Madeleine Luka (née Madeleine Bottet le à Maffliers dans le Val-d'Oise et morte le à Paris[1]) est une peintre de style naïf, illustratrice, autrice et poétesse française[2].
Peintre de l'Art naïf
Autodidacte classée dans la catégorie Art naïf, Madeleine Luka est peintre sur toile, illustratrice et poétesse. Mariée à Robert Kula, elle compose son nom d'artiste en modifiant l'ordre des lettres.
Elle expose à Paris[3] entre autres à la galerie Jean Pascaud [4], Marseille, Londres, Rabat[5], San Francisco, Tokyo, New York dans la catégorie Art naïf. Enfants, jeunes filles ou animaux constituent son univers, ses personnages sont emplis de grâce et d'innocence. Madeleine Luka peint essentiellement les membres de son cercle familial ou son jardin, mais elle réalise peu de portraits d'hommes hormis son mari Robert Kula, Sainte-Rose Suquet, Francis Jammes, l'abbé Breuil.
Francis Jammes lui passe commande de 105 illustrations pour son roman intitulé Le Poète rustique[6], tiré à 220 exemplaires. La correspondance échangée entre 1930 et 1934[7] entre Francis Jammes et Madeleine Luka est dévoilée dans les Bulletins nos 5 et 6[8] de l'Association Francis James, dont l'exemplaire no 11[9] est consacré aux compositeurs, parmi lesquels Rolande Plantard[10], amie de Madeleine Luka.
Voltige,considéré comme un récit autobiographique, Pierre Cailler, 1970[12]
Les poèmes de madeleine luka, Les cahiers d'art et d'amitié, 1940
Les Saisons, Quatre estampes, Paris. Hoffman-Laroche, n.d.
Les Contes du temps jadis, Charles Perrault, illustré par les lithographies de Madeleine Luka, librairie Auguste Blaizot, 1946.
Postérité
Madeleine Luka est recensée dans l'inventaire des archives privées du Critique et Historien d'art Claude Roger-Marx (INHA page 285)[13]. Celui-ci fait paraître l'article Madeleine Lukapeintre de l'enfance en janvier 1959 dans le Figaro Littéraire[14].
Un article lui est consacré dans le dossier de presse du Musée d'Art et d'Histoire Louis Senlecq à l'Isle Adam[15] ; on y apprend que Madeleine Luka est cousine de l’abbé Henri Breuil (1877-1961) et qu'elle a fait don de plusieurs de ses œuvres au musée avant sa mort.
L'INA a archivé un documentaire télévisuel dans la rubrique Les Expositions[16] du JT 13H le 08 juillet 1962.
Une huile sur toile intitulée Le docteur Sainte Rose[17] et tirée de sa collection Ancêtres est présentée dans l'exposition Peintures des Lointains au Musée du Quai Branly à Paris. Il s'agit du portrait de son arrière grand-père, le médecin Paul Rose Suquet né à Le Mouillage (Martinique) en 1813. Cette peinture de Madeleine Luka figure dans la rubrique dénigrer l'autre de l'exposition [18].
Matthieu Poirot-Delpech lui a consacré son film de fin d'études à l'Idhec, Madeleine Luka, ou le temps arrêté, réalisé en 1988.
Une allée porte le nom de Madeleine Luka à Maffliers, sa ville natale[19].
↑Paul Poucel, « Maroc-matin », sur Gallica, (consulté le )
↑Francis Jammes, Le Poète Rustique. [Suivi de l'Almanach du poète Rustique.] Illustrations en couleurs de Madeleine Luka, gravées sur bois par Théo Schmied, (lire en ligne)
↑Madeleine Ley, Madeleine Ley, Madeleine Ley et Madeleine Ley, Carillons et pipeaux, par Rolande Plantard. Les enfants chantent et s'accompagnent. Pour 1 v. et piano, clochettes, grelots, Éditions Studia, (lire en ligne)
↑Eugène (1820-1876) Auteur du texte Fromentin, Dominique / Eugène Fromentin, (lire en ligne)