Vers 950, Hersende, épouse d’Eilbert de Florennes, fonde l’abbaye de Waulsort, qu’elle dote de plusieurs villages dont Louette-Saint-Denis.[1]
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, cette abbaye y détiendra une seigneurie foncière et y nommera les curés tandis que le comte d’Orchimont en sera l’avoué ou protecteur.
À la fin du XIIIe siècle, le comte d’Orchimont cède certains droits au châtelain d’Orchimont — droits qui échoient bientôt à la famille des Masbourg — de telle sorte qu’on se trouve en présence de trois seigneuries; cet état de choses va provoquer maintes fois des contestations, réglées par les tribunaux du duché de Luxembourg.
À la fin du XVIIe siècle, ce sont les Jésuites de Liège qui acquièrent des biens et des droits, légués par les Masbourg.
En 1754 et 1755, l’abbaye de Waulsort et les Jésuites de Liège abandonnent leurs droits à Charles de Vaulx, seigneur de Bellefontaine, dont les descendants se maintiendront dans le village jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
La population a toujours vécu traditionnellement de l’agriculture et de l’exploitations de la forêt[2].
En 1830, la population s’élevait à 260 habitants répartis dans 57 maisons en pierre, recouvertes d’ardoises grossières appelés faiseaux[3].
Évolution démographique
Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
↑Abbé Auguste Soupart, Les 24 premiers seigneurs de Florennes d’Eilbert († 977) à Claude de Vaudémont († 1556), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 456, 1er chapitre, 2018.
↑Cécile Douxchamps-Lefèvre, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1980.
↑Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Namur, 1832.
Bibliographie
C.G. Roland, Notice historique sur le canton de Gedinne : Louette-Saint-Denis, dans L’Ami de l’Ordre, .
C.G. Roland, Orchimont et ses fiefs, Annales de l’Académie d’Archéologie de Belgique, tome 49, pp 205-221, 1896.