Licenciée en économie de l'université de Nanterre après un premier cycle à l'Université Panthéon-Assas, elle exerce des « petits boulots » (poinçonneuse de métro, caissière de supermarché, ouvrière, aide-comptable…), puis travaille 2 ans en CDD comme monteuse-câbleuse sur les moteurs d'avion (SNECMA)[réf. souhaitée]. Elle est ensuite bibliothécaire dans une université, puis à la ville de Paris pendant cinq ans, puis au Centre national du livre pour enfants et enfin dans une PME, chargée de projet pour un logiciel d'informatisation des bibliothèques.
Dans les années 1970, elle participe aussi aux mouvements féministes dans le combat pour la légalisation de l'avortement, contre l'énergie nucléaire, dans des actions favorables aux mouvements de gauche marxistes d’Amérique latine opposés à des dictatures militaires. Puis dans les années 1980 et 90, elle milite en faveur des Palestiniens puis plus globalement pour la fin du conflit israélo-palestinien, et soutient les associations militantes pour le droit au logement, l'accès aux soins, l'égalité, le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par les couples gays. Elle adhère aux Verts en 1993. Représentant l'aile gauche de ce parti (courant « Autrement Les Verts»), elle sent de plus en plus que les questions sociales et l'écologie radicale perdent du terrain face à l'environnementalisme au sein des Verts ; c'est pourquoi, elle intègre le le Parti de gauche, dont elle devient la porte-parole avant d'être élue coprésidente en .
Responsable des Verts
De 1995 à 2001, elle est conseillère de Paris, élue dans le 20e arrondissement. De 1996 à 1997, elle est porte-parole des Verts de Paris.
En 1999 et 2000, elle est élue au conseil national des Verts et devient porte-parole nationale, membre du collège exécutif (chargée des questions économiques et sociales).
En 2001, elle est candidate des Verts aux municipales dans le 1er arrondissement de Paris, face à Jean-François Legaret (adjoint aux finances et aux marchés publics de Jean Tiberi entre 1995 et 2001) et Alain Le Garrec, candidat socialiste. Avec 13,5 % des voix[1] sa liste fusionnera avec celle du PS et elle sera élue conseillère d'arrondissement avant de devoir démissionner pour incompatibilité.
Elle devient directrice de cabinet de Mylène Stambouli, adjointe au maire de Paris chargée de la lutte contre l’exclusion, et s'implique dans les questions sociales, d'intégration, de lutte pour le droit au logement.
Fin 2005-début 2006, elle s'investit dans le projet de loi DADVSI qu'elle tente d'infléchir dans le sens des utilisateurs d'Internet. Elle suit l'ensemble des projets de loi du gouvernement, et plus particulièrement la loi de programmation et d'orientation sur la cohésion sociale, et la loi portant engagement sur le logement. Martine Billard propose alors plusieurs amendements favorisant le logement social et interdisant les ventes à la découpe.
L'Express la classe 13e sur 577 pour sa présence à l'Assemblée nationale, elle est félicitée par le président UMP de la commission des affaires culturelles et sociales pour sa présence régulière et la qualité de son travail[3].
Au soir du premier tour, elle se retrouve en ballotage avec 37,1 % des voix contre 39,70 % à Legaret et ne devance les autres candidats de la circonscription que dans le 3e arrondissement (avec 42,74 % des voix). Au second tour, le 17 juin 2007, elle est réélue avec 54,25 % des voix.
Rupture avec les Verts et adhésion au Parti de gauche
Lors du congrès national des Verts à Lille, le , elle soutient la motion d'orientation stratégique ADEP (« Altermondialisme, décroissance et écologie populaire : répondre aux défis »), qui recueillera 11,8 % des suffrages exprimés par les adhérents, cinquième sur l'ensemble des textes proposés au vote. Opposée à la stratégie d'union des Verts avec des personnalités et mouvements écologistes du centre et de la droite, cette motion sera mise en minorité par les quatre principaux textes qui décident d'œuvrer à la démarche de rassemblement de l'écologie politique initiée par Daniel Cohn-Bendit.
Le , après seize années de militantisme au sein des Verts, Martine Billard quitte le parti, jugeant qu'en tant qu'« écologiste de gauche », elle ne se reconnait plus dans cette « évolution au centre que subissent les Verts avec Europe Écologie »[4]. Lors d'une conférence de presse donnée à l'Assemblée nationale en présence des parlementaires Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, elle appelle « les écologistes qui se reconnaissent dans l'antilibéralisme et dans l'antiproductivisme à participer collectivement » au congrès du Parti de gauche (PG) devant à l'origine se tenir à la fin de l'année[5]. Lors d'une convention nationale organisée les 5 et , elle et ses soutiens de la « Gauche écologiste » intègrent officiellement le PG. Martine Billard est nommée à cette occasion porte-parole nationale. Lors du congrès du parti au Mans, du 19 au , elle devient coprésidente du bureau national du PG avec Jean-Luc Mélenchon.
Introduction dans le droit français de l'interdiction de la régression sociale
Martine Billard est intervenue dans le débat sur la réforme des retraites[8] par une question écrite au gouvernement, publiée au Journal officiel de la République française le [9]. Dans sa question, Martine Billard base ses arguments sur la ratification par la France le [10], du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, dont elle soutient le caractère indérogeable[11] et obligatoire[12], ainsi que sur une argumentation tirée de la violation du droit de l'Union européenne[13],[14].
Candidate à l'élection législative dans la cinquième circonscription de Paris (2012)
Au premier tour, elle arrive à la 3e place avec 13,01 % des voix, ce qui ne lui permet pas d'accéder au second tour. La candidate PS Seybah Dagoma, pour laquelle elle a appelé à voter au second tour, est élue députée.
Le Medef l'a imaginé, Sarkozy l'a fait : 10 ans de casse du code du travail (préf. Jean-Luc Mélenchon), Paris, Bruno Leprince, coll. « Politique à gauche », , 111 p. (ISBN978-2-916333-93-9).