Le , la ligne d'intérêt local de Nançois-Tronville à Gondrecourt-le-Château a été concédée à titre éventuel par le conseil général de la Meuse à M. Delloye-Tiberghien, banquier bruxellois. Le décret du précisait que la ligne devait être exploitée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Elle a été déclarée d'utilité publique et concédée à titre définitif avec retard en raison de la guerre de 1870, le par décret[2]. Elle a été ouverte provisoirement pour le transport de la houille destiné aux industries métallurgiques locales le et ouverte définitivement un mois plus tard, le .
Le , une loi reclasse cette première portion de ligne dans le réseau d'intérêt général et approuve la convention de rachat signée entre l'État et M. Delloye-Tiberghien le [3].
Par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de l'Est, l'État confie provisoirement l'exploitation de la ligne à la compagnie. Cette convention est approuvée par un décret le suivant[4].
La ligne est cédée par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5].
de Gondrecourt-le-Château à Neufchâteau
La section de Gondrecourt-le-Château à Neufchâteau a été déclarée d'utilité publique le [6]. Les travaux de construction sont autorisés par une loi [7]. Construite par l'État à voie unique, elle a été mise en service le (exploitation provisoire par la compagnie des chemins de fer de l'Est). La concession définitive a été attribuée à la même compagnie par la convention du et la loi du [5]. Cette section de ligne a été mise à double voie vers 1887.
Après la mise en service
Les deux raccordements qui se greffaient à Gondrecourt-le-Château et celui de Neufchâteau ont été déposés par l'occupant allemand, ainsi que la 2e voie, en 1942 -1943.
Le , la ligne est devenue propriété de la SNCF avant d'être cédée à RFF en 1997.
La totalité de la ligne a été fermée au service des voyageurs le .
Le trafic des marchandises a été supprimé en cinq étapes :
de Grand - Avranville à Sionne - Midrevaux, le ;
de Dainville-Meuse à Grand - Avranville et de Sionne - Midrevaux à Neufchâteau (PK 66,400), le ;
de Gondrecourt-le-Château à Dainville, le ;
de Velaines à Gondrecourt-le-Château, en ;
de Nançois-Tronville à Velaines en 2020.
Déclassement et fermeture
les raccordements militaires no 1 (PK 0,140 à 1,997) et no 2 (PK 0,137 à 2,615) de Gondrecourt-le-Château, le [8] ;
de Grand - Avranville à Sionne - Midrevaux (PK 47,500 à 58,100), le [9] ;
de Dainville à Grand - Avranville (PK 43,480 à 47,500), le [10] ;
de Sionne - Midrevaux à Neufchâteau (PK 58,100 à 66,000), le [10] ;
de Gondrecourt-le-Château à Dainville (PK 36,200 à 43,480), le [11] ;
une section à Neufchâteau (PK 66,000 à 66,400), le [11].
Infrastructure
C'est une ligne au profil médiocre avec des déclivités de 16‰, en particulier du tunnel de Midrevaux à Frebécourt sur 7 km.
Raccordements
À Gondrecourt-le-Château, deux raccordements avaient été construits : le raccordement no 1 de Gondrecourt (no 028 300) de 1 996 m de long et le raccordement no 2 de Gondrecourt (no 029 300) de 2 960 m de long. Ils permettaient les relations directes sans rebroussement en gare de Gondrecourt de la direction de Jessains vers celle de Neufchâteau pour le no 1 et de la direction de Nançois - Tronville vers celle de Sorcy pour le no 2.
Par une décision du 13 janvier 2021, la Commission nationale du débat public (CNDP) nomme Jean-Daniel Vazelle et Luc Martin garants de la concertation préalable sur le « projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire Nançois-Tronville-Gondrecourt-le-Château visant à faciliter la réalisation des travaux du projet Cigéo et desservir à terme le site »[17].
Notes et références
↑Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011 (ISBN978-2-918758-34-1), volume 1, page 51.
↑« N° 2133 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement, dans le département de la Meuse, d'un chemin de fer d'intérêt local de Nançois-le-Petit à Gondrecourt : 12 juin 1870 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 6, no 140, , p. 827 - 847 (lire en ligne).
↑« N° 10801 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général le chemin de fer d'intérêt local de Nançois-le-Petit à Gondrecourt et approuve une convention relative au rachat dudit chemin de fer : 20 juin 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 632, , p. 36 - 38 (lire en ligne).
↑« N° 11286 - Décret qui approuve la convention passée entre l'État et la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour l'exploitation provisoire de diverses lignes de chemins de fer : 3 octobre 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 669, , p. 1014 - 1019 (lire en ligne).
↑ a et b« N° 14216 - Loi qui approuve la convention passée, le 11 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 345 - 352 (lire en ligne).
↑« N° 4893 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement de divers chemins de fer : 31 décembre 1875 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 11, no 285, , p. 1288 - 1290 (lire en ligne).
↑« N° 7097 - Loi qui autorise le ministre des Travaux publics à entreprendre l'exécution des travaux de superstructure des chemins de fer énoncés à l'article 1er de la loi du 16 décembre 1875 et aux articles 1er et 3 de la loi du 31 décembre 1875 : 14 juin 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 17, no 398, , p. 13 - 14 (lire en ligne)
↑Journal Officiel de la république Française du 22 février 1964, page 1 828.
↑Journal Officiel de la république Française du 2 février 1972, page 1 277.
↑ a et bJournal Officiel de la république Française du 22 août 1973, page 9 122.
↑ a et bJournal Officiel de la république Française du 11 mars 1976, page1 358.