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Fils d'un ouvrier et d'une mère sans emploi, après la mort de son père, Kurt Meyer est contraint d'abandonner ses études dans le domaine commercial dans le but de subvenir aux besoins de sa famille. Il entre alors dans une compagnie minière en 1929.
Peu après, il s'engage dans la police du Mecklembourg puis adhère au Parti nazi le . Un an après, il est admis à la 22e SS-Standarte de Schwerin et transféré le 15 mai 1934 comme SS-Untersturmführer (équivalent de sous-lieutenant) à la Leibstandarte SS Adolf Hitler où il commande ultérieurement la 14e Panzerabwehr Kompanie.
Seconde Guerre mondiale
Il commande la 14e Panzerabwehr Kompanie lors de l'invasion de la Pologne. La nuit du , il est blessé par balle à l’épaule : c’est sa première blessure au combat. Peu après, il est nommé à la tête de la 15e Kradschützen Kompanie. Il reçoit la croix de fer de seconde classe au cours de cette campagne, le .
Au cours de l'opération Barbarossa (invasion de l'Union soviétique), à la tête de son unité, Kurt Meyer est le fer de lance de la division en Ukraine et s‘empare de Rostov-sur-le-Don en . Les SS découvrent alors l'hiver russe : la portion de front dont est responsable Kurt Meyer est tellement étendue qu'il n'arrive à tenir ses positions que grâce à l'appui des Ukrainiens enrôlés pour lutter contre les Soviétiques.
La division est transférée en France au printemps 1944 et, lors du Débarquement, reçoit l'ordre de rejoindre la région de Caen pour lutter contre les forces anglo-canadiennes qui menacent de prendre la ville ; Kurt Meyer installe son PC à l'abbaye d'Ardenne, au nord de la ville.
Le , après la mort de Fritz Witt, tué lors d'un bombardement côtier de la Royal Navy, Meyer est nommé à la tête de sa division. Les combats pour la défense de la ville sont âpres : Caen n'est complètement conquise par les Alliés que le .
Après son arrestation par des résistants belges, le à Spontin, Meyer est mis en détention et comparaît, l'année suivante, le , devant une cour martiale canadienne afin d'être jugé pour le meurtre de 11 prisonniers canadiens le et de 7 autres prisonniers canadiens le à l'abbaye d'Ardenne. En tout, il aura fait exécuter 24 soldats canadiens dans cette abbaye. Parmi ses juges, siège le général Harry Wickwire Foster qui a été son adversaire lors de la bataille de Normandie.
Meyer nie avoir ordonné les massacres et déclare qu'il n'a été mis au courant que le , soit postérieurement aux faits. La justice ne pouvant prouver si Meyer avait donné ou non les ordres d'exécution, il est reconnu coupable d'avoir incité ses subordonnés à ne pas faire de prisonniers et donc d'être moralement responsable des exactions des hommes de sa division.
Il est condamné à mort le mais cette peine est commuée en détention à perpétuité par le Major General Christopher Vokes qui évoque un « faisceau de soupçons » plutôt que des preuves tangibles.
Son premier surnom dans la Waffen-SS est « Schnellermeyer », en raison de la rapidité de ses attaques et de sa progression lors du Blitzkrieg[réf. souhaitée]. Le pseudonyme de « Panzermeyer » peut quant à lui provenir de l'époque où il était policier dans le Mecklembourg et où, après avoir voulu faire une plaisanterie à un collègue, il avait chuté du toit d'un bâtiment. Le fait qu'il survive d'une chute qui aurait pu s'avérer mortelle lui a alors valu alors le sobriquet de « Panzermeyer » (en français : « Meyer le blindé »)[1]. Ce pseudonyme lui est à nouveau attribué par ses hommes à partir des années 1942-1943, en raison de sa combativité sur le front de l'est, notamment à Rostov et Kharkov[1].
(en) Patrick Brode, Casual slaughters and accidental judgements : Canadian war crimes prosecutions, 1944-1948, Toronto (Canada)/Buffalo (N.Y.)/London, University of Toronto press, , 290 p. (ISBN0-8020-4204-X).
(en) George Forty, Villers Bocage, Sutton Publishing, , 188 p. (ISBN0-7509-3012-8).