La liste des centrales nucléaires en république populaire de Chine compte début 2024 : 21 centrales électrogènes comprenant 56 réacteurs nucléaires opérationnels et 27 réacteurs nucléaires en construction. La Chine est au 3ème rang mondial pour le nombre de réacteurs opérationnels et au 1er rang mondial pour le nombre de réacteurs en construction.
Au , la Chine compte 56 réacteurs nucléaires opérationnels répartis en 17 centrales, totalisant une puissance installée de 54 152 GW[1], ce qui la place au deuxième rang mondial (ex-æquo avec la France) en termes de nombre de réacteurs[2]. En outre, elle est au 1er rang mondial avec 28 réacteurs nucléaires en construction[1],[3].
En 2020, 4,9 % de l'électricité produite en Chine était d'origine nucléaire[4] dont la production s'élevait à 344,7 TWh, ce qui situe la Chine au 2e rang des pays producteurs derrière les États-Unis d'Amérique et devant la France[5].
Le réacteur QINSHAN-1, un CNP-300 mis en service en 1991, est le plus ancien réacteur chinois en activité[6].
Le , à la suite de l’accident nucléaire de Fukushima, le conseil d'état de la Chine gèle les nouvelles autorisations de construction de nouveaux réacteurs nucléaires. En , le gouvernement ré-autorise les demandes de nouveaux projets de réacteurs, mais uniquement pour des modèles de troisième génération. Les projets de construction de réacteurs de deuxième génération décidés avant cette date restent cependant maintenus, ce qui explique le démarrage de chantier de réacteur de deuxième génération après cette date[8],[9].
Le constructeur de la chaudière nucléaire est une entreprise chinoise, excepté pour :
Les modèles CNP-300, CNP-600 et CNP-1000 (de respectivement 300 MWe, 600 MWe et 1 000 MWe) sont des réacteurs à eau pressurisée de conception entièrement chinoise, initialement développé dans les années 1970[12],[13]. Le CNP-300 constitue le plus ancien modèle de réacteur chinois en activité (QINSHAN-1).
Les quatre réacteurs M310 des centrales de Daya Bay et Ling Ao (tranches 1 et 2), sont des réacteurs à eau pressurisée de 900 MWe de conception française, développés par EDF et Framatome. Ils sont directement dérivés des réacteurs no 5 et 6 de la centrale nucléaire de Gravelines (appartenant au palier CP1 français). Le réacteur CPR-1000 est une version plus sinisée et de puissance augmentées à 1 000 MWe, du réacteur M310[14].
L'EPR est un réacteur à eau pressurisée de 1 650 MWe de conception franco-allemande, développé par Areva et Siemens. Deux exemplaires ont été construits à la centrale nucléaire de Taishan[7].
L'ACPR-1000 est un réacteur à eau pressurisée de 1 000 MWe de conception chinoise développé par China General Nuclear Power Corporation (CGNPC). Il s'agit de la version entièrement sinisée du réacteur CPR-1000. Quatre exemplaires sont construits dans les années 2010 sur les sites des centrales de Hongyanhe (tranches 5 et 6), et de Yangjiang (tranches 5 et 6)[7].
Enfin, le Hualong-1 (ou HPR-1000) est un réacteur à eau pressurisée de 1 100 MWe de conception entièrement chinoise, et dérivé des réacteurs ACPR-1000+ et ACP-1000. Il a été développé en parallèle par les deux compagnies chinoises CNNC et CGNPC, qui de faite, ont chacune leur propre version du réacteur Hualong-1[7].
Définitions
Les caractéristiques des réacteurs sont données dans le tableau ci-après, les données sont principalement issues de la base de données PRIS (Power Reactor Information System) de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)[4].
Base de données établie par l'AIEA qui définit ainsi les termes[16] :
La puissance nette correspond à la puissance électrique délivrée sur le réseau et sert d'indicateur en termes de puissance installée,
La puissance brute correspond à la puissance délivrée par l'alternateur (= puissance nette augmentée de la consommation interne de la centrale),
La puissance thermique correspond, à la puissance délivrée par la chaudière nucléaire
Le début de construction correspond à la date de coulage des fondations du bâtiment réacteur. Une tranche (nom utilisé pour un réacteur complet) est considérée comme opérationnelle après son premier couplage au réseau. La mise en service commercial est le transfert contractuel de l’installation du constructeur vers le propriétaire ; en principe après réalisation des tests réglementaires et contractuels et après fonctionnement continu à 100 % pendant une durée définie au contrat de construction.