Lim Cho Cho (林楚楚, - ), de son vrai nom Florence Lim, aussi connu sous le nom de Lin Chuchu ou Lam Cho Cho, est une actricesino-canadienne active dans le cinéma chinois et hongkongais de 1925 à 1954.
Florence Lim est née à Victoria au Canada, où son père, un immigrant venu de Xinhui (aujourd'hui Jiangmen) au Guangdong[1], possédait un magasin de riz[2]. Il meurt quand elle a 3 ans. Elle étudie à l'association chinoise de bienfaisance consolidée et école publique chinoise(en)[2] qui lui permet de maîtriser à la fois l'anglais et le chinois[3]. À 9 ans, sa mère veuve se rend à Hong Kong pour recevoir un traitement médical, et à 12 ans, Lim la rejoint dans la colonie britannique après avoir terminé l'école primaire et entre à l'école pour filles Ying Wa(en). L'une de ses camarades de classe, Lai Hang-kau (qui deviendra plus tard connue sous le nom de Lai Cheuk-cheuk), la présente à son oncle Lai Man-wai. Même s'il est de 12 ans son aîné et est déjà marié, Lim l'épouse et devient sa deuxième femme en 1920, alors qu'elle a 15 ans[2].
La carrière d'actrice de Lim Cho Cho débute à Hong Kong avec le rôle principal dans Rouge (1925), le premier film produit par la Minxin(en), la société de production de son mari. En 1926, le studio déménage à Shanghai où Lim continue à jouer dans des films muets tels que A Poet from the Sea(en) (1927) et Romance of the Western Chamber(en) (1927). Après que la Minxin soit devenue la Lianhua(en) en 1930, elle apparaît dans A Spray of Plum Blossoms(en) (1931), Song of China(en) (1935), National Customs(en) (1935), et Song of a Kind Mother (1937). Elle excelle particulièrement dans les rôles de mères[1]. Son fils Lai Hang(en) joue également dans de nombreux films à cette époque.
Durant la Seconde Guerre sino-japonaise (1937–1945), la famille Lai se réfugie à Hong Kong lorsque les Japonais attaquent Shanghai en 1937. À Hong Kong, Lim continue sa carrière d'actrice, principalement dans des films patriotiques et anti-japonais. Après l'invasion japonaise de Hong Kong en 1941, la famille s’échappent en Chine continentale, d'abord à Chikan(en) à Kaiping au Guangdong, où Lim doit temporairement vendre de vieux vêtements dans la rue pour joindre les deux bouts[4]. Lorsque les soldats japonais arrivent à Kaiping en 1943, ils fuient de nouveau, cette fois à Guilin au Guangxi, où ils ouvrent un studio photographique. Après la fin de la guerre, la famille retourne à Hong Kong[1], et Lim reprend son travail d'actrice pour encore 8 ans. Elle prend sa retraite après la mort de son mari en 1953 pour élever leurs 9 enfants. Elle visite la Chine continentale dans les années 1970 avant sa mort à Hong Kong en 1979[1].