Kim Hyesoon (en hangeul : 김혜순) est une poétesse sud-coréenne née en 1955.
Biographie
Kim Hye-sun est née en 1955 à Uljin dans la province de Gyeongsangbuk-do. Elle obtient son doctorat en littérature coréenne à l'université Konkuk et débute en tant que poète en 1979 avec la publication de Le poète fumant sa cigarette (Dambaereul piuneun si-in) ainsi que quatre autres poèmes dans la revue Munhakkwa jiseong (ko) (Littérature et Intelligence)[1]. Kim est une poète contemporaine très importante en Corée du Sud ; elle vit à Séoul et enseigne l'écriture à l'Institut des arts de Séoul. Elle est également l'une des auteures d'avant-garde de la revue Munhakgwa jiseong[2].
Œuvre
Elle commence à recevoir un accueil favorable de la critique à partir des années 1990, estimant elle-même que cet accueil était en partie lié à l'effervescence de l'écriture féminine durant cette période[2]. Elle a reçu de nombreux prix littéraires durant sa carrière y compris le prix Kim Soo-young (1997) pour son poème Une pauvre machine d'amour (Bulssanghan sarang gigye), le prix de poésie Sowol (2000)[3] et le prix Midang (2006)[4],[5], prix dont les titres reprennent le nom de poètes coréens prestigieux. Elle a été la première poète femme à recevoir ces prestigieuses distinctions.
Son œuvre poétique comprend notamment : D'une autre étoile (Tto dareun byeoreseo,1981), L'épouvantail de mon père (Abeojiga se-un heosuabi, 1984), L'enfer d'une certaine étoile (Eoneu byeorui jiok, 1987), Nos photos négatives (Urideurui eumhwa, 1991), Mon Upanishad, Séoul (Na-ui upanisyadeu, Seo-ul, 1994), Une pauvre machine d'amour (Bulssanghan sarang gigye, 1997), Pour le directeur de l'usine de calendriers (Dalyeok gongjang gongjang jangnim boseyo, 2000), Un verre fait de miroirs rouges (Hanjanui bulgeun geo-ul, 2004), Votre premier (Dangsinui cheot, 2008), Dentifrice de chagrin et Crème de miroir (Seulpeum chiyak Geo-ul krim, 2011).
Elle participe à des lectures de poésie dans plusieurs festivals à travers le monde : Centre de poésie du Collège Smith (2003), Festival de poésie de Taipei (2008), 41e festival international de poésie de Rotterdam (2010), etc.
Son talent poétique réside dans sa faculté de combiner des images poétiques avec une expérimentation du langage tout en donnant « un style féminin » à son écriture à la mesure de ses expériences de femme[2]. Son langage est à la fois violent et agile, approprié à ses thèmes privilégiés comme la mort et l'injustice[2]. À plusieurs reprises, sa poésie est traversée par la couleur du sang comme dans des expressions, « bébé rouge », « fluide embryonnaire rouge », « rosée pourpre »[6].
Bibliographie en coréen (partielle)
- 또 다른 별에서 D'une autre étoile, 1981
- 아버지가 세운 허수아비 L'épouvantail de mon père, 1984
- 어느 별의 지옥 L'enfer d'une certaine étoile, 1997
- 우리들의 음화 Nos photos négatives, 1991
- 나의 우파니샤드, 서울 Mon Upanishad, Séoul, 1994
- 불쌍한 사랑 기계 Une pauvre machine d'amour, 1997
- 달력 공장 공장장님 보세요 Pour le directeur de l'usine de calendriers, 2000
- 한잔의 붉은 거울 Un verre fait de miroirs rouges, 2004
- 당신의 첫 Votre premier, 2008
- 슬픔치약 거울크림 Dentifrice de chagrin et Crème de miroir, 2011
- 피어라 돼지 Fleur, Porc, 2016
- 죽음의 자서전 Autobiographie de la mort, 2017
Bibliographie en français
- Un verre de miroir rouge, Decrescenzo, 2016
- Ordures de tous les pays, unissez-vous !, Les éditions Circé, 2016
- Dentifricetristesse crèmemiroir, Les éditions Circé, 2016
- Autobiographie de la mort, Les éditions Circé, 2018
Essai
- Écrire en tant que femme : l'amour, la patience, le poète et vous (Seoul, Munhakdongne, 2002) - Essai sur la poésie
Analyse critique
- Ruth Williams. "“Female Poet” as Revolutionary Grotesque: Feminist Transgression in the Poetry of Ch’oe Sŭng-ja, Kim Hyesoon, and Yi Yŏn-ju." Tulsa Studies in Women's Literature 29.2 (2010): 395-415. Project MUSE. Web. 28 Mar. 2012. <http://muse.jhu.edu/>.
Distinctions
Références