Les Arènes (actuellement Éditions des Arènes) est une maison d'édition française fondée par Laurent Beccaria en 1997[1],[2], à l'occasion de la publication d'Une guerre de Dominique Lorentz[3]. L'éditeur se développe par la suite avec des documents d'actualités, des livres commémoratifs, des témoignages, des livres d'Histoire et de sciences-humaines, puis ouvre son catalogue à un département psychologie et éducation, aux Arènes BD, à la collection de romans noirs EquinoX et à un secteur jeunesse.
La société Les Arènes est absorbée par JNF Production (632027645) et dissoute le 3 juillet 2017[4] pour renaître sous le nom Editions Les Arènes, Laurent Beccaria restant à la tête du nouvel ensemble.
Histoire
Après avoir racheté la société JNF Productions (et ses marques Éditions de l'Amateur et Éditions Marval), le 3 juillet 2017, la société est absorbée par JNF Production (632027645) et dissoute sans liquidation[4]. Les Éditions des Arènes font l'objet le d'une fusion/dissolution dans JNF Productions 17-19 rue Visconti, 75006 Paris (632 027 645)[5]. La nouvelle société issue de la fusion s'appelle désormais Editions Les Arènes avec le même actionnaire et directeur Laurent Beccaria.
Les publications éclectiques sont le résultat de coups de cœur des éditeurs de la maison : Jean-Baptiste Bourrat (Histoire et témoignages), Catherine Meyer (Psychologie et Education), Laurent Muller (BD)[6],[7], Laurence Lacour (enquête), Hélène de Virieu (Sciences-humaines), Aurélien Masson (EquinoX)[8], Seymourina Cruse et Victoria Scoffier (Jeunesse). Le journaliste Mehdi Ba (de 1999 à 2008) et l'éditeur Florent Massot (de 2013 à 2018) ont également collaboré aux Arènes.
Avec L'Iconoclaste, une maison associée depuis 1998, Les Arènes partagent des services communs et une filiale de diffusion intégrée et exclusive, Rue Jacob diffusion, dirigé par Elise Lacaze, depuis 2014. Après avoir été distribuées par la Sodis de juin 1997 à juin 2014, puis par Hachette (de juin 2014 à décembre 2020), les Arènes sont distribuées par Interforum.
En mai 2020, à l'occasion de la fin du confinement, Les Arènes ont fabriqué pour les libraires et à titre solidaire un kit de reprise[9], et plaidé pour une plus grande maîtrise de la production par les éditeurs[10].
Types d'ouvrage
Quelques grands axes :
Mémoire et critique des médias : Les petits soldats du journalisme, (le premier livre de François Ruffin), Black List sur la censure dans les médias américains, l'Almanach critique des médias, anthologies des Grands reportages du Monde, de l'Autre Journal, de Télérama, etc.
Analyse du monde du numérique : Algorithmes la bombe à retardement de Cathy O'Neil, Déclic[11] de Maxime Guedj et Anne-Sophie Jacques, The Valley, IA, la plus grande mutation de l'Histoire, etc.
Géopolitique, avec une prédilection pour l'Afrique : Affaires atomiques, Noir Silence, L'Inavouable, l'Atlas global, l'Atlas historique mondial de Christian Grataloup.
Lutte contre la criminalité financière : les livres d'Eva Joly et Denis Robert, etc.
L'éducation : Calme et attentif comme une grenouille d'Eline Snell, Les lois naturelles de l'enfant de Céline Alvarez, la collection l'Education positive.
La jeunesse : Histoires du soir pour filles rebelles, Qu'est ce qui rend heureux ?, L'enfant, la taupe, le renard et le cheval.
Le roman noir : Mamie Luger de Benoit Philippon, Racket de Dominique Manotti, L'étoile du nord de DB John, Cherry de Nico Walker, City of Windows de Robert Pobi, Lëd de Caryl Ferey, etc
La maison d'édition est choisie à l'été 2014 par Valérie Trierweiler pour la publication de son essai autobiographique, Merci pour ce moment, en raison de son indépendance éditoriale[12]. Laurent Beccaria a revendiqué cette publication dans une tribune publiée par Livres-Hebdo[13] et un entretien dans L'Express[14].
Polémiques
Les Arènes font l'objet d'une critique violente dans le livre de Pierre Péan, Noires fureurs, blancs menteurs (Mille et Une nuits, 2006), paru chez une marque de Fayard. L'auteur accuse la maison d'édition de faire partie, en ayant publié François-Xavier Verschave (Noir silence, Noir procès, Noir Chirac) et L'Inavouable de Patrick de Saint-Exupéry d'un « cabinet noir » pro-Tutsi qui aurait manipulé l'opinion internationale à propos du génocide des Tutsi, et prend la défense de Fayard et Claude Durand dans l'épisode Lorentz et attaque violemment Patrick de Saint-Exupéry[15],[16]. Cependant, le livre de Pierre Péan est controversé[17].