Loris Kessel doit à son modeste coup de volant mais surtout à sa nationalité suisse le fait d'avoir pu s'engager en championnat du monde de Formule 1. Grâce à sa fortune personnelle et au soutien de la manufacture d'horlogerie Tissot, il décroche un baquet au sein du RAM Racing qui engage des Brabham BT44B en 1976. Sa première sortie lors du Grand Prix d'Espagne se solde par une non-qualification mais il décroche son billet pour le Grand Prix de Belgique où il se qualifie en fond de grille, vingt-troisième pour terminer à une honnête douzième place. Il se qualifie en vingt-sixième position lors du Grand Prix de Suède suivant, à Anderstorp mais est contraint à l'abandon. Kessel rate sa qualification lors du Grand Prix de France mais se rattrape sur l'Osterreichring où il est vingt-cinquième sur la grille de départ (il ne prendra pas part à la course). En fin de saison le RAM Racing engage une Williams FW au Grand Prix d'Italie mais le pilote helvète est jugé trop lent et donc dangereux à l'issue des essais libres et n'obtient pas la permission de tourner en essais qualificatifs.
Lors du Nürburgring 76, Kessel, remercié par son équipe mais pas remboursé des avances qu'il lui avait faites, fait apposer des scellés par un huissier sur l'ensemble du matériel de RAM Racing, la veille de la course. Le lendemain, la saisie est confirmée par le tribunal de Coblence, et RAM Racing ne peut utiliser qu'un "mulet" pour participer au grand prix[2].
À la suite de ses médiocres résultats la saison passée, Kessel ne parvient pas à décrocher un volant pour 1977. Soutenu par le Jolly Club et Tissot, il monte alors sa propre écurie, Apollon Racing, et engage une Williams FW04-Cosworth rebaptisée Fly. L'Apollon est engagée dès le début de la saison mais est indisponible pour les quatre premières courses de l'année. La Fly débute au Grand Prix d'Italie mais Kessel ne parvient pas à se qualifier. Il perd alors la confiance du Jolly Club, retire son écurie du championnat et abandonne la compétition automobile.
Après avoir abandonné le volant, il devient directeur d'écurie dans les années 2000. Il meurt d'une leucémie le .