Saint Latuin, l'envoyé du pape Boniface Ier, aurait bâti un oratoire à l'emplacement de l'édifice actuel vers la fin du IVe siècle. De fait, la chapelle est l'ancienne église paroissiale de Cléray mentionnée en 1093 dans le cartulaire de Saint-Martin de Séez.
Honoré comme le premier évêque de Sées, il connut les heures difficiles des pionniers : l'incrédulité et la persécution. Il connut le martyr en 440[2].
La tradition a transmis que Latuin, retiré dans son ermitage, guérissait les paralytiques, les sourds et les maladies de peau. L'épouse du gouverneur de Sées en tomba amoureuse, et mourut folle de se voir repousser[3].
Latuin est vénéré dans divers endroits : Batilly, Canapville, Bailleul, etc., à Belfonds existe une fontaine où les malades venaient se plonger, en laissant ensuite les linges qui leur avaient servi à s'essuyer accrochés à la grille qui l'entoure[4].
↑André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 26.
↑Manoelle Miquel-Regnault, Les saints normands au Moyen Âge, Éditions Charles Corlet, 2003 (ISBN2-84706-017-0)
↑Les saints qui guérissent en Normandie, Éditions Ouest-France, 2006 (ISBN2 7373 3565 5).