Malgré ses réticences, il est envoyé le 6 novembre négocier avec les Alliés. Le 7 novembre, il passe la ligne de front, en compagnie du comte Alfred von Oberndorff - comme lui un civil - et de quelques militaires et arrive à la villa Pasques[1],[2] de La Capelle[1] pour préparer les négociations de l’Armistice[3]. Ils sont amenés en voiture jusqu’à Homblières[1], puis Tergnier[1], où un train spécial les conduit, le 8 au matin, à la clairière de Rethondes[1], en forêt de Compiègne, où les attend le maréchal Foch, avec la délégation alliée, dans son train de commandement. À la tête de la délégation allemande, il mène donc les négociations et signe, le , l’Armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale.
Il est de nouveau ministre sans portefeuille dans le gouvernement de Philipp Scheidemann et devient, dans celui de Gustav Bauer, vice-chancelier et ministre des Finances. Il réalise, en peu de temps, une réforme fiscale en renforçant le pouvoir central et en démocratisant le système fiscal qui porte son nom. Après une campagne de dénigrement par la droite, il démissionne le .
Assassinat
Le , Erzberger est en vacances à Bad Griesbach, où il se promène avec son collègue du parti, Carl Diez. Les anciens officiers de marine Heinrich Tillessen(en)[4] et Heinrich Schulz, membres de l'organisation Consul, des corps francs de l'Oberland et de la société secrète Germanenorden, tirent six fois sur l'homme politique qui est mortellement touché. Carl Diez est lui grièvement blessé. Une stèle commémorative sur la Bundesstraße 28 entre Bad Griesbach et Freudenstadt rappelle cet acte sanglant.
Ouvrages
En français ont été publiés :
chez la Librairie nouvelle à Lausanne en 1919 : La Ligue des peuples, les conditions de la paix mondiale... .
chez Payot à Paris en 1921 et préfacé par Maurice Muret : Souvenirs de guerre ;
Bibliographie
Christopher Dowe (Hrsg.), Matthias Erzberger. Ein Demokrat in Zeiten des Hasses, Stuttgart 2013.
Christopher Dowe: Die Kamera als politische Waffe?: Matthias Erzberger im Fokus der Pressefotografen. (Kleine Schriften / Stiftung Reichspräsident-Friedrich-Ebert-Gedenkstätte, 32). Stiftung Reichspräsident-Friedrich-Ebert-Gedenkstätte, Heidelberg 2011, (ISBN978-3-928880-34-3).
Klaus Epstein: Matthias Erzberger and the dilemma of German democracy. Princeton 1959
Haus der Geschichte Baden-Württemberg (Hrsg.): Matthias Erzberger, ein Wegbereiter der deutschen Demokratie. Buch zur Dauerausstellung der Erinnerungsstätte Matthias Erzberger in Münsingen-Buttenhausen. Stuttgart 2011, (ISBN978-3-933726-38-4).
(fr) Alexis Lacroix, La République assassinée. Weimar 1922, éditions du Cerf, 2022.