Élève du sculpteur Armand Toussaint aux Beaux-Arts de Paris[4], on trouve une première trace de son travail en tant que médailleur, pour commémorer la distribution des drapeaux français à la Garde nationale par le roi Louis-Philippe 1er (1830)[5],[6]. Bouvet travaille aussi pour des particuliers, comme le baron Nathaniel de Rothschild (médaille de mariage, ) ; à cette époque, il se qualifie de « graveur du roi et de l'ambassade d'Angleterre à Paris ». Il reçoit une médaille d'or durant l'Exposition des produits de l'industrie française de 1844 à Paris. On le retrouve travaillant à des essais monétaires au moment de la Deuxième République française. La Monnaie de Paris lui commande aussi un essai pour une pièce de 10 dollars américains (frappe de huit exemplaires en bronze, 1849), qualifié rétrospectivement de « bâclé »[7].
Sa carrière prend un nouveau tournant quand il commence à exposer au Salon de Paris à partir de 1850 : d'abord des cadres en métal précieux ouvragés destinés à des médaillons[8], puis en 1852, deux projets destinés à la reine Isabelle II d'Espagne : une monnaie, et une statue équestre en plâtre[9]. Son adresse parisienne est au 12-14, rue de Castiglione, où se trouve sa boutique vendant des médailles, des boutons de manchette personnalisés et autres prestations de gravure sur métal liées à l'héraldique.
En 1853, son essai pour l'avers de la pièce de 5 francs français est retenu avec un Napoléon III tête nu, la frappe dure jusqu'en 1859. Au Salon de 1855, il expose ses différentes commandes venues de Napoléon III, de la Monnaie espagnole, et de celle du Paraguay (pièce de 4 pesos en or) ; il travailla aussi à des essais destinés à la Monnaie de Mexico (pièces de 5, 10 et 50 centavos).
À partir de 1864, il expose de nouveau au Salon, mais son adresse est à Blois, sa boutique à Paris est devenue « Maison Bouvet, Agry successeur ». En 1875, il expose justement dans cette ville, mentionné résidant au 65, rue du Foix ; il y présente des cadres pour médaillons commémoratifs ainsi que ses anciennes créations. Il a été le maître entre autres de Ferdinand-Léon Ménétrier.
Mort en [10],[11], Louis-Charles Bouvet était marié depuis à Jenny Caroline Lévêque[12],[13], l'une des filles du sculpteur et graveur Pierre Lévêque (Beauvais, 1780 - Passy, 1845) qui tenait boutique dans la galerie de Valois au Palais-Royal[14].
Julien Alexandre Hardy (1787-1876), jardinier en chef honoraire des Jardins du Luxembourg, membre des sociétés centrales d'agriculture et d'horticulture, 1858 ;
Couple impériale. Exposition régionale de Metz, bronze, 1861 ;
↑Fiche de naissance (vue 27/51) Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué du 12e arrondissement de Paris (ancien), fichier des actes de naissances reconstitués de 1806.
↑Fiche de mariage (vue 5/51). Archives en ligne de la ville de Paris, état-civil reconstitué, fichier des mariages de 1830.
↑(en) Leonard Forrer, Biographical dictionary of medallists ; coin, gem, and seal-engravers, mint-masters, etc. , ancient and modern, with references to their works B.C. 500-A.D. 1900, tome III, Londres, Pink, 1904, p. 424 (en ligne sur archive.org).