Née à Séville, où son père militaire était stationné, elle déménage ensuite à El Aaiún, dans le Sahara espagnol, avant de rejoindre la ville de Saragosse, où elle passe la plus grande partie de sa vie.
Elle démissionne en , à la suite de son élection au Congrès des députés dans la province de Saragosse, où elle devient porte-parole du groupe AP à la commission de l'Économie et des Finances. Elle en est désignée vice-présidente en 1989.
Tête de liste du Parti populaire (PP) aux élections municipales de 1995 à Saragosse, elle l'emporte largement avec 46,5 % des voix et 15 sièges sur 31. Le , elle est investie maire de la ville, grâce au soutien des quatre élus du Parti aragonais (PAR)[1]. Aux élections municipales de 1999, elle recule à 42 % des suffrages, tout en conservant son nombre de sièges. Elle maintient son alliance avec le PAR et conserve ainsi la mairie de la capitale aragonaise.
Présidente du Congrès
Lors des élections générales du 12 mars 2000, elle est réélue députée de la province de Saragosse, en tant que tête de liste. Environ deux semaines plus tard, le président du gouvernement et du parti, José María Aznar, annonce qu'il souhaite lui confier la présidence du Congrès des députés[2]. Ce choix est accueilli avec une certaine surprise à Saragosse, où elle avait annoncé qu'elle n'abandonnerait pas la mairie et où elle venait d'échouer à faire approuver le budget de la ville[3]. Le jour de l'ouverture de la septième législature, le , Luisa Fernanda Rudi devient la première présidente du Congrès des députés, étant élue par 329 voix sur 350, soit le deuxième meilleur résultat de l'histoire démocratique espagnole, et aucun vote contre[4].
Députée européenne
Du fait de la victoire des socialistes aux élections générales du 14 mars 2004, elle doit abandonner la présidence du Congrès le mois suivant. Elle démissionne de son mandat début juillet, à la suite de son élection au Parlement européen, où elle prend la présidence de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Aux élections régionales du , elle mène la campagne du parti conservateur contre Eva Almunia, conseillère à la Présidence du gouvernement régional aragonais. Elle arrive en tête avec 39,7 % des voix et 30 députés sur 67[6], après douze années de domination socialiste, et passe environ un mois plus tard un accord avec le Parti aragonais (PAR), qui dispose de 7 élus, assurant son investiture à la tête de la communauté autonome[7]. L'accord ne prévoit cependant pas la participation du PAR au gouvernement, mais lui accorde la présidence des Cortes d'Aragón et divers postes de l'administration régionale[8].
Dans son discours d'investiture, prononcé le 12 juillet devant les Cortes, elle annonce un plan de réduction des dépenses publiques, avec notamment la réduction d'un quart des départements exécutifs, des postes de haut fonctionnaire, une grande réforme de l'administration publique, un audit et une loi de limitation de l'endettement régional, sans toutefois porter atteinte aux dispositifs de l'État providence, qu'elle considère comme véritablement importants. Elle propose en outre une réforme fiscale destinée à favoriser les donations et le tourisme hivernal[9]. Investie le lendemain par 37 voix sur 67[10], Luisa Fernanda Rudi prête serment le 14 juillet, devenant la première présidente d'Aragon.