Il est le fils d'un Quintus, d'où peut-être la confusion de Salluste qui le nomme lui-même Quintus et non Marcus[a 1],[1].
Il a un frère prénommé Quintus comme il est d'usage dans la famille, autre source de confusion possible pour Salluste, et qui l'accompagnera en Ligurie[1] et en Macédoine[a 2].
Biographie
En 121, il est un des tribuns de la plèbe alliés à l'aristocratie sénatoriale. Il s'oppose à la politique de son collègue Caius Gracchus et est chargé par le Sénat de faire passer une loi abrogeant des dispositions prises par Caius[2],[3],[a 3],[a 4].
En 117, en collaboration avec son frère, il mène une enquête sur le terrain en Gaule cisalpine, tranchant en faveur de la cité fédérée de Gênes sur la délimitation de l'ager contre la communauté ligure des Vituriens dans un arbitrage rendu à Rome et connu sous le nom de sententia Minuciorum[4],[1],[5].
Il reste trois années dans sa province, en tant que proconsul en 109 et 108[7],[9], où il combat et vainc les tribus thraces des Scordiques, des Besses et des Triballes[a 5],[a 6],[a 7]. Frontin rapporte que le consul a utilisé le stratagème suivante : « Minucius Rufus prêt à combattre une grande multitude de Barbares, prescrit à son frère, lorsqu'il le voit attaché au combat, de se montrer tout à coup d'un autre côté avec quelque cavalerie, et de faire sonner toutes ses trompettes. Cette manœuvre ayant été exécutée, le son qui retentit dans les collines, fait croire que c'est un grand secours qui arrive aux Romains, et les ennemis prennent la fuite[a 2] ».
Il obtient les honneurs du triomphe pour ses victoires sur les Thraces en l'an 107[a 8],[a 9],[8],[7]. Grâce au butin de ses campagnes, après avoir célébré son triomphe, il est le commanditaire du Porticus Minucia[a 9] dit Vetus, sur le Champ de Mars, Regio IX : Cirque Flaminius[10],[11]. Le portique comporte à son intérieur un temple des Nimphes et devient le centre administratif de contrôle et de distribution du blé à la plèbe[10]. Une inscription / dédicace à Delphes, postérieure à son triomphe, porte son nom[a 7].
Notes et références
Sources modernes
↑ ab et cLa typologie agraire dans la sententia Minuciorum de 117 av. J.-C. (CIL V, 7749) [lire en ligne] ou [lire en ligne].
Filippo Coarelli, Guide archéologique de Rome, Paris, Hachette, coll. « Bibliothèque d'archéologie », , 349 p. (ISBN978-2-01-235428-9)
(en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.