Claude Binet, né en 1926, énarque de la promotion 1952 ;
Jacques-Louis Binet, né en 1932, professeur de médecine à la faculté de médecine de Paris en 1976.
Formation et carrière
Léon Binet fait ses études secondaires au collège de Provins et sa médecine à Paris. Il est externe des hôpitaux en 1911, interne en 1913, docteur en médecine en 1918 (études interrompues par la guerre) et docteur ès sciences en 1929[1].
À la faculté de médecine de Paris, il est successivement préparateur des travaux pratiques de physiologie en 1912 ; chef provisoire des travaux de médecine expérimentale en 1916-1918 ; chef de laboratoire de pathologie expérimentale et comparée ; chargé de cours de physiologie en 1927 puis chef des travaux de physiologie en 1928 ; professeur de physiologie de 1931 à 1968 et doyen de la faculté de 1946[3] jusqu'à 1968 où il est nommé doyen et professeur honoraire[1].
Il est médecin des hôpitaux en 1925 ; médecin chef de service à l'Hôpital Sainte-Périne (1931) puis à l'Hôpital Necker (1932). En 1957, il est nommé médecin honoraire des Hôpitaux[1].
À partir de 1923, Léon Binet profite de ses vacances dans la maison de sa belle-famille à Saint-Priest-la-Feuille (Creuse) pour rédiger de nombreux livres d'histoire naturelle (Scènes de la vie animale, Au bord de l'étang, Cent pas autour de ma maison, Creuse mon beau pays, Leçons de biologie dans un parc), étudiant et observant la campagne creusoise.
Ses travaux portent sur des sujets variés. Dans sa thèse de doctorat ès sciences, il étudie la rate comme organe réservoir de sang[1].
Léon Binet s'est surtout consacré à l'exploration fonctionnelle de la respiration et à la lutte contre l'asphyxie (oxygénothérapie). Il a mis au point les techniques de la réanimation des blessés avec leur cortège d'agents correcteurs (transfusion sanguine, « sérums artificiels »)[1].
Pénétrant dans les mécanismes intimes de la vie, il étudie l'équilibre hydrominéral, la respiration tissulaire, les oxydoréductions cellulaires, le rôle du glutathion. Grand patron universitaire de la physiologie, Il publie, avec son maître le doyen Roger, un célèbre Traité de physiologie normale et pathologique en 12 volumes[1], parus de 1926 à 1940.
Feuilles d'hôpital. Médecine d'hier, médecine d'aujourd'hui. Recherches sur la physiopathologie de l'appareil respiratoire. Avec de l'eau et du sel. Le soufre auxiliaire de la vie. Le besoin d'oxygène. Un service parisien pendant l'occupation, 1940-1944, Paris, Amédée Legrand, 1949.
[1991] Jean-François Cier (d), « Commémoration du centenaire de la naissance du doyen Léon Binet (1891-1991) », Bulletin de l'Académie nationale de médecine (d), Paris, Elsevier, vol. 175, no 7, , p. 1045-1053 (ISSN0001-4079, OCLC538096147, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
[1992] André Cornet (d), « Léon Binet, physiologiste et médecin, 1891-1971 », Histoire des sciences médicales, Paris, Société française d'histoire de la médecine (d), vol. XXVI, no 4, , p. 259-262 (ISSN0440-8888, OCLC118144903, lire en ligne [PDF], consulté le ).
[1992] André Sicard (d), « Le Doyen Léon Binet et la Chirurgie », Histoire des sciences médicales, Paris, Société française d'histoire de la médecine, vol. XXVI, no 4, , p. 251-254 (ISSN0440-8888, OCLC538241266, lire en ligne [PDF], consulté le ).
« Souvenirs de famille : Léon Binet, de l’Académie des sciences », [Évocation par Jacques-Louis Binet, secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de médecine], Extrait sur le site canalacademie.com [audio]