Luz-Saint-Sauveur[lys sɛ̃ sovœʁ] est une commune française du département des Hautes-Pyrénées, en régionOccitanie. Longtemps dénommée simplement Luz, la ville a pris son nom actuel de Luz-Saint-Sauveur le [1]. Ses habitants se nomment les Luzéens. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituée d'un ensemble de sept vallées en amont de la ville de Lourdes.
Luz-Saint-Sauveur est une commune rurale qui compte 921 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 2 678 habitants en 1836. Elle est dans l'unité urbaine de Luz-Saint-Sauveur. Ses habitants sont appelés les Luzéens ou Luzéennes.
Luz et Villenave ont été réunies en 1823 et agrandies des hameaux d’Ayrues dépendant de Sassis, de Sia et de Trimbareilles dépendant de Sazos, de Saussa et de Héas, dépendant d'Esquièze[2]. Autre hameau de la commune : les Astès. La station thermale de Saint-Sauveur constitue aussi un quartier distinct.
Communes limitrophes
Luz-Saint-Sauveur est limitrophe de dix autres communes.
Luz-Saint-Sauveur est traversée par le gave de Gavarnie (autre nom du gave de Pau) et le Bastan qui se rejoignent au nord-ouest du village.
Luz s'est bâtie sur le cône de déjections morainiques du torrent de l'Yse, qui rejoint le Bastan au niveau de la ville.
De tout temps, l'histoire de la ville (et des villages environnants) a été marquée par des inondations destructrices mais sans perte humaine, qui grâce aux travaux successifs entrepris en amont (digue sur la rive gauche du Bastan décidée en 1905, barrages) sont aujourd'hui relativement maîtrisées :
: à la suite de fortes pluies, des inondations catastrophiques ont causé des dégâts considérables, dont des maisons emportées[4] ;
: grande crue de 30 m3/s du Bastan provoquée par de fortes chutes de neige prématurées, sur laquelle tombe une énorme quantité d'eau, adoucie par un vent du sud particulièrement saharien. Le gave de Gavarnie déborde également et provoque de sérieux dégâts à l'usine hydroélectrique de Luz ;
: deux jours de pluie continue sur les neiges encore présentes sur les hauteurs provoquent la fonte rapide de ces dernières. Une crue exceptionnelle s'ensuit, le Bastan roulant d'énormes blocs de pierre. La route Barèges-Luz est emportée sur plusieurs kilomètres, ainsi que la conduite d'eau des thermes de Barzun, qui alimentait le nouvel établissement thermal situé au centre de Luz ; celui-ci ne sera jamais plus utilisé et bientôt détruit ;
1788 : une digue naturelle à Héas cède sous la pression des eaux ; l'énorme vague formée par les flots du lac dévale sur Luz : le pont de Saint-Sauveur est emporté, beaucoup de dégâts sont constatés dans les propriétés riveraines, la plupart des ponts en aval sont fortement endommagés ;
et ;
;
: crue du Bastan, provoquée par le débordement du lac d'Oncet (avalanches cassant la glace épaisse qui le recouvrait) ;
: grande crue qui emporte le pont de Pescadère, construit en 1736 ;
: des pluies torrentielles font enfler le Bastan dans des proportions telles qu'il sort de son lit et en ravage les rives jusqu'à Luz.
Sismologie
Toute la vallée de Luz (et plus largement l'ensemble des Pyrénées) se situe dans une zone fortement sensible aux tremblements de terre, dont le plus terrible (intensité MSK=VIII-IX) a été ressenti le dans une zone comprise entre Saint-Savin, Bagnères-de-Bigorre et Luz et a occasionné de gros dégâts dans la région, une douzaine de victimes ainsi qu'un certain nombre de changements naturels (chaos, nouveaux lacs naturels) en montagne. D'une expansion de plus de quatre cents kilomètres, il a ainsi pu être perçu jusqu'en Vendée où Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche dont l’union venait d’être célébrée ont été les témoins.
Plusieurs fois par an, de petits tremblements de terre dont l'épicentre est plus lointain se font ressentir : leur magnitude est en général comprise entre 2 et 2,5 avec cependant quelques séismes plus rares approchant une magnitude de 5 sur l'échelle de Richter. Ainsi, un tremblement de terre de magnitude 4,9, dont l'épicentre était très proche de Luz (latitude 43°02'10 N et longitude 0°1'30 E) s'est produit le à 19 h 19 (18 h 19TU)[5] sans causer de dégât à Luz. Un autre tremblement de terre a été enregistré le , avec une magnitude de 4,3 sur l'échelle de Richter et un épicentre au sud-est de Tarbes (latitude 43,01 N et longitude 0,31 E)[6].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]
Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barèges Ville », sur la commune de Barèges, mise en service en 1944[12] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 8,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 235,3 mm pour la période 1981-2010[14].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 35 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[16], à 12,6 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,9 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Au , Luz-Saint-Sauveur est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Luz-Saint-Sauveur[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant douze communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (44,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,8 %), forêts (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), zones urbanisées (1,4 %), prairies (1,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Le territoire de la commune de Luz-Saint-Sauveur est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le gave de Pau, le ruisseau de Bat Barrada et le Bastan. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009, 2012, 2013 et 2018[28],[25].
Luz-Saint-Sauveur est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 492 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1991, 1999 et 2013[25].
La commune est exposée aux risques d'avalanche. Les habitants exposés à ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prévention des risques avalanches (PPRA). Le cas échéant, identifier les mesures applicables à l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et équiper cette pièce avec un kit de situation d’urgence[33],[34].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Luz-Saint-Sauveur est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[35].
Étymologie : le nom « Luz » aurait son origine dans un hydronyme pré-indo-européen[36] ; ce nom est en effet porté par de nombreuses rivières, notamment dans les Pyrénées gasconnes.
Histoire
Par ordonnance (no 10.168) du roi (Neuilly, le ) : « Les sections de Gédre et de Gavarnie sont distraites de la commune de Luz, chef-lieu de canton, arrondissement d'Argelès (Hautes-Pyrénées), et formeront deux municipalités distinctes. »[37].
Perché au sommet d'un éperon rocheux, le château Sainte-Marie a constitué au cours des siècles un véritable lieu stratégique pour la vallée mais aussi un lieu de refuge pour les populations. Sa construction date du Xe siècle par les Comtes de Bigorre. Au XIVe siècle, ce furent les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui l'occupèrent. Ensuite les Anglais en prirent possession jusqu'au moment où le comte de Clermont en 1404, aidé des habitants de la vallée commandés par Aougé de Coufitte les en chassa et mit ainsi un terme à l'occupation anglaise de la vallée. Le château fut ensuite peu à peu abandonné. Sa restauration fut entreprise dans les années 1980 sauvegardant ainsi un des vestiges les plus marquants de l'histoire de la vallée.
Les vestiges du château Sainte-Marie sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le [38]. Bien qu'indiqué couramment comme faisant partie de la commune de Luz-Saint-Sauveur, il est implanté sur la commune voisine d'Esterre.
L'église de Luz-Saint-Sauveur, dite des Templiers, en fait est des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, l'église Saint-André a été construite aux XIIe et XIIIe siècles. Au milieu du XIVe siècle, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui l'ont reçue en legs de la famille Saint-André, ont construit un rempart circulaire formant enceinte autour de l'église pour protéger les habitants de Luz des attaques des bandits espagnols appelés les « miquelets ». Cette enceinte dont les murs sont crénelés, forme un polygone irrégulier à 14 côtés[39]. À cette époque, un grand fossé entourait l’église et un pont-levis permettait de le franchir. Quelques décennies plus tard, la chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié a été édifiée à l'intérieur des remparts pour demander à Dieu de mettre fin à une épidémie de peste noire qui a ravagé le pays Toy vers 1650. En 1865, une nouvelle porte a été ouverte au nord de l'édifice pour faciliter l’entrée et en 1876, le clocher est utilisé comme prison militaire[40]. Plus récemment, une nouvelle tribune a été construite[réf. nécessaire].
Désormais propriété de la commune, l'église est protégée au titre des monuments historiques (classement par liste) depuis 1840[41].
Sélection de vues de l'église des templiers
L'église des Templiers.
Alignement de pierres tombales au pied des remparts.
La commune de Luz-Saint-Sauveur dispose d'une agence postale.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2021, la commune comptait 921 habitants[Note 6], en évolution de −6,21 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Quelques données officielles[48] permettent de mieux comprendre l'activité de la ville (commerces, services publics, pôle touristique, très peu d'agriculture)
Taux d'activité (population en âge de travailler, ayant un emploi en 2004) : 75,2 %
Le chômage touche 5,5 % de la population active totale (vs 7,5 % en 1999)
Les actifs occupés représentent 43,5 % de la population totale ; les retraités en représentent 29,4 %
Un casino présent historiquement dans la ville et récemment rénové proposait une boule et 40 machines à sous et employait 18 personnes. Il a été fermé pour raison économique le .
En raison de son activité touristique été comme hiver, la ville dispose au total d'un nombre élevé de services parmi lesquels : bureau de poste, perception, collège et écoles primaires, centre médical, gendarmerie, banques, supermarchés et quatre campings.
Une campagne de publicité dans le métro parisien sur le thème « Depuis Luz, vous embrassez les Pyrénées » a eu lieu en . Une nouvelle campagne d'affichage métro a eu lieu en .
La station de ski a été imaginée en 1966 par les élus locaux de cinq communes : Luz-Saint-Sauveur, Grust, Sazos, Sassis et Viscos. Les travaux ont commencé avec l’ouverture de la route depuis Grust en 1970.
La première ouverture de la station a eu lieu le sur le site du Béderet avec deux téléskis. Le secteur d’Aulian a été ouvert la saison suivante avec les téléskis Turon 1 et Pourtère 1 et 2.
Située à 12 kilomètres du centre-ville, Luz-Ardiden (altitude 1 700–2 500 m) s'étend aujourd'hui sur un domaine de 110hectares et propose 60 kilomètres de pistes balisées tous niveaux ainsi que les équipements les plus modernes (deux télésièges débrayables 6 places, 105 canons à neige, un tapis pour débutants de 135 mètres de long, un snowpark au label AFS). Un accident mortel viendra toutefois l'endeuiller (6 morts, 87 blessés) le [49]. La rupture du massif d'ancrage du pylône d'arrivée de la gare du télésiège de la Caperette, inauguré en début de saison, avait projeté au sol une cinquantaine de nacelles. Cet accident ainsi que celui de Vaujany a fait évoluer la réglementation concernant la maîtrise d'œuvre des remontées mécaniques (nouveau règlement du )[50].
Un investissement de 6,3 millions d'euros sur 8 ans a été mis en place en 2005 afin de moderniser la station (réserve d'eau pour l'enneigement, piste de compétition et piste de promenade).
Cette station employait 110 personnes (en saison) en 2002. Elle s'est associée à 6 autres stations des Pyrénées pour créer N'PY[51] et offrir ainsi un meilleur service aux skieurs.
Le Tour de France : agonie et triomphe des plus grands
Le Tour de France fait régulièrement étape à Luz, et la longue montée (hors catégorie) à la station de ski de Luz-Ardiden en fait une étape très convoitée depuis sa première apparition au programme du Tour en 1985 et la rude bataille qu'y mena Bernard Hinault pour conserver son maillot jaune. Après le calvaire de Bernard Hinault, c’est Claudio Chiappucci qui y connut le purgatoire, lui aussi vêtu du maillot jaune, en 1990 : après la charge de Greg LeMond, il ne lui restait plus que cinq secondes d’avance au classement général, tandis que Miguel Indurain venait de remporter la seconde étape de montagne de sa carrière, victoire qui annonçait une domination sans partage sur le tour pendant les cinq années suivantes. Quatre ans plus tard, c’est à Luz-Ardiden que commençait, avec une première victoire d’étape après une longue échappée solitaire, le destin montagnard de Richard Virenque qui y gagna sa réputation de grimpeur, en 1994. Lors de l’édition 2003 avec un classement général serré comme jamais pour le texan, Lance Armstrong sut se relever d'une brève défaillance, d'une pédale cassée et d’une chute dans la montée pour revenir sur Jan Ullrich, son dauphin de quelques secondes, avant de s’imposer au sommet et consolider son maillot jaune. Le village est le point de départ de l'ascension du col du Tourmalet, le Tour de France passe donc également par Luz pour escalader ce col prestigieux.
Randonnées pédestres
Le village de Luz-Saint-Sauveur est le point de départ pour de nombreuses randonnées car il se trouve au carrefour de plusieurs vallées : la vallée de Luz, la vallée de Barèges et la vallée de Gavarnie. En voiture, Barèges est à une vingtaine de minutes et Gavarnie environ à une demi-heure, permettant de visiter la zone du Néouvielle du côté de Barèges ou d'aller randonner dans les cirques de Gavarnie et de Troumouse. En été, Cauterets est accessible via Pierrefitte-Nestalas en moins d'une heure.
De nombreuses randonnées sont également possibles sans trop s'éloigner du village : lac de Bastampe, pic de Viscos, lacs d'Ardiden, pic d'Ardiden.
Autres
De nombreux sports peuvent être pratiqués grâce aux installations de la ville :
Via ferrata « Pont Napoléon », installée sur le rocher soutenant le pilier gauche du pont.
Culture locale et patrimoine
Tous les étés, au mois de juillet, a lieu le festival Jazz à Luz[52] qui, en complément des concerts officiels se déploie dans tous les bars de la ville. Cet événement intéresse beaucoup de touristes venant de différents pays (essentiellement espagnols mais il est possible de croiser des anglais).
La radio Fréquence Luz[53] a été créée en sur une initiative conjointe de la mairie et de la Maison de la vallée, c'est une radio de catégorie A non commerciale et de type associatif. Elle est labellisée Radio du Pays des Vallées des Gaves et émet aussi à Cauterets et dans les vallées d'Argelès, Lourdes et d'Azun.
Né dans le pays Toy en 1888, « l'Orphéon » a marqué au fil des années de son empreinte la tradition de la région : tous originaires du village, ses 29 artistes interprètent le plus souvent en patois en France et à l'étranger les chants montagnards et traditionnels[54]. Nombre de représentations ont eu lieu en 2008 pour célébrer les 120 ans de cette chorale, et en particulier une messe exceptionnelle le en l'église de Gèdre[55], en la présence de Mgr Lacrampe, archevêque de Besançon. Un nouveau CD a également été produit en 2009, et le journal de 13 h de TF1 leur a consacré un reportage de quelques minutes le [56].
Travail de mémoire intergénérationnelle avec les scolaires.
Lieux et monuments
Édifices religieux
Chapelle de Solférino de Luz-Saint-Sauveur
Cette chapelle avec sa tour byzantine a été reconstruite en 1859 sur les ordres de l'empereur Napoléon III, sur les ruines de l'antique chapelle Saint-Pierre dont la construction remontait aux temps où saint Jacques évangélisait le Nord de l'Espagne. Pendant longtemps, son prêtre y bénissait les troupeaux au départ vers les hauts pâturages de la montagne.
Napoléon III s'éprit des Pyrénées et fit plusieurs séjours de cure en compagnie de l'impératrice Eugénie. Sa grande œuvre à Saint-Sauveur sera la concrétisation d'une idée qui lui est chère : relier, grâce à un pont, les deux rives du gave de Gavarnie. D'abord « américain », puis en « fil de fer », on se décidera finalement pour un pont en pierre d'une seule arche. Commencés immédiatement, sous la houlette de M. Bruniquel, ingénieur des Ponts et Chaussées, les travaux dureront deux ans et seront terminés en . Le tablier du pont a 68 mètres de longueur, et est situé à 63 m au-dessus du gave. L'arc qui le soutient a 42 m de diamètre. La voûte repose directement sur les rochers à pic qui bordent le gave. La hauteur du niveau de l'eau à la naissance de la voûte est de 40 m ; elle est de 63 m à la clé de voûte et de 65 m au niveau du pont.
Pour perpétuer le souvenir du séjour de l'Empereur et de ses bienfaits, la Commission syndicale de la vallée de Barèges fit élever une colonne de 12 m de hauteur, surmontée d'un aigle colossal, à l'extrémité orientale du pont. La colonne, formée de 14 anneaux, est en pierre de Lourdes. L'aigle fut fait à la marbrerie de Bagnères. La hauteur totale, aigle compris, est de 14 m. La colonne porte l'inscription : « A leurs Majestés impériales Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, les habitants de LUZ St SAUVEUR reconnaissants ».
Le pont sera livré à la circulation en 1861 et Napoléon III reviendra le contempler en .
Autres ponts sur le gave de Gavarnie
Ils ont été souvent détruits par les inondations mais systématiquement reconstruits ; le pont de la Hiélandière (fileuse) fut surmonté d'un petit obélisque en 1809 avec cette inscription « la vallée de Barège à la Reine Hortense ».
Thermes de Saint-Sauveur
Exploités depuis le XVIe siècle, très fréquentés par la haute société au XIXe siècle pour des séjours de cures (duchesse d'Angoulême et de Berry, Impératrice Eugénie, aristocrates anglais), les thermes de Saint-Sauveur sont recommandés encore aujourd'hui pour les affections gynécologiques, en phlébologie et ORL grâce à leur eau thermale à la température naturelle de 33° riche en gaz rares, sels minéraux et soufre. Ils ont été entièrement rénovés en 1995 et pourvus d'un espace de remise en forme ouvert été comme hiver. En 2004, celui-ci s’est étoffé d’un spa en balcon sur le gave de Gavarnie et d’un hammam en pierre.
La nouvelle mairie, ancienne maison « Poque » a été inaugurée en [58]. Quatre ouvriers travaillant à sa rénovation avaient découvert en [59] un trésor estimé à environ 80 000 euros et qui daterait de Napoléon III.
La maison Poque-Gradet s'ouvrait par une porte cochère sur la place du Marché. Le domaine lui-même descendait jusqu'au gave. Un jardin et un immense potager entouraient la maison et les 17 mulets de la propriété transportaient alors vers l'Espagne le sel de Salies-du-Salat. En 1828, Pierre Gradet fit construire une nouvelle aile, parallèle à la rue de la poste, confiant les travaux qui dureront deux ans à Jean Beylou, tailleur de pierres à Luz. Il y accueillera des pyrénéistes prestigieux : l'anglais Hamilton, Lady Chatterton(en), d'autres encore. Joseph, le fils, prêtera son salon, le plus vaste de la vallée, à Napoléon III et à ses ministres pour des réunions concernant les grands travaux décidés par l'Empereur (pont Napoléon, chapelle Solférino…). Il s'y tiendra même un conseil des Ministres. Suzanne Poque, la dernière héritière, fit don du domaine à l'ordre des chevaliers de Malte.
Cette maison a été récemment rachetée par la mairie. Entièrement rénovée, elle accueille en son sein, outre les services municipaux, six logements saisonniers, le centre de loisirs enfants, des locaux pour le 3e âge ainsi que la salle du patrimoine de la commune. Le parc de la propriété sera utilisé comme théâtre de verdure pour diverses animations, notamment le festival de jazz. Il porte aujourd'hui le nom de « parc Claude Massoure » en souvenir du précédent maire disparu en 2005 dans des circonstances tragiques.
Victor Hugo (1802-1885) a séjourné dans la vallée du au . Il est descendu à Luz chez madame Souberbie. De sa chambre, l’écrivain a dessiné l’église de Luz et le château Sainte-Marie.
De nombreux photographes ont immortalisé les Pyrénées, et en particulier Luz en raison de ses nombreux édifices architecturaux : ainsi le comte Henri de Lestrange (1853-1926), membre de la Société d'excursions des amateurs de photographie et de la Société française de photographie, administrateur de compagnies d'assurance et conseiller général de la Charente, Henri Heuzé (1851-1927), membre actif de la Société française d'archéologie (secrétaire général en 1919) ou Séraphin-Médéric Mieusement (1840-1905), photographe itinérant pour la Commission des monuments historiques qui souhaitait « dresser une liste définitive des édifices dont la conservation présente un véritable intérêt au point de vue de l’art ».
Le village a servi de cadre de l'émission télévisée Coup de foudre au prochain village diffusée sur TF1 en [60].
Tiercé en fasce de gueules, d'azur et de sinople, au peuplier arraché d'or brochant sur le tout, adextré d'une brebis contournée paissante d'argent et senestré d'une vache passante du même, posés sur la ligne de partition entre le 2 et les 3[61].
Commentaires : ce blason est officiel (vérifié auprès de la mairie).
Voir aussi
Bibliographie
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↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[9].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Luz-Saint-Sauveur comprend une ville-centre et onze communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
V for VendettaSutradara James McTeigue Produser Joel Silver Wachowski bersaudara Ditulis olehWachowski bersaudara (skrip)Alan Moore (karakter)PemeranClive AshbornNatalie PortmanHugo WeavingStephen Readan John HurtPenata musikDario MarianelliDistributorWarner Bros.Tanggal rilis17 Maret 2006(Amerika Serikat)Durasi132 menitNegaraBahasa Inggris AnggaranUS$54 jutaIMDbInformasi di IMDb V for Vendetta adalah film tahun 2006 yang ceritanya diadaptasi dari sebuah novel grafis berjudul V for Vend...
American guitarist (1928–2008) This article is about the singer. For other uses, see Bo Diddley (disambiguation). Bo DiddleyDiddley in 1957Background informationBirth nameEllas Otha Bates[1]Also known as Ellas Bates McDaniel The Originator Born(1928-12-30)December 30, 1928McComb, Mississippi, U.S.DiedJune 2, 2008(2008-06-02) (aged 79)Archer, Florida, U.S.GenresRock and roll[2]blues[2]psychedelic funk[2]Occupation(s) Musician singer songwriter guitarist I...
Tekening door Worm in doopkapel Obrechtkerk Amsterdam Petrus Johannes Franciscus Maria (Piet) Worm (Alkmaar, 17 september 1909 - aldaar, 7 mei 1996) was een Nederlands kunstenaar. Worm studeerde aan de Kunstnijverheidsschool te Haarlem, de School voor Kunst, Techniek en Ambacht te Den Haag en de Rijksacademie voor Beeldende Kunsten in Amsterdam. Hij ontwikkelde zich via werk als architect tot wandschilder, illustrator van kinderboeken en was boekbandontwerper. In 1935-36 maakte Worm op tekst ...
Die Olympiamannschaft von 1906 James „Jim“ Giraud (auch Jacques Giraud; * 14. Mai 1882 in Izmir; † 12. November 1969 ebenda) war ein französischer Athlet. Biografie Giraud gewann nahm am Fußballturnier der Olympischen Zwischenspiele in Athen teil. Die Mannschaft Smyrna aus Izmir, in der er spielte, bestand dabei ausschließlich aus Franzosen und Engländern sowie einem Armenier, wobei die Silbermedaille, die das Team gewann, für die Türkei gezählt wurde. Im Einzel des Tennisturnier...
Regina Thoss in einer Talkshow Regina Thoss (2012) Regina Thoss (* 10. Juli 1946 in Zwickau) ist eine deutsche Schlager- und Chansonsängerin sowie Rundfunkmoderatorin. Inhaltsverzeichnis 1 Leben 2 Diskografie 2.1 Alben 2.2 Singles 3 Autobiografie 4 Weblinks 5 Einzelnachweise Leben Regina Thoss machte schon als Achtjährige musikalische Erfahrungen im Schulchor, in dem sie als Solistin sang. Ihren ersten öffentlichen Auftritt hatte sie als 13-Jährige mit Volksmusik. Sie absolvierte eine Ges...
يقوم فريق Resistin Radicatz، وهو فريق التشجيع التشكيلي بالتحية أمام مقر AFL-CIO في واشنطن قبل الانضمام إلى مسيرة العمال المليون في نصب لنكولن التذكاري. التشجيع الراديكالي هو شكل من أشكال التشجيع الذي يتم في المظاهرات التي تجمع بين عناصر العمل المباشر اللاعنفي ومسرح الشارع.[1] [المص
Iranian film director (born 1971) Hassan HajgozarBorn (1971-04-21) 21 April 1971 (age 52)[1]Mashhad, Iran[2]NationalityIranian[3]OccupationsFilm directorscreenwriterFilm producerYears activesince 1988 Hassan Hajgozar born April 1, 1971, in Tehran) is an Iranian film director. He started directing theater in 1988. He has directed documentaries and fiction films. He is also a producer and scriptwriter. Filmography As a director and scriptwriter Year Title Direc...
Fictional superhero For the American white supremacist, see Rick Tyler. Comics character HourmanRick Tyler on the cover of JSA #79, by Alex Ross.Publication informationPublisherDC ComicsFirst appearanceAs Rick Tyler:Infinity Inc. #20 (November 1985)As Hourman:Infinity Inc. #21 (December 1985)Created byRoy ThomasDann ThomasTodd McFarlaneIn-story informationFull nameRichard Rick TylerTeam affiliationsJustice Society of AmericaInfinity Inc.Justice LeagueAbilitiesSuperhuman strength and endurance...
State election for New South Wales, Australia in March 1995 1995 New South Wales state election ← 1991 25 March 1995 (1995-03-25) 1999 → All 99 seats in the New South Wales Legislative Assembly and 21 (of the 42) seats in the New South Wales Legislative Council50 Assembly seats were needed for a majority First party Second party Leader Bob Carr John Fahey Party Labor Liberal/National coalition Leader since 6 April 1988 24 June 1992 Leade...
Australian politician Robert Travers AtkinMember of the Queensland Legislative Assemblyfor ClermontIn office1 October 1868 – 29 January 1869Preceded byJohn ScottSucceeded byOscar John De SatgeMember of the Queensland Legislative Assemblyfor Member for East MoretonIn office17 February 1870 – 7 March 1872Serving with Henry JordanPreceded byArthur FrancisSucceeded bySamuel Griffith Personal detailsBorn(1841-11-29)29 November 1841Fernill, Clonakilty, County Cork, Ire...
У Вікіпедії є статті про інші значення цього терміна: Нова Павлівка. Селище Нова Павлівка Країна Україна Область Черкаська область Район Тальнівський район Рада Кривоколінська сільська рада Код КАТОТТГ: Облікова картка картка Основні дані Засноване — Площа к�...
Artikel ini sebatang kara, artinya tidak ada artikel lain yang memiliki pranala balik ke halaman ini.Bantulah menambah pranala ke artikel ini dari artikel yang berhubungan atau coba peralatan pencari pranala.Tag ini diberikan pada Januari 2023. Willy Siwu adalah salah satu tokoh asal Indonesia yang lahir di Sonder, Minahasa, Sulawesi Utara, pada tanggal 18 Januari 1930. Willy Siwu merupakan penganut Kristen Protestan.dimasa kecilnya, Willy Siwu menempuh pendidikan SD di Manado. Artikel bertop...
English merchant and Lord Mayor of London (1620–1682) For the New Zealand politician, see Tom Bloodworth. This article includes a list of general references, but it lacks sufficient corresponding inline citations. Please help to improve this article by introducing more precise citations. (September 2018) (Learn how and when to remove this template message) Thomas BloodworthHouse of CommonsIn office1660–1679Lord Mayor of LondonIn officeOctober 1665 – October 1666 Personal detail...
Class of astronomical objects Artist's impression of R Aquarii, a symbiotic binary, during an active phase A symbiotic binary is a type of binary star system, often simply called a symbiotic star. They usually contain a white dwarf with a companion red giant. The cool giant star loses material via Roche lobe overflow or through its stellar wind, which flows onto the hot compact star, usually via an accretion disk. Symbiotic binaries are of particular interest to astronomers as they can be use...
Season of Filipino television series Season of television series StarStruckSeason 1Title card 2003Country of originPhilippinesNo. of episodes71ReleaseOriginal networkGMA NetworkOriginal releaseOctober 27, 2003 (2003-10-27) –February 1, 2004 (2004-02-01)Season chronologyNext →Season 2 The first season of StarStruck, is a Philippine television reality talent competition show, was broadcast on GMA Network. Hosted by Dingdong Dantes and Nancy Castiglione, it premiered on O...
Hungarian fairy taleLovely IlonkaThe bulrush maiden flies off as the prince watches. Illustration by Henry Justice Ford for The Crimson Fairy Book (1903).Folk taleNameLovely IlonkaAarne–Thompson groupingATU 408 (The Three Oranges)RegionHungaryRelated The Love for Three Oranges Lovely Ilonka (German: Schön-Ilonka; Hungarian: Szép Ilonka) is a Hungarian fairy tale published in Ungarische Märchen by Elisabet Róna-Sklarek.[1] Andrew Lang included it in The Crimson Fairy Book. The ta...
San Diego StingFounded2010LeagueWomen's Football AllianceTeam historySan Diego Sting (2010-present)Based inCarlsbad, CaliforniaStadiumCarlsbad High SchoolColorsNavy blue, silver, whitePresidentAnnette NereyHead coachCharles DanielChampionships0Division titles0 The San Diego Sting was a women's professional football team of the Women's Football Alliance that started in 2010. Based in San Diego, California, the Sting plays its home games in nearby Carlsbad at Carlsbad High School. The Sting was...
Mahmud Ridho ArdiInformasi pribadiLahir31 Januari 1987Kebangsaan IndonesiaSuami/istriNy. Nansa M. RidhoAlma materSMA Taruna Nusantara 2005 Akademi Angkatan Laut 2008 Universitas Hang Tuah 2014-Penghargaan sipilAdhi Makayasa (2008)Karier militerPihak IndonesiaDinas/cabang TNI Angkatan LautMasa dinas2008–sekarangPangkat MayorSatuanKorps PelautSunting kotak info • L • B Mayor Laut (P) Mahmud Ridho Ardi, S.E., S.AP., M.AP. adalah seorang perwira menengah TNI Angkatan Lau...
For the EP, see Like Wow (EP). 2001 single by Leslie CarterLike Wow!Single by Leslie Carterfrom the album Shrek: Music from the Original Motion Picture B-sideTrueReleasedJanuary 13, 2001 (2001-01-13) (US)June 12, 2001 (2001-06-12) (Australia)Recorded2000GenrePopLabelDreamWorksSongwriter(s)Jimmy Harry and Sandra St. VictorInternational cover Like Wow! is the debut single by American recording artist Leslie Carter. Her debut album of the same name was shelved, maki...