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Lydia Kyasht

Lydia Kyasht
Lydia Kyasht en 1909.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Кякшт, Лидия ГеоргиевнаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Fratrie
Georgii Kyasht (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Empire Leicester Square (en) (-)
Théâtre Mariinsky (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lydia Kyasht en 1912.
Lydia Kyasht en 1912.

Lydia Georgievna Kyaksht[a] née le 25 [a.s. 12[b]] mars 1885 à Saint-Pétersbourg et morte le 11 janvier 1959 à Londres, est une ballerine et professeur de danse britannique d'origine russe. Elle a été décrite par un critique comme « la plus belle danseuse du monde » en 1914[1].

Jeunesse

Lydia Georgievna Kyaksht est née à Saint-Pétersbourg, fille de George Kyaksht et d'Agaffia Poubiloff[2].

Dès l'âge de huit ans, elle commence à étudier la danse sérieusement. Elle suit une formation de danseuse à l'école impériale de ballet de Saint-Pétersbourg, pendant 8 ans[3], avec comme professeur Pavel Gerdt, Nikolai Legat, Enrico Cecchetti et Evguenia Sokolova. En 1903, elle fait ses débuts en dansant avec son frère aîné Georgii Kyasht (ru) qui fait également carrière dans le ballet[4].

Carrière

Lydia Kyasht danse au théâtre Mariinsky de 1902 à 1908 et avec le ballet du Bolchoï en 1903-1904.

En 1908, elle est engagée dans la troupe de l'Empire Theatre dans le West End, à Londres. Le 17 août 1908, Lydia Kyasht est la première des danseuses russes à faire ses débuts à Londres; Avec son partenaire Adolph Bolm, elle présente un divertissement qui est une série de danses[5],[6]. Succédant à Adeline Genée, elle en devient la prima ballerina et reste dans la troupe jusqu'en 1912[7] ou 1913[8].

Elle « gagne le cœur » de Hugh Lowther qui lui loue une maison à St John's Wood[9].

Elle danse avec les Ballets russes en 1912-1913[10]. Elle se produit au Coliseum Theatre durant l'hiver 1914[11],[12],[5] et à l'Alhambra Theatre à Londres pour Diaghilev[12],[8] et fait des tournées notamment en Russie (1911, 1916, 1917), aux USA (1913), en Italie.

Sa première représentation à New York a lieu en 1914, lorsqu'elle apparait au Winter Garden Theatre dans une revue de Broadway intitulée The Whirl of the World[13],[14].

Elle apparait dans au moins deux films muets, Foolish Monte Carlo (également intitulé The Black Spider[c]) en 1920[15],[16] et The Dance of the Moods en 1924.

En 1929, elle publie un mémoire, Romantic Reflections[17].

Lydia Kyasht termine sa carrière de danseuse en 1935[5].

Après la première Guerre mondiale, elle ouvre une école de ballet à Londres, le « Ballet de la Jeunesse Anglaise »[d]. Elle enseigne aussi à la « Park Lane Dancing School », en 1922[6]. Elle dirige le corps de ballet de la Compagnie d'opéra Carl-Rosa (en) en 1924[18],[19].

Pendant la seconde Guerre mondiale, sa troupe de jeunes danseurs, effectue plusieurs tournées[7] et devient le « Lydia Kyasht Russian Ballet » (1939-1946). En 1943, elle met en scène le ballet Katyusha sur la musique de chansons soviétiques.

En 1946, Lydia Kyasht fonde une deuxième école de ballet à Cirencester, le Cirencester Ballet Club. Elle enseigne aussi à l'école de danse du Sadler's Wells Ballet et à l'Académie royale de danse (en)[8] et de 1953 à 1959 à l'école de Nadine Nicolaeva-Legat. Elle continue à enseigné la danse à Phyllis Bedells, sa protégée de sa période à l'Empire Theatre.

Répertoire

Vie privée

Lydia Kyaksht épouse le colonel Alexis A. Ragosin, un officier de Saint-Pétersbourg[2]. Leur fille Lydia Kyasht Jr. est également danseuse et chorégraphe, et a hérité du rôle de sa mère en tant que directrice du Cirencester Dance Club[31].

Lydia Kyaksht devient veuve en 1954, et décède en 1959, à l'âge de 72 ans. Les documents relatifs à sa compagnie de ballet sont archivés dans la collection Théâtre et Spectacle du Victoria and Albert Museum[7].

Notes et références

Notes

  1. elle a laissé tomber le deuxième "K" de son nom quand elle est venue à l'ouest parce que c'était trop difficile à prononcer pour les Européens
  2. a.s. = calendrier julien. La Russie utilisait toujours le calendrier julien au XIXe siècle, et les sources d'information utilisées dans l'article rapportent parfois les dates comme étant ancien style (a.s.). Les dates de l'article sont reprises textuellement de la source et sont donc du même style que la source d'où elles proviennent.
  3. aujourd'hui perdu
  4. En 1937, Lioubov Iegorova fonde à Paris, une troupe de ballet, appelée Ballet de la jeunesse Балет юности
  5. Elle remplace Tamara Karsavina

Notes et rRéférences

  1. (en) J. de la Mare Rowley, Lydia Kyasht – the World's Most Beautiful Dancer, The Theatre, février 1914, pp.73-74.
  2. a et b (en) John Parker, ed., Who's Who in the Theatre, Pitman, 1922, p. 468.
  3. Karl M. Kitchen, "A Visit to St. Petersburg's Imperial Ballet School" The Theatre (April 1914): 181.
  4. (en) Every woman's encyclopaedia, Londres, ca. 1910-ca. 1912 (lire en ligne)
  5. a b c d et e Bedells 1954.
  6. a b et c Garafola 1989.
  7. a b et c (en) Karen Elliot, Albion's Dance: British Ballet During the Second World War, Oxford University Press, 2016, pp.41-43. (ISBN 9780199347629)
  8. a b c et d The Ballet annual 1960.
  9. a et b (en) Richard Buckle, Nijinsky : a life of genius and madness, New York, Pegasus Books, , 589 p. (ISBN 978-1-60598-338-7, lire en ligne)
  10. a b c et d « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  11. a et b (en) Ivor guest, Adeline Genée : a lifetime of ballet under six reigns, Londres, A. and C. Black, (lire en ligne)
  12. a et b Haskell 1947.
  13. (en) Variety 1914-01-23: Vol 33 Iss 8, (lire en ligne)
  14. (en) Variety 1914-03-20: Vol 34 Iss 3, (lire en ligne)
  15. (en) Moving Picture World, New York, Chalmers Publishing Company, (lire en ligne)
  16. Denis Gifford, The British film catalogue, 1895-1970 : a guide to entertainment films, Newton Abbot, David and Charles, (ISBN 978-0-7153-5572-5, lire en ligne)
  17. (en) Lydia Kyasht and Erica Beale, Romantic Reflections Londres, Brentano, 1929.
  18. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  20. (en) Oleg Kerensky, Anna Pavlova, New York, Dutton, , 163 p. (ISBN 978-0-525-17658-9, lire en ligne), p. 20
  21. a b c d e f g et h Mark Edward Perugini, The art of ballet, Philadelphia, J.B. Lippincott, (lire en ligne)
  22. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  23. (en) Adam Darius, Arabesques through time : a life in ballet through three centuries, Helsinki, Harlequinade Books, (ISBN 978-951-98232-4-9, lire en ligne)
  24. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  26. J. Coudurier, « Lettres de Londres », Le Figaro,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  27. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Excelsior », sur Gallica, (consulté le )
  29. a et b (en) The Stage year book 1913, Londres, Carson & Comerford (lire en ligne)
  30. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  31. Club History, Cirencester Dance Club.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • (en) Phyllis Bedells, My Dancing Days, Londres, Phoenix House Ltd, , 264 p. (lire en ligne).
  • (en) Arnold Haskell, The Ballet Annual 1947, (lire en ligne)
  • (en) The Ballet Annual 1960, Londres, Adam and Charles Black, (lire en ligne).
  • (en) Lynn Garafola, Diaghilev's Ballets russes, New York, Oxford University Press, (lire en ligne).
  • Dictionnaire de la danse / sous la dir. de Philippe Le Moal, (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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