Il prépare le concours de l'Ecole Navale au collège jésuite maritime de Jersey (concours qu'il réussit à seulement 14 ans), ce qui lui permet d'entrer au sein de cette école. Il passe également par l'École supérieure d'électricité de Paris (Promo 1905), où il étudie l'ingénierie électrique, et finalement à la faculté de droit de l'Université libre de Bruxelles, où il obtient son doctorat magna cum laude. Il commence sa carrière diplomatique en 1910, résidant dans les ambassades roumaines de Rome, Berlin, Londres, Madrid, Paris, Vienne, Stockholm (comme ministre plénipotentiaire) et deux fois encore à Londres, de 1936 à 1938 et de 1939 à 1940.
Le , il épouse à l'Oratoire de Brompton Eileen O'Conor, fille de Sir Nicholas Roderick O'Conor (mort en 1908), le premier ambassadeur britannique à Istanbul et Saint-Pétersbourg, et de Minna Margaret Hope-Scott. Durant ses premières missions diplomatiques à Londres et Paris, Matila Ghyka est présenté dans les cercles littéraires anglais et français par Paul Morand et le prince Antoine Bibesco. Il a été l'ami de Marcel Proust et un « piéton de Paris » (dans le sens d'une personne qui connaît le moindre recoin d'une ville, même les plus méconnus) avec le poète Léon-Paul Fargue. Hôte fréquent du salon littéraire de Natalie Clifford Barney, il rencontre lui aussi la majorité des écrivains américains « exilés » des années 1920, mais son intérêt majeur reste la synthèse des mathématiques et de la poésie.
Il s'est fait remarquer par une étude exhaustive du nombre d'or auquel il consacre de nombreux travaux.
Matila Ghyka meurt à Londres le , laissant deux enfants : une fille, Maureen Rose Fearga Ghyka ( - ) et un fils, Roderick Ghyka ( - ). Son épouse Eileen mourut avant lui, le . Matila et Eileen Ghyka sont enterrés dans le cimetière Gunnersbury à Londres. Leur monument funéraire a été restauré en 2010 par l’historien d’art Dr. Radu Varia.
La seule monographie sur sa vie et son œuvre est parue en roumain en 2020[1].
Publications
Esthétique des proportions dans la nature et dans les arts (1927).
Le nombre d'or, rites et rythmes pythagoriciens dans le développement de la pensée occidentale (1931).
Tome I : Les Rythmes, illustré de 48 planches hors-texte, préface de Paul Valéry, de l’Académie française.
Tome II : Les Rites.
Pluie d'étoiles (1936) (titre anglais : Again One Day) – unique roman qu'il ait écrit.
Essai sur le rythme (1938), Paris, Librairie Gallimard, Éditions de la Nouvelle Revue Française. Cinq éditions en furent publiées.
Tour d'horizon philosophique (1946).
Sortilèges du verbe (1949) - préface de son ami et admirateur Léon-Paul Fargue.
A Documentary Chronology of Roumanian History from Pre-historic Times to the Present Day (1941).
The Geometry of Art and Life (1946), traduit en chinois (2014) et en japonais (2021)
A Practical Handbook of Geometrical Composition and Design (1952).
↑Vasile Cornea, Necunoscutul prinţ Matila Ghyka şi lumea sa [ Le prince inconnu Matila Ghyka et son monde], Institutul European, Iaşi, 2020, 478 pages, 23,5x16,5 cm.
Liens externes
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :