Kim Jong-suk est née à Osan (province du Hamgyŏng du Nord), dans une famille de paysans pauvres de la région de Hoeryŏng[1] qui doit quitter la Corée pour la Mandchourie en 1922.
Après la mort de sa mère et de sa belle-mère causées par les troupes japonaises, elle rejoint la guérilla communiste anti-japonaise en 1932 à 16 ans. Elle est cantinière du régiment de Kim Il-sung, puis elle devient partisane en 1935, cette même année 1935 elle rencontre Kim Il-sung qu'elle épouse en octobre 1940 (à 23 ans)[1].
À la libération en 1945, elle se consacre notamment à l'éducation et à l'enseignement militaire.
Elle décède à la suite d'une grossesse extra-utérine en septembre 1949 à l'âge de 32 ans[2] à Pyongyang.
Elle est décrite comme « courtaude et énergique, dotée d'une forte personnalité »[1].
Propagande
Après sa mort, Kim Jong-suk est devenue une icône de propagande en Corée du Nord : le , elle a été proclamée « héroïne de la république populaire démocratique de Corée ».
À partir de 1976, la propagande l'a fait devenir « l'indomptable compagne » qui protégeait Kim Il-sung « de son corps »[3].
En 1977, un musée dans sa ville natale, Hoeryŏng, lui fut dédié[4].
↑ ab et cPhilippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN978-2-07-014249-1), page 253 - 254 note de bas de page numéro 5