Seule la section de Saint-Benoît à Mignaloux - Nouaillé est ouverte à toutes les circulations, la section suivante jusqu'à Jardres (située juste avant la limite de déclassement) n'est utilisée que par des trains de marchandises pour la desserte d'un silo.
La ligne de Poitiers à Limoges est mise en service le par la Compagnie du PO, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation les 111 kilomètres de la nouvelle voie qui se débranche de la ligne vers La Rochelle au sud de la gare de Saint-Benoît. En direction de l'est, elle traverse un tunnel de plus de 200 mètres et rejoint la station de Nieuil-l'Espoir, puis celle de Fleuré avant de poursuivre jusqu'à Bersac où elle rejoint la ligne de Châteauroux à Limoges[4]. Le tronçon de Saint-Benoît à un point situé sur la commune de Mignaloux, avant Nieuil-l'Espoir deviendra plus tard la première section de la ligne de Saint-Benoît au Blanc, mais déjà la station de Fleuré, située à 15 kilomètres de Chauvigny, permet le développement de l'activité de ses carrières de calcaire[5].
La Compagnie met en service trois omnibus quotidiens qui relient Poitiers et Saint-Sulpice-Laurière en quatre heures vingt minutes, il faut cinquante minutes supplémentaires de trajet pour rejoindre Limoges[4].
De Mignaloux - Nouaillé au Blanc
Après cette première mise en service, un projet émerge pour relier Fleuré à Chauvigny par un embranchement, mais il est abandonné lorsque le nouveau projet d'une ligne de Poitiers à Châteauroux par Chauvigny, Le Blanc et Saint-Julien fut pris en compte par l'administration. Le Conseil général de la Vienne vote pour le classement de cette ligne en chemin de fer d'intérêt local, avec deux autres lignes. Il propose une subvention de 5 355 francs par kilomètre pour leurs réalisations. Le préfet transmet la demande au Ministre des travaux publics en 1873. Il répond en 1875 qu'il se gardait le choix de statuer pour leur intérêt local ou général[6].
La ligne fut déclassée de Jardres à Saint-Aigny - Le Blanc (PK 361,400 à 404,000), le [1] et de Saint-Aigny - Le Blanc au Blanc (PK 404,000 à 407,574), le [11].
C'est une ligne à voie unique au mauvais profil, les déclivités atteignent 15 ‰. La vitesse des trains de voyageurs est limitée à 90 km/h[12] sur la section empruntée par les TER.
Un viaduc en maçonnerie de 19 arches, de 528 m de long et de 38 m de hauteur a été établi peu avant la gare du Blanc, pour franchir la Creuse.
La ligne a nécessité la construction de plusieurs ouvrages d'art remarquables notamment le tunnel de Saint-Benoît, long de 206 mètres, et le viaduc du Blanc, sur la Creuse, qui est constitué de 21 arches pour une longueur de 528 m.
On recense également quatre ouvrages d'une longueur supérieure à 90 m : le pont sur la Vienne (168 m), le pont sur l'Anglin (98 m), le pont sur la Gartempe (97 m) et le viaduc de la Caronnière (92 m).
↑ a et bJournal Officiel de la République Française du 17 novembre 1993, page 15 854.
↑« n° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 10, no 522, , p. 244 - 274.
↑Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État, année 1861, page 300.
↑ a et bFrançois Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN2-9509421-3-X), « 10.29. Poitiers-Limoges : 23 décembre 1867 », p. 139.
↑« N° 7885 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement des chemins de fer : 1° de la ligne de Poitiers à Limoges, près Nouaillé, au Blanc ; 2° de Civray à Lussac et de Montmorillon au Blanc ; 3° de Confolens à la ligne de Civray au Blanc : 7 avril 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 18, no 437, , p. 458 - 359 (lire en ligne).
↑ abc et dConnaissance du rail (no 187), , p. 8 à 14.
↑« N° 14217 - Loi qui approuve la convention passée, le 28 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834, , p. 352 - 359 (lire en ligne).
Pierre Sailhan, Le Pays Chauvinois : Il y a cent ans, le train arrivait à Chauvigny, t. III, Chauvigny, Société de recherches archéologique, artistiques, historiques et scientifiques du pays chauvinois, coll. « Bulletin » (no 21), (lire en ligne [PDF]).