Le bourg se trouve légèrement à l'intérieur des terres, bordant ainsi le Marais breton vendéen. Il est isolé des plages (plage de Fromentine, plage de La Bergère, plage de la Grande Côte, plage des Lays[2]), situées au nord et à l'ouest et pour la plupart restées vierges de toute urbanisation, par un cordon dunaire planté de pins, constituant une partie de la forêt des Pays de Monts longeant la côte (cette même configuration s'étend ainsi sans discontinuer jusqu'au sud, vers Saint-Hilaire-de-Riez). D'ailleurs, avec ses 600 ha de pinède, La Barre-de-Monts possède le plus grand massif forestier du littoral vendéen. Celui-ci est traversé par des sentiers de randonnées pédestres, ainsi que par la route donnant accès au pont de Noirmoutier qui traverse le détroit de Fromentine. C'est sur les bords de ce détroit que se trouve le hameau de Fromentine situé au nord-ouest du bourg dont il est séparé par environ deux kilomètres, et qui constitue la station balnéaire de la commune, mais est aussi le principal embarcadère continental pour la liaison maritime desservant l'Île d'Yeu.
Le territoire est traversé par l'Étier de Sallertaine qui est navigable jusqu’au lieu-dit du Grand-Pont situé dans la commune de Beauvoir-sur-Mer.
Le territoire municipal de La Barre-de-Monts s’étend sur 2 729 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 26 mètres[3],[4].
En moyen français(1330-1500), Barre signifie « retranchement, clôture, barrière ». En ancien occitan, « barra » signifie « droit de circulation dont le produit est affecté à l'entretien des routes et emplacement où se trouve l'habitation du fermier levant le droit de barre. »[6]. Dans un grand nombre de cas, le nom fait référence à une barrière de péage, le site désigné se trouvant souvent en bordure d'une route ancienne, voire à un carrefour. Limite de fief, barrière de péage.
Le mot Barre a également désigné en toponymie des éperons rocheux (site naturel fortifié). À rapprocher du gaulois *barr- qui a dû signifier « extrémité, sommet », de la racine pré-indo-européenne *bar « hauteur, rocher » de la racine pré-indo-européenne *bal « hauteur, rocher ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Jean de Monts », sur la commune de Saint-Jean-de-Monts à 11 km à vol d'oiseau[9], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 783,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , La Barre-de-Monts est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Hilaire-de-Riez[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (36,5 %), forêts (19,8 %), zones humides intérieures (15,8 %), zones urbanisées (10,4 %), terres arables (10,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,7 %), zones humides côtières (0,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Érigée en paroisse en 1812, la commune de La Barre-de-Monts a été érigée en section à l'état civil distinct en 1842, puis a été créée en 1853 par détachement d'une partie de celle de Notre-Dame-de-Monts[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2021, la commune comptait 2 298 habitants[Note 3], en évolution de +5,03 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 41,3 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 067 hommes pour 1 134 femmes, soit un taux de 51,52 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,0
11,1
75-89 ans
15,4
27,8
60-74 ans
25,4
19,5
45-59 ans
19,5
14,5
30-44 ans
14,0
12,7
15-29 ans
11,6
13,7
0-14 ans
12,0
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,2
8,7
75-89 ans
11,1
20,3
60-74 ans
21,3
20
45-59 ans
19,4
17,5
30-44 ans
16,8
15
15-29 ans
13,2
17,7
0-14 ans
16,1
Économie
La pêche au carrelet est très prisée par les touristes.
D'or à la barre d'azur accompagnée à dextre de trois monts de sable mouvant du flanc et de la partition et portant trois pins au naturel, et à senestre d'un vaisseau de gueules équipé d'argent voguant sur une mer ondée de sinople.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e éd. (1re éd. 1995), 443 p. (ISBN2-84561-263-X), p. 32.
↑Xavier Gouvert - « Problèmes et méthodes en toponyme française ».
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Les élections de maires », Ouest-France, « Bénédict Rolland a été élu, hier soir, maire de La Barre-de-Monts. [...] Il succède à Marylise Rongère-Terrien qui ne se représentait pas. ».
Note : La commune amputée et l'année de création sont indiquées entre parenthèses à la suite du nom de la commune créée ; lorsqu'une commune est composée en italique, cela signifie qu'une entité issue d'une fusion est supprimée.