En 1862, les députés bretons font le souhait d'une transversale, passant par le centre Bretagne, entre Vannes et Dinan via Ploërmel. La déclaration d'utilité publique pour une ligne de Questembert à Ploërmel a lieu le [2]. Cette ligne non concédée est réalisée par l'État. Une loi du autorise le ministère des Travaux publics à entamer les travaux de construction de la ligne[3]. La Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, déjà concessionnaire de la ligne de Savenay à Landerneau, obtient l'autorisation d'exploiter provisoirement la ligne par le décret du [4] et la mise en service le [5]. L'inauguration a lieu le [5]. La ligne est cédée par l'État à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[6].
L'épilogue de la vocation ferroviaire de la ligne se précise le , par une demande de procédure de déclassement, envoyée par courrier à la SNCF par le Conseil Général du Morbihan qui veut réaliser une voie routière. Le [8] un décret ministériel retranche la ligne du réseau ferré national et la déclasse. Les élus des communes traversées, craignant le morcellement de la plateforme font le souhait d'un rachat de la ligne par le département, ce vœu est exaucé, avec l'acceptation de l'offre de rachat de la SNCF, le . Au cours des années suivantes, la voie et les installations sont déposées, et le Conseil Général fait exécuter d'importants travaux pour transformer la plateforme en une Voie verte, permettant une utilisation sécurisée par les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite, mais aussi adaptée à la pratique du roller. Le sont ouverts, les 33 km entre Questembert et Ploërmel, auxquels s'ajoutent les 20 km du tronçon de la gare de Mauron à celle de Ploërmel, située dans le département du Morbihan, de la ligne de Ploërmel à La Brohinière. Le coût de cette transformation est de l'ordre de 3 millions d'euros.
C'est une ligne à voie unique, très sinueuse, et au mauvais profil : les déclivités atteignent 17 mm/m. Elle ne comporte pas d'ouvrages d'art significatifs.
Stations et ouvrages
Les bâtiments et les ponts sont le plus souvent construits avec du granite du pays. La gare de Ploërmel est une exception, les divers bâtiments qui la composent sont édifiés en brique[9].
Exploitation
Trafic voyageurs
La ligne est parcourue par un service de navettes, qui prend fin le . Le trafic voyageur est fermé une première fois le , il reprend l'année suivante, pendant la Deuxième Guerre mondiale, à la fin de l'année 1940, deux jours par semaine des voitures sont accrochées aux trains de messageries. Le service voyageurs est de nouveau fermé peu de temps après la fin des hostilités, le [10].
Trafic marchandises
La voie, prévue à l'origine pour valoriser une économie axée sur l'agriculture, voit son trafic marchandise se diversifier, en 1983 le transport de produits de galvanisation, sable de fonderie et gaz en citerne atteint 32 000 t, chiffre qui passe à 24 000 t en 1987.
L'arrêt du trafic marchandise et la fermeture définitive ont lieu en 1991.
↑« N° 8252 - Loi qui autorise le ministre des Travaux publics à entreprendre l'exécution des travaux de superstructure de divers chemins de fer : 31 juillet 1979 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 461, , p. 109 - 110 (lire en ligne).
↑« N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 352 - 359 (lire en ligne).
↑ a et bJean-Pierre Rigouard, « De Questembert à Ploërmel », Gares et tortillards de Bretagne, cheminements, 2007 (ISBN9782844786098), p. 43 [lire en ligne (page consultée le 26/06/2009)]
↑Journal Officiel de la république Française du 25 octobre 1994, page 15 149.
↑Guillaume Moingeon, Artisans bretons, Gens d'ici, Cheminements, 2002 (ISBN9782914474429), pp. 59-60 [lire en ligne (page consultée le 28/10/2009)]
↑Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne sud, JPN, Guérande, 2008, p. 163
Voir aussi
Bibliographie
Jean-Charles Guimard, « Proposition d'aménagement sur la portion Questembert-Pleucadeuc : un exemple pour la voie verte », La voie verte Mauron-Questembert (Morbihan) : outil de développement local et de mise en valeur du territoire traversé environnant, Magistère d'Aménagement 1re année, projet individuel, École Polytechnique de l'Université de Tours, 2005, 11 p..
Jean-Pierre Rigouard, « de Questembert à Ploërmel », Gares et tortillards de Bretagne, cheminements, 2007, pp. 43-44 (ISBN9782844786098)
Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne sud, JPN, Guérande, 2008 (ISBN2-9519898-5-7).