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Martine Billard

Martine Billard
Illustration.
Martine Billard en juin 2017.
Fonctions
Coprésidente du bureau national du Parti de gauche

(3 ans, 9 mois et 1 jour)
Avec Jean-Luc Mélenchon
Prédécesseur Jean-Luc Mélenchon (président)
Successeur Éric Coquerel
(coordinateur politique)
Députée française

(10 ans)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 1re de Paris
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique NI (2002-2007)
GDR (2007-2012)
Prédécesseur Laurent Dominati
Successeur circonscription supprimée
Conseillère de Paris

(5 ans, 8 mois et 27 jours)
Élection 18 juin 1995
Maire Jean Tiberi
Groupe politique Les Verts
Biographie
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique Révolution ! (jusqu'en 1976)
OCT (1976-?)
Les Verts (1993-2009)
PG (depuis 2009)
FI (depuis 2016)
Diplômée de Université Panthéon-Assas
Profession Documentaliste
Directrice de cabinet
Site web martinebillard.fr

Martine Billard, née le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est une femme politique française. Députée de la première circonscription de Paris, entre 2002 et 2012, elle est coprésidente du Parti de gauche entre 2010 et 2014 puis secrétaire nationale à l'écologie du Parti de gauche.

Études et activités professionnelles

Licenciée en économie de l'université de Nanterre après un premier cycle à l'Université Panthéon-Assas, elle exerce des « petits boulots » (poinçonneuse de métro, caissière de supermarché, ouvrière, aide-comptable…), puis travaille 2 ans en CDD comme monteuse-câbleuse sur les moteurs d'avion (SNECMA)[réf. souhaitée]. Elle est ensuite bibliothécaire dans une université, puis à la ville de Paris pendant cinq ans, puis au Centre national du livre pour enfants et enfin dans une PME, chargée de projet pour un logiciel d'informatisation des bibliothèques.

Engagements politiques

Militante

Dans sa jeunesse, Martine Billard s'engage en mai 1968 avec le Comité d'action lycéen, puis lors de ses études en économie à l'université de Paris II-Assas contre les mouvements d'extrême droite. Elle devient alors une militante d'extrême gauche de l'organisation communiste Révolution ! puis de l'Organisation communiste des travailleurs (OCT).

Dans les années 1970, elle participe aussi aux mouvements féministes dans le combat pour la légalisation de l'avortement, contre l'énergie nucléaire, dans des actions favorables aux mouvements de gauche marxistes d’Amérique latine opposés à des dictatures militaires. Puis dans les années 1980 et 90, elle milite en faveur des Palestiniens puis plus globalement pour la fin du conflit israélo-palestinien, et soutient les associations militantes pour le droit au logement, l'accès aux soins, l'égalité, le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par les couples gays. Elle adhère aux Verts en 1993. Représentant l'aile gauche de ce parti (courant « Autrement Les Verts»), elle sent de plus en plus que les questions sociales et l'écologie radicale perdent du terrain face à l'environnementalisme au sein des Verts ; c'est pourquoi, elle intègre le le Parti de gauche, dont elle devient la porte-parole avant d'être élue coprésidente en .

Responsable des Verts

De 1995 à 2001, elle est conseillère de Paris, élue dans le 20e arrondissement. De 1996 à 1997, elle est porte-parole des Verts de Paris.

En 1999 et 2000, elle est élue au conseil national des Verts et devient porte-parole nationale, membre du collège exécutif (chargée des questions économiques et sociales).

En 2001, elle est candidate des Verts aux municipales dans le 1er arrondissement de Paris, face à Jean-François Legaret (adjoint aux finances et aux marchés publics de Jean Tiberi entre 1995 et 2001) et Alain Le Garrec, candidat socialiste. Avec 13,5 % des voix[1] sa liste fusionnera avec celle du PS et elle sera élue conseillère d'arrondissement avant de devoir démissionner pour incompatibilité.

Elle devient directrice de cabinet de Mylène Stambouli, adjointe au maire de Paris chargée de la lutte contre l’exclusion, et s'implique dans les questions sociales, d'intégration, de lutte pour le droit au logement.

Députée (2002-2007)

Elle est élue députée (candidate des Verts soutenue par la gauche) le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 1re circonscription de Paris avec 50,92 % des voix contre 49,08 % à Jean-François Legaret, maire UMP du 1er arrondissement[2]. Pierre Schapira, adjoint au maire de Paris, chargé des relations internationales, est son suppléant lors de cette élection.

Membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée Nationale, elle rédige un rapport pour les Verts sur la réforme de l'assurance maladie en 2004.

Lors du référendum du 29 mai 2005 sur le traité constitutionnel européen, elle fait campagne pour le « non », contre l'avis du parti.

Fin 2005-début 2006, elle s'investit dans le projet de loi DADVSI qu'elle tente d'infléchir dans le sens des utilisateurs d'Internet. Elle suit l'ensemble des projets de loi du gouvernement, et plus particulièrement la loi de programmation et d'orientation sur la cohésion sociale, et la loi portant engagement sur le logement. Martine Billard propose alors plusieurs amendements favorisant le logement social et interdisant les ventes à la découpe.

L'Express la classe 13e sur 577 pour sa présence à l'Assemblée nationale, elle est félicitée par le président UMP de la commission des affaires culturelles et sociales pour sa présence régulière et la qualité de son travail[3].

Députée (2007-2012)

Martine Billard est réélue lors des législatives dans la 1re circonscription de Paris. Faisant notamment campagne contre la suppression de la carte scolaire, contre la réforme des droits de succession et contre le « bouclier fiscal », elle est soutenue dès le premier tour par le PS (son suppléant est Pierre Aidenbaum, maire PS du 3e arrondissement), les Verts et le Parti radical de gauche (PRG), face à Jean-François Legaret, maire UMP du 1er arrondissement de Paris et Mario Stasi, du MoDem.

Au soir du premier tour, elle se retrouve en ballotage avec 37,1 % des voix contre 39,70 % à Legaret et ne devance les autres candidats de la circonscription que dans le 3e arrondissement (avec 42,74 % des voix). Au second tour, le 17 juin 2007, elle est réélue avec 54,25 % des voix.

Rupture avec les Verts et adhésion au Parti de gauche

Lors du congrès national des Verts à Lille, le , elle soutient la motion d'orientation stratégique ADEP (« Altermondialisme, décroissance et écologie populaire : répondre aux défis »), qui recueillera 11,8 % des suffrages exprimés par les adhérents, cinquième sur l'ensemble des textes proposés au vote. Opposée à la stratégie d'union des Verts avec des personnalités et mouvements écologistes du centre et de la droite, cette motion sera mise en minorité par les quatre principaux textes qui décident d'œuvrer à la démarche de rassemblement de l'écologie politique initiée par Daniel Cohn-Bendit.

Le , après seize années de militantisme au sein des Verts, Martine Billard quitte le parti, jugeant qu'en tant qu'« écologiste de gauche », elle ne se reconnait plus dans cette « évolution au centre que subissent les Verts avec Europe Écologie »[4]. Lors d'une conférence de presse donnée à l'Assemblée nationale en présence des parlementaires Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, elle appelle « les écologistes qui se reconnaissent dans l'antilibéralisme et dans l'antiproductivisme à participer collectivement » au congrès du Parti de gauche (PG) devant à l'origine se tenir à la fin de l'année[5]. Lors d'une convention nationale organisée les 5 et , elle et ses soutiens de la « Gauche écologiste » intègrent officiellement le PG. Martine Billard est nommée à cette occasion porte-parole nationale. Lors du congrès du parti au Mans, du 19 au , elle devient coprésidente du bureau national du PG avec Jean-Luc Mélenchon.

À l'Assemblée (2007-2012)

Elle participe notamment à la Commission sur la proposition de « loi renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes »[6] et à la mission de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale, ainsi qu'à la Commission chargée de l'application de l'article 26 de la Constitution[3], s'investissant également fortement dans l'opposition aux lois HADOPI[7] et LOPPSI[3].

Introduction dans le droit français de l'interdiction de la régression sociale

Martine Billard est intervenue dans le débat sur la réforme des retraites[8] par une question écrite au gouvernement, publiée au Journal officiel de la République française le [9]. Dans sa question, Martine Billard base ses arguments sur la ratification par la France le [10], du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, dont elle soutient le caractère indérogeable[11] et obligatoire[12], ainsi que sur une argumentation tirée de la violation du droit de l'Union européenne[13],[14].

Candidate à l'élection législative dans la cinquième circonscription de Paris (2012)

À la suite du redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, la première circonscription de Paris de 1988 à 2012 est scindée entre les nouvelles 1re, 5e et 7e circonscriptions de Paris.

Martine Billard se présente « pour un troisième et dernier mandat » dans la nouvelle cinquième circonscription, qui correspond à l'adjonction de la précédente cinquième circonscription (soit le 10e arrondissement) et d'une partie de la première, correspondant au 3e arrondissement.

Au premier tour, elle arrive à la 3e place avec 13,01 % des voix, ce qui ne lui permet pas d'accéder au second tour. La candidate PS Seybah Dagoma, pour laquelle elle a appelé à voter au second tour, est élue députée.

Élection présidentielle de 2017

Dans le cadre de La France insoumise, le mouvement qui soutient Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2017, elle coordonne son programme « écologie »[15].

Mandats

Ouvrages

Liens externes

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Notes et références

  1. « Résultats des élections municipales 2001 », sur Ministère de l'Intérieur, .
  2. Elle remporte notamment son élection avec un fort vote en sa faveur des électeurs des 2e et 3e arrondissements (52,37 % et 57,41 % respectivement) alors qu'elle était battue dans les 1er et 4e arrondissements (avec 41,33 % et 48,36 % respectivement). Elle est l'élue d'une circonscription comprenant des quartiers aisés (le quartier de la Bourse, celui du Louvre, celui de Notre-Dame, l'Île de la Cité), des quartiers dits « bobos » (Montorgueil, le Marais, Sud-République) et des quartiers populaires (Sentier, Strasbourg - Saint-Denis, quartier de l'Horloge).
  3. a b et c « Martine Billard - Son activité de député à l'Assemblée nationale », sur NosDéputés.fr.
  4. Sylvia Zappi, « Petits remous à la gauche des verts troublée par le positionnement d'Europe Écologie », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Martine Billard, « Pourquoi je démissionne des Verts », .
  6. « Droit pénal : protection des victimes, prévention et répression des violences faites aux femmes », sur Assemblée nationale.
  7. Marc Rees, « Martine Billard : sur Hadopi, “c'est Sarkozy qui décide tout” », sur PC INpact, .
  8. « Une députée invoque la prohibition de la régression sociale à l'Assemblée nationale et dénonce la politique du gouvernement », .
  9. « 13e législature, Question no 106971 ».
  10. « United Nations Treaty Collection ».
  11. « Observation générale no 26, Continuité des obligations (soixante et unième session, 1997), U.N. Doc. CCPR/C/21/Rev.1/Add.8/Rev.1 (1997) », sur Université du Minnesota.
  12. Jean-François Akandji-Kombe, « Les obligations positives en vertu de la Convention européenne des Droits de l’Homme ».
  13. « La Commission au travail – Demandes et plaintes concernant l’application du droit de l'UE », sur Commission européenne.
  14. « La Commission au travail – Comment déposer une plainte auprès de la Commission européenne », sur Commission européenne.
  15. Hervé Kempf, « “Le plan de la France insoumise est animé par l’idée qu’il y a urgence écologique” », sur Reporterre, .
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