Le 11 juin 2009, la commune a obtenu le label « commune touristique ». Son territoire fait partie du parc naturel régional de la Forêt d'Orient, né le 16 octobre 1970, l’un des cinq premiers parcs créés en France. La commune dispose d'un port de 300 places et d'une plage.
L'église paroissiale Saint-André, construite aux XIIe siècle, XVIe siècle et XVIIe siècle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques de même qu'un grand nombre d'objets qu'elle referme.
La superficie de la commune est de 1 745 hectares ; son altitude varie entre 132 et 171 mètres[2].
Le territoire de Mesnil-Saint-Père se situe au cœur du parc naturel régional de la forêt d'Orient, dont la création remonte à 1970, et qui constitue l'un des sites majeurs du département de l'Aube et l'un des premiers parcs naturels régionaux créés en France. Sa zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II couvrant la forêt et le lac d'Orient, possède une superficie de 14 960 hectares[3]. Une autre ZNIEFF couvre des prairies, notamment mésophiles et des bois à l'est et au sud de Mesnil-Saint-Père, non loin du lac[4].
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par un bras de Thiéloup, le canal d'Amenée du Barrage Réservoir Seine, le cours d'eau 01 de la Métairie, le Fossé 01 de la Couée, le Fossé 01 de l'Étang d'Argot, Lac de la Foret d'Orient Barrage Réservoir Seine et le ru de Thieloup[5],[Carte 1].
Cinq plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le lac d'Orient (le réservoir Seine), d'une superficie totale de 2 271,3 ha (527,5 ha sur la commune), l'étang d'Argot (3,9 ha), l'étang Fautier (2,5 ha), l'étang Fontaine (3,4 ha) et l'étang Manesse (1,2 ha)[Carte 1],[6].
Mesnil-Saint-Père possède un port de plaisance et l'une des trois plages que compte le lac d'Orient, qui est le troisième plus grand lac artificiel de France métropolitaine et l'un des quatre grands lacs de Seine avec ses 23 km2 de superficie et ses 205 hm3 de capacité normale[7]. Ce lac est classé zone spéciale de conservation par le réseau Natura 2000 depuis au même titre que les lacs Amance et du Temple[8]. Les eaux de ce lac réservoir sont prélevées dans la Seine via un canal d'amenée qui se jette sur le territoire de Mesnil-Saint-Père, et dont la longueur totale est d'environ 13 km[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 758 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[12],[13].
Statistiques 1991-2020 et records MESNIL-ST-PERE (10) - alt : 142m, lat : 48°14'41"N, lon : 4°19'19"E Records établis sur la période du 01-01-1972 au 04-01-2024
Mesnil-Saint-Père est traversée par la route départementale 619. Une ancienne voie située au lieu-dit Maison Blanche et qui relie Troyes à Bar-sur-Aube adopte un tracé proche de celui de cette portion de route[16].
La commune a créé une « vélovoie » d'une longueur de 42 kilomètres « pour découvrir les charmes du vélo, la nature, le lac »[17].
La commune est desservie par la ligne de bus no 21 « Troyes - Géraudot » du réseau de bus Les Courriers de l'Aube[18].
Urbanisme
Typologie
Au , Mesnil-Saint-Père est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle est située hors unité urbaine[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[20]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac d'Orient, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (36,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (37,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
eaux continentales[Note 4] (30,1 %), forêts (27,7 %), prairies (22,8 %), terres arables (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %), zones urbanisées (2,4 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Morphologie urbaine
Le , le maire a ordonné l'ouverture de l'enquête publique relative au projet de modification no 4 du plan d’occupation des sols (POS)[26].
Par ailleurs, à la fin de l'année 2013, le président du syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient a ordonné l'ouverture de l'enquête publique pour le projet de révision no 1 du schéma directeur du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient en schéma de cohérence territoriale (SCoT)[27]. En effet, le schéma directeur qui avait été approuvé en 1994 était devenu caduc en 2010. C’était un document de gestion foncière, qui était composé d’une carte de destination générale des sols. Le SCoT se différencie du schéma directeur par une cartographie moins précise et l’élaboration d’un projet d'aménagement et de développement durable (PADD)[28].
Logement
Évolution du nombre de logements entre 1968 et 2009[I 1].
1968
1975
1982
1990
1999
2009
144
148
193
170
261
286
En 2009, parmi ces logements, 62,0 % étaient des résidences principales, 30,5 % des résidences secondaires et 7,5 % des logements vacants. Ces logements étaient à 93,1 % des maisons individuelles[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 64,7 %, en légère hausse par rapport à 1999 (62,7 %)[I 3].
Dans le cadre de projets d'aménagement et de construction durables dus à l'initiative du parc naturel régional de la forêt d'Orient, neuf pavillons en bois et chanvre ont été construits dans la commune[29].
Projets d'aménagements
En 2013, il était prévu de poser des ralentisseurs à la sortie de la commune en direction du Lac, d'aménager la voirie de trois rues et de poursuivre la défense incendie[30].
Toponymie
Les noms attestés sont Magnum Magsnillum en 1117 dans la charte de l'abbaye de Montiéramey, Maisnillum Sancti Petri en 1187[16] et Mesnil sous l'Orient en 1793[31].
Le nom de « Magnum Magsnillum » signifiait « Grand Mesnil » par opposition au « Petit Mesnil » aujourd’hui le Ménilot. L’origine de mesnil Saint père provient à la fois de « Mansionile » désignant une maison paysanne et de « Saint-Père » déformation de Saint Pierre, alors patron de la paroisse[32].
« Mesnil », toponyme très répandu en France, à partir de Mansionem, le bas latin a créé un nouveau terme dérivé du mot latin mansionile[33], diminutif de mansio, demeure, habitation, maison. Devenu en français médiévalmaisnil, mesnil, « maison avec terrain »[34].
Histoire
En 1790, Mesnil-Saint-Père appartenait au canton de Géraudot, connu pour ses fièvres au cours du mois d’août, du fait de l’état marécageux du sol[32].
Les tuileries de la commune ont été construites par les comtes de Champagne. Elles produisaient des tuiles émaillées de couleurs très variées. Elles étaient biseautées afin que le vent n’ait aucune prise et vernissées pour éviter l’envahissement de la mousse et de l’humidité. Elles subsistent à Troyes sur les toitures de l’église Saint-Nizier, de celle de Pont-Sainte-Marie et de l’Hôtel Marisy. Trois tuileries étaient encore en fonctionnement en 1966 à la construction du lac qui les a englouties[32],[35].
Par ailleurs, la commune comptait une poterie et une faïencerie. Une voie ferrée pour laquelle les deux locomotives étaient basées dans la commune, permettait de transporter du bois de la Forêt d’Orient à la gare de Montiéramey[32].
Le 28 août 1944 au moment de la libération du village, les Allemands ont fusillé 24 jeunes hommes. Un monument a été installé à l'entrée du village pour rappeler l'atrocité de ces faits[32].
De 2008 à 2013 et à part l'année 2008, la capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts a toujours été supérieure à celle des communes de même type[47] :
Capacité d'autofinancement nette par habitant et par an.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[51].
En 2021, la commune comptait 438 habitants[Note 6], en évolution de −7,4 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,5 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 228 hommes pour 249 femmes, soit un taux de 52,2 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,9
5,2
75-89 ans
6,1
16,2
60-74 ans
14,4
21,9
45-59 ans
17,0
18,6
30-44 ans
22,7
16,7
15-29 ans
18,3
21,4
0-14 ans
20,5
Pyramide des âges du département de l'Aube en 2021 en pourcentage[54]
La commune administre une école élémentaire qui comptait 49 élèves en 2012-2013[55]. L'école dispose de deux classes qui reçoivent les élèves de CE2, CM1 et CM2[56].
Manifestations culturelles et festivités
En , c'est la 12e édition de l'Échappée champenoise, un raid multisports qui se pratique en milieu naturel. Entre diverses compétitions, les équipes s'affrontent en orientation dans deux parcours dont celui de 72 kilomètres réservé aux adultes : 5 kilomètres de canoë-kayak, 17 kilomètres de Run and bike et 50 kilomètres de VTT[57].
En , pour la seconde année, la compagnie auboise A Cuers Vaillants a organisé un « campement médiéval » qui a rassemblé plus d'un millier de personnes[58].
Des expositions artistiques et culturelles sont régulièrement organisées à la capitainerie[59],[60],[61].
La commune dispose d'une salle de sport de 1 100 m2 au sein de la « halle sportive et culturelle » qui permet l’accueil de manifestations et de groupes en lien avec les activités des clubs de voile et du centre sportif de l’Aube. De nombreuses activités sont proposées : handball, basket-ball, tennis, volley, badminton… Des cours de gymnastique y sont également dispensés[63].
Seul le culte catholique est célébré à Mesnil-Saint-Père. La commune est l'une des sept communes regroupées dans la paroisse « de Lusigny-sur-Barse », l'une des sept paroisses de l'espace pastoral « Plaine et lacs » au sein du diocèse de Troyes, le lieu de culte est l'église paroissiale Saint-Laurent[66].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 29 274 €, ce qui plaçait Mesnil-Saint-Père au 17 180e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[67].
En 2009, 47,1 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 270 personnes, parmi lesquelles on comptait 77,5 % d'actifs dont 68,2 % ayant un emploi et 9,3 % de chômeurs[I 5].
On comptait 99 emplois dans la zone d'emploi, contre 116 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 186, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 7] est de 53,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre à peine plus d'un emploi pour deux habitants actifs[I 6].
Entreprises et commerces
Au , Mesnil-Saint-Père comptait 47 établissements : 5 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 2 dans l'industrie, 1 dans la construction, 33 dans le commerce-transports-services divers et 6 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].
En 2011, 6 entreprises ont été créées à Mesnil-Saint-Père[I 8].
En 2012, la commune compte plusieurs restaurants et un hôtel trois étoiles[I 9],[69] dont le restaurant est l'une des tables gastronomiques la plus appréciées de l’Aube[70].
Située au bord du lac de la forêt d’Orient, la commune dispose d’un port de 300 places[45], d’une plage de sable fin où l'on pratique la pêche, la baignade, le canoë, le pédalo et la voile[77]. La commune a créé un sentier de découverte de la faune, de la flore et du patrimoine du village, le « sentier du Lapin Blanc » d'une longueur de 3 kilomètres[78]. De même, ont été créés un « verger pédagogique » rassemblant 13 variétés de pommiers, 14 de poiriers et 6 de pruniers, une jachère fleurie pour attirer le maximum d’insectes, des nichoirs et des gîtes à hérissons[79].
Des actions de sensibilisation à la greffe, la taille, les soins des arbres fruitiers, l’utilisation des fruits sont dispensées dans le cadre de manifestations périodiques organisées par les croqueurs de pommes. Il permet aussi aux enfants de l’école primaire de s’initier aux sciences de la nature et à la biodiversité.
Équipements culturels
La « halle sportive et culturelle » dispose d'une scène de 100 m2, la halle peut ainsi accueillir des activités culturelles[63].
Personnalités liées à la commune
Valentin Simart, champion de France de judo, catégorie cadet[80].
Deux gueules à deux clefs passées en sautoir, celle en bande d’or, celle à senestre d’argent, cantonnées de quatre maisons d’argent ajourées de sable, adossées et posées en croix brochant sur les clefs[81].
Ce blason peut s'interpréter de la manière suivante : Mesnil = Maison / quatre maisons = le Village, Saint Père = orthographe ancienne de Saint Pierre, d’où les clefs[81].
Voir aussi
Bibliographie
Daniel Delattre, Emmanuel Delattre, Nathalie Delattre-Arnould, Odette Delattre et Laëtitia Delattre-Rigaux, L'Aube, les 433 communes, Éditions Delattre, (réimpr. 2013), 240 p. (ISBN978-2-36464-035-1)
Ce livre consacre un chapitre à chaque commune du département de l'Aube.
Laurent Denajar, L'Aube, volume 10 de Carte archéologique de la Gaule, Les Éditions de la MSH, 2005, (ISBN978-2-87754-093-3), [lire en ligne].
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Pour cette commune, la strate représente l'ensemble des communes
de 250 à 500 habitants n'appartenant à aucun groupement fiscalisé.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
↑« Fiche communale de Mesnil-Saint-Père », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Enquête publique du SCoT », sur le site du syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion du Parc naturel régional de la forêt d'Orient (consulté le ).
↑« Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) », sur le site du syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion du Parc naturel régional de la forêt d'Orient (consulté le ).