La loi du classe dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général 181 lignes du plan Freycinet, dont avec le numéro 159 une ligne de 25 kilomètres de « Carmaux à un point à déterminer entre Vindrac et Laguépie »[3]. La ligne est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[4].
Le projet est réactivé en 1899 par le ministre des travaux publics lorsqu'il met en œuvre les études préliminaires pour une éventuelle déclaration d'utilité publique[5]. La ligne est déclarée d'utilité publique par une loi, le , celle-ci rend la concession à la Compagnie du Midi définitive[6].
Travaux
Outre les aménagements des gares de raccordement, de Carmaux et de Vindrac, le chantier de la ligne est divisé en quatre lots de travaux : le premier dit de Carmaux est long de 5 200 m, le deuxième dit de Monestiés est long de 6 000 m, le troisième dit de Salles est long d'environ 7 000 m et le quatrième dit de Cordes est long de 5 955 m. En : pour le 1er lot, le projet d'exécution est approuvé, l'administration procède aux formalités nécessaires à l'acquisition des terrains ; pour le 2e l'implantation du tracé et les levées de détails ont été effectuées, le projet d'exécution est en cours de préparation ; pour le 3e les études définitives sont sur le point de débuter ; et pour le 4e le projet d'exécution, envoyé le , est en attente des observations de la Compagnie du Midi[7].
Le chantier est ouvert au début de l'année 1915 en régie intéressée[8] avec une main-d'œuvre composée d'un millier de prisonniers de guerre allemands qui sont cantonnés à Carmaux, Cordes, Monestiés et Vindrac[9]. En 1917, une main d'œuvre d'ouvriers français et espagnols est substituée à celle des prisonniers[5]. Le , une décision ministérielle modifie l'organisation en substituant une régie administrative, à la régie intéressée. Sur les lots 2 et 3 il ne reste plus qu'à finaliser des travaux de parachèvement, sur les 1er et 4e lots les chantiers sont en cours[8].
Exploitation
La ligne est ouverte le par la communauté d'intérêt financière, commerciale et technique pour l'exploitation constituée par les Compagnies des chemins de fer de Paris à Orléans et du Midi et du Canal latéral à la Garonne pour l'exploitation de leurs réseaux. Toutefois, la ligne reste concédée par l'État à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne.
En 1938, la toute nouvelle Société nationale des chemins de fer français (SNCF), constituée par la nationalisation des grandes compagnies de chemin de fer, ouvre un dossier sur la « fermeture éventuelle de lignes exploitées à
titre d’essai et déficitaires : lignes de Carmaux à Vindrac et du Puy au Monastier »[10].
↑J. B. Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'Etat : 17-18 juillet 1879 : loi qui classe 181 lignes de chemins de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 271-274.
↑« N° 14215 - Loi qui approuve la convention passée, le 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer du Midi : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 340 - 345 (lire en ligne).
↑« N° 46166 - Loi déclarant d'utilité publique, à titre d'intérêt général, l'établissement d'un chemin de fer de Carmaux à Vindrac : 19 juillet 1905 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 71, no 2639, , p. 750 - 751 (lire en ligne).
↑Conseil général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Service des chemins de fer d'intérêt général : B) Chemin de fer de Carmaux à Vindrac », p. 91-92.
↑ a et bConseil général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Service des chemins de fer d'intérêt général : B) Ligne de Carmaux à Vindrac », p. 84.
↑Frédéric Médard, Les prisonniers en 14-18. Acteurs méconnus de la Grande Guerre, Saint-Cloud, SOTECA, , 350 p. (ISBN978-2-916385-62-4), p. 62
Jean-Pierre Vergez-Larrouy, Les chemins de fer du Midi, La Vie Du Rail-La Regordane, coll. « Grands réseaux », , 240 p. (ISBN978-2-906984-21-9).
Maurice Roger, « La rue de la Gare : Cent ans de l'histoire de Carmaux du coin Dulac au Prè Grand », Bulletin du Rotary club de Carmaux, no 8, , p. 29-30 (résumé).