Il entre aussitôt au cabinet du ministre de l'intérieur, puis entame une carrière politique locale.
Élu conseiller général des Alpes-Maritimes dans le canton de Puget-Théniers en 1910[3], et l'année suivante conseiller municipal de Puget-Théniers, mandat qu'il conserve jusqu'en 1944.
Chef adjoint du cabinet du président de la chambre des députés, Paul Deschanel, en 1912, il est ensuite mobilisé et participe à la Première Guerre Mondiale.
À son retour à la vie civile, il reprend son activité politique et est élu député sous l'étiquette de l'union républicaine démocratique, en 1919. Il est ensuite réélu à toutes les élections jusqu'à la guerre, sous diverses étiquettes de droite empruntés par l'Alliance démocratique (gauche républicaine démocratique, républicains de gauche, alliance des républicains de gauche, parti républicain démocratique et social...).
Il y est un député assidu et actif dans de nombreux domaines, mais surtout comme rapporteur de différents budgets (services pénitentiaires, en 1923, puis de 1925 à 1930 ; commerce et industrie, de 1925 à 1930 ; ministère des finances, de 1932 à 1935...). Léon Baréty est un des premiers parlementaires à souhaiter une politique touristique d'État, il préside le groupe parlementaire du tourisme qui obtient en 1935 la création du Commissariat général au tourisme. Il est membre de l’Académie des gastronomes et président du comité de direction du Salon des arts ménagers de Paris[4].
En , il est nommé sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et chargé de l'enseignement technique dans le premier cabinet Tardieu, puis sous-secrétaire d'État au Budget dans son deuxième cabinet de mars à . Ferveur défenseur du colonialisme, il est aussi président du groupe parlementaire Maroc-Tunisie[5] et membre du conseil supérieur des colonies. En 1930, il prononce un discours à Boufarik en compagnie de Gustave Mercier en raison de l'inauguration d'un monument célébrant le centenaire de la colonisation en Algérie[6]. Après l'annonce du cabinet Steeg, alors qu'il doit conserver son poste, Léon Baréty se récuse[7].
Il est aussi rapporteur général des budgets 1932, 1935 et 1936, et président du nouveau groupe de l'Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants à partir de 1936[8],[9]. En mai 1939, ce groupe compte 43 députés[9]. Léon Baréty est également à cette époque vice-président de l'Alliance démocratique[9].
Tout en entamant cette carrière ministérielle, il ne se désintéresse pas de la politique locale et, en 1932, il devient président du conseil général, fonction qu'il occupe jusqu'à la fin de la guerre, étant maintenu en poste par le régime de Vichy.
À la Libération, après un premier échec devant le jury d'honneur pour obtenir la levée de son inéligibilité, il formule un recours devant le conseil d'État qui aboutit positivement en au vu de « l'attitude prise par Léon Baréty, dès 1941, à l'égard du gouvernement de Vichy et l'aide continue qu'il a apportée aux persécutés et aux résistants »[10].
Il abandonne cependant la vie politique, se contentant d'un bref mandat de conseiller municipal de Puget-Théniers de 1953 à 1956, et se consacre à la direction d'entreprises.
↑Qui êtes-vous?: Annuaire des contemporains; notices biographiques, C. Delagrave, (lire en ligne)
↑Georges Suarez, « Portraits — Léon Baréty », Le Temps, no 25945, , p. 3 (lire en ligne).
↑Alain Bottaro, « L’ÉVOLUTION DE L’ENSEIGNEMENT HÔTELIER,
L’EXEMPLE NIÇOIS, 1914-1950 », Recherche régionale Alpes Maritimes, , p. 10 (ISSN2105-2891, lire en ligne).
↑Léon Baréty, « La politique de la France au Maroc », La Revue politique et littéraire, no 18, , p. 619-620 (lire en ligne).
↑« Le voyage de Président de la République en Algérie », Le Temps, no 25094, , p. 6 (lire en ligne).
↑« Le cabinet Steeg s'installe : MM. Baréty et Riché désignés comme sous-secrétaires d'État aux Finances et à l'Aviation se sont récusés », Le Petit Parisien, no 19647, , p. 1 (lire en ligne).
↑Rosemonde Sanson, Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 3, t. 109 : L’Alliance démocratique et la recomposition des droites, (lire en ligne)
↑ ab et cGilles Richard et Olivier Wieviorka, Histoire des droites en France : de 1815 à nos jours, Paris, Perrin, coll. « Collection Tempus », , 783 p. (ISBN9782262105204), p. 283.
↑« M. Léon Barety relevé de l'inéligibilité », La Croix, no 19665, , p. 4 (lire en ligne).
↑Art.10 du décret du 27 mai 1939 instituant un ordre du Mérite commercial (lire en ligne)