-55022-148-5)
In the house of No, introduction by Louis Dudek, Kingston (Ont.), Quarry Press, 1991,90 p. (ISBN1550820079)
Report on the second half of the twentieth century : books 8-11, Dorion, Muses' Co., cop. 1992, 112 p. (ISBN0-919754-39-2)
Full sun: selected poems, édité avec une introduction de Bruce Whiteman, Dorion, The Muses' Company,1993, 129 p. (ISBN0-919754-52-X)
Vehicule days: an unorthodox history of Montreal's Vehicule Poets, Montréal, NuAge Editions, 1993, 190 p. (ISBN0-921833-11-3)
The book of false return, Montreal : Dept. of Rare Books and Special Collections, McGill University Libraries, 1994, 21 p.
Report on the 2nd half of the twentieth century: books 16-22, Winnipeg, J. Gordon Shillingford Pub., 2005, 240 p. (ISBN9780920486757)
Asian Skies, Vancouver, Talonbooks, 2010, 128 p., (ISBN9780889226333)
Floating up to zero, Vancouver, Talonbooks, 2011, 127 p. (ISBN9780889226593)
The weight, Toronto, Buffalo, Lancaster (U.K.), Guernica, 2015, 95 p. (ISBN9781550719697)
South China sea: a poet's autobiography, Toronto; Chicago; Buffalo, Lancaster (U.K.), Guernica Editions, 2021, 181 p. (ISBN9781771835732)
Essais
Canadian poetry I, en collaboration avec Marianne Stenbaek-Lafon, Montréal, McGill University, 1978, 57 p. (ISBN0771702787)
A Special Montreal and Quebec issue, Winnipeg, Territories Pub, 1978, 56 p.
The Insecurity of art: essays on poetics, Montréal, Véhicule Press, 1982, 159 p. (ISBN0919890431)
The Little magazine in Canada, 1925-80: its role in the development of modernism and post-modernism in Canadian poetry Toronto, ECW Press, 1984, 203 p. (ISBN0920802532)
A new world: essays on poetry and poetics, Montreal, Empyreal Press, 1994, 63 p. (ISBN0921852-06-1)
↑ a et bLouis Dudek, « Ken Norris in the Twentieth Century », dans Paradise : essays on myth, art & reality, Montréal, Véhicule Press, (ISBN978-1-55065-032-7, lire en ligne), p. 33-48.
↑(en) Endre Farkas, Carolyn Marie Souaid, « Interview: Ken Norris Spotlighted », Language Matters: Interviews With 22 Quebec Poets, (lire en ligne [PDF])
↑(en) « Ken Norris », sur vehicule_poets (consulté le )
↑« Se refléter dans le souffle », Lettres québécoises, no 173, , p. 28-29 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Catherine Leclerc et Sherry Simon, « Zones de contact : nouveaux regards sur la littérature anglo-québécoise », Voix et Images, vol. 30, no 3, , p. 15–29 (ISSN0318-9201 et 1705-933X, DOI10.7202/011854ar, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Alan Richards, « Between Tradition and Counter-Tradition:
The Poems of A.J.M. Smith and F.R. Scott in The Canadian Mercury (1928-29) », Studies in Canadian Litterature, (lire en ligne).