La ligne de Dinan à Dinard-Saint-Énogat était une courte ligne de chemin de fer française de la région Bretagne à écartement standard et à voie unique. Elle s'embranchait à Dinan sur la ligne de Lison à Lamballe pour desservir la station balnéaire de Dinard.
Déclassement de la section de Saint-Samson à Dinard (PK 3,785 à 20,902) le [1].
Dépose de la voie entre 1995 et 1996.
Histoire
La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 65, une ligne « de La Brohinière à Dinan (Côtes-du-Nord) et Dinan à Dinard (Ille-et-Vilaine) »[2].
Cette ligne a été déclarée d'utilité publique le [3] comme ligne d'intérêt général de La Brohinière à Dinan et à Dinard.
Elle est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[4]. Elle a été ouverte à l'exploitation le [5].
La ligne souffre d'un accès malaisé au réseau principal, deux rebroussements étant nécessaires sur le parcours de 107 km depuis Rennes : à Dol-de-Bretagne et Dinan. Bien que le raccordement de La Hisse permette de circuler de Dol-de-Bretagne à Dinard sans rebroussement, dans les faits la majorité des trains circulent via Dinan. Ainsi, bien que desservant une station balnéaire d'envergure, la ligne est déclassée le 27 juillet 1969, la voie reliant Dinan à la Hisse étant déposée en 1968[6], le service omnibus est supprimé dès 1972, et même les autocars de substitution sont supprimés en juin 1981. Ne restent donc que les voitures directes depuis Paris, acheminés par un train express depuis Rennes, avec des jours de circulation devenant de plus en plus rares d'année en année. L'express ne reste quotidien que pendant les dix semaines de la pleine saison d'été, et ses performances médiocres ne le rendent guère attractif : en effet, pour le parcours final de Dol à Dinard, le train met 1 h 07. Les rails datent des débuts de la ligne, et en l'absence de modernisations pendant des décennies, la vitesse maximale est limitée à 55 km/h sur la section de Pleslin-Trigavou à Dinard. Environ 80 voyageurs en moyenne occupent l'express entre Dinan et Dinard, soit 6 000 pour l'ensemble de la saison. La SNCF n'est plus prête à supporter son déficit, évalué à 147,5 francs par voyageur transporté, et supprime l'express Paris - Dinard en date du . En concertation avec les collectivités territoriales, il est remplacé par une ligne routière de rabattement sur Saint-Malo, proposant quatre aller-retours quotidiens de juin à septembre[7].
Voie verte
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Cette ligne est maintenant réservé aux piétons et aux cyclistes. Durant ce trajet, on peut voir différentes maisons de passages à niveaux désaffectés, des gares comme celle de Pleslin-Trigavou ou des abris à marchandises à l'abandon ou non.
Notes et références
↑ a et bJournal Officiel de la République Française du 26/09/1992 page 13 380.
↑« N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456, , p. 6 - 12 (lire en ligne).
↑« N° 14218 - Loi qui approuve la convention passée, le 17 juillet 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 359 - 367 (lire en ligne).
↑Pierre-Henri Émangard, Bernard Collardey et Pierre Zembri, Des omnibus aux TER (1949-2002), Paris, La Vie du Rail, , 466 p. (ISBN2-902808-83-6) ; p. 247-248.