Marijac a suivi une formation d'ajusteur[2], fonction qu'il exerce pour Renault[3]. Il effectue son service militaire à Haguenau et croque ses camarades de régiment[3]. À partir de 1921, il devient illustrateur pour certains journaux[3] ; en 1926, ses dessins paraissent dans Les Jeunes, L'Auto et L'Est-Éclair[4]. Repéré par le directeur de Cœurs Vaillants[3], en 1931 Marijac crée pour ce journal le cow-boy Jim Boum, puis d'autres séries comme Césarin Pitchounet, Capitaine Pat'folle (1935), Jules Barigoule (1936)[4]. Il collabore avec d'autres périodiques, comme Pierrot à partir de 1934, Guignol à partir de 1935, Le Bon Point en 1937, Francis (1938), Le journal de bébé (1939), Siroco (1942)[4]. Il crée également de nombreux ouvrages pour les éditions Gordinne de 1936 à 1938[4]. Il est l'auteur de titres comme Rouletabosse Reporter , Costo Chien policier , Onésime Pellicule, Joé et Jim[3].
En , à Clermont-Ferrand[3], il lance un hebdomadaire de bande dessinée qui deviendra très vite populaire : Coq hardi[4] ; il y officie sous le pseudoyme de Dum's en créant Tonnerre sur le Pacifique , série relatant les actions des Américains au Japon[3]. Il poursuit les aventures des Trois mousquetaires du maquis, qui marquent durablement les lecteurs[2]. D'abord diffusé dans la zone libre, en 1946, le journal paraît dans la France entière[3].
Signe de l'époque, il publie aussi dans l'immédiat après-guerre une BD romantico-politique (et nettement mélodramatique) avec pour toile de fond la Guerre civile espagnole intitulée Dolorès de Villafranca qui transpose l'histoire légendaire de Roméo et Juliette dans l'Espagne des années 30 ; Dolorès est fille de grands propriétaires terriens, soutiens de la rébellion franquiste et son soupirant, un garçon pauvre qui rejoint le camp républicain[7].
Il est le scénariste de nombreuses séries, notamment :
Il continue ensuite parallèlement sa carrière d'éditeur (Mireille, Nano et Nanette, Frimousse, etc.) et de scénariste, pour des récits plus courts. Il collabore à de nombreux périodiques[4]. Coq-Hardi, vaincu par la concurrence, prend fin en 1963[3]. En fin de carrière, Marijac « se consacre à la gestion d'une agence spécialisée dans la bande dessinée des années 50 »[8].
Une partie de son œuvre (Guerre à la Terre, Colonel X...) a été publiée par le magazine de bande dessinée belge Samedi-Jeunesse.
En 1978, Glénat publie une longue autobiographie richement illustré, Les Souvenirs de Marijac[9].
Sans date : Cathy T.2, La fille du désert, dessin de Gloesner, scénario de Marijac, éd. de Chateaudun
Sans date : Dolores de Villafranca, dessin de Gloesner, scénario de Marijac, éd. de Chateaudun
Sans date : Laideron T.1, Laideron enfant de la balle, dessin de Gloesner, scénario de Marijac, éd. de Chateaudun (récit débutant au no 97 du Journal de Nano et Nanette le )
Sans date : Laideron T.2, Les oiseaux-mouches, dessin de Gloesner, scénario de Marijac, éd. de Chateaudun
1935
Les premières aventures de Flic et Piaff, dessin d'Étienne Le Rallic, scénario Marijac, éd. Gordinne
Capitaine Pat' Fol, éd. Gordinne
Les grandes chasses du capitaine Barbedure, éd. Gordinne
Les mémoires de Jules Barigoule détective amateur, éd. Gordinne
Jules Barigoule contre Al Coquin, éd. Gordinne
1936
Les aventures de Baptistou petit Auvergnat, éd. L'Auvergnat de Paris