Cette œuvre est de 1910 pour la sculpture en bronze[1],[2],[3]. Une œuvre sur le même thème mais en marbre a été réalisée en 1909[3]. À l'époque, Brancusci a un atelier boulevard Montparnasse[3]. Il a pris comme modèle pour plusieurs créations la baronne Renée Irana Frachon à partir de 1907[3].
L'association entre le thème de la femme et le thème du sommeil est ancienne, mais revient en force au XIXe siècle. Brancusci en renouvelle le traitement : il s'agissait habituellement d'une peinture ou d'une sculpture d'un buste de femme. Là, il réalise la sculpture d'une tête couchée sans corps, qui peut évoquer un masque. Il efface les traits du visage pour mettre en valeur sa forme ovoïdale. L'arête du nez prolongée par la courbe des sourcils, les yeux clos et la bouche ouverte, donnent à cette œuvre un caractère énigmatique[1],[5].
Références
↑ ab et cVincent Brocvielle, « Brancusi. La Muse endormie. Sommeil levant », dans Pourquoi c’est connu ? Le fabuleux destin des chefs-d’œuvre du Centre Pompidou, Centre Pompidou, (ISBN978-2-7118-7517-7), p. 24-25