Mary Blackford (ou Blanchford)[2] est née à Dublin le . Sa mère est Theodosia Tighe, une dirigeante méthodiste, et son père est William Blachford(en), un bibliothécaire et membre du clergé de l'Église d'Irlande. Elle avait une éducation religieuse stricte et à l'âge de 21 ans, elle épouse Henry Tighe (1768-1836), son cousin germain et membre du Parlement d'Irlande élu à Inistioge, Comté de Kilkenny. Son mariage semble malheureux, même si on en sait peu de choses.
Le couple s'installe à Londres au début du XIXe siècle. Tighe fait la connaissance du poète Thomas Moore, l'un des premiers admirateurs de son écriture, et d'autres personnes intéressées par la littérature. Bien qu'elle ait écrit depuis l'enfance, elle n'a rien publié jusqu'à Psyche (1805), un poème allégorique à six cantos en strophes Spenserienne. Psyche est admiré par beaucoup et loué par Thomas Moore dans son poème, To Mrs. Henry Tighe on reading her Psyche[3].
Après avoir souffert pendant au moins un an, Mary Tighe subit une grave attaque de tuberculose en 1805. En , Thomas Moore déclara qu'elle menait « une lutte très sérieuse pour la vie » et qu'en août de la même année, on lui prescrit d'aller à Madère. Moore a également affirmé qu'« un autre hiver sera inévitablement sa mort »[4]. Tighe vit encore cinq années et passe les derniers mois de sa vie comme invalide chez son beau-frère, à Woodstock, dans le comté de Wicklow en Irlande. Elle a été enterrée dans l'église d'Initioge dans le comté de Kilkenny[5]. Son journal intime a été détruit, bien qu'un cousin en ait copié des extraits[6].
L'année suivant sa mort, une nouvelle édition de Psyche est publiée, accompagnée de poèmes inédits ; c'est cette édition qui établit sa renommée littéraire. John Keats est l'un de ses admirateurs et lui rend hommage dans son poème To Some Ladies[7]. Pam Perkins écrit : « Malgré la morosité de nombre des courts poèmes du volume de 1811, dans la plupart des écrits du XIXe siècle sur Tighe, on a tendance à faire d'elle un exemple exemplaire de la longue souffrance la féminité, une tendance illustrée de la manière la plus célèbre dans l'hommage rendu par Felicia Hemans à cette femme, The Grave of a Poetess. »[8].
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mary Tighe » (voir la liste des auteurs).
↑(en) « Mary Tighe », West Virginia University (consulté le ).
(en) Thomas Moore, Memoirs, journal, and correspondence, Longman, Brown, Green, and Longmans, , 1.86, 90 (ISBN1-103-26953-4)
(en) Thomas Moore et Godley (éditeur), Poetical Works, , 69–70 p. (lire en ligne), « "To Mrs. Henry Tighe on reading her Psyche" 1805 ca. »
(en) Mary Tighe, Psyche, with Other Poems, Londres, Longman, Hurst, Rees, Orme, and Brown, , 3e éd. (lire en ligne), « Psyche; or, The Legend of Love (1805) ».
(en) Virginia Blainet et al., « Tighe, Mary », The Feminist Companion to Literature in English, New Haven et Londres, Yale UP, .
(en) Harriet Kramer Linkin, « Romanticism and Mary Tighe's Psyche: Peering at the Hem of her Blue Stockings », Studies in Romanticism, no 35.1, .
(en) Harriet Kramer Linkin, « Skirting around the Sex in Mary Tighe’s Psyche », Studies in English Literature, no 42.4, .