Grand-mère indienne, grand-père mauricien, né en Alsace, Michaël Ferrier passe son enfance en Afrique et dans l'océan Indien, puis fait ses études à Paris. Ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses[1], agrégé de lettres, docteur ès-lettres de l'université Paris-Sorbonne, il est professeur à l'université Chuo de Tokyo (Japon), où il dirige le groupe de recherches « Figures de l'étranger », sur les représentations de l’altérité dans les sociétés contemporaines[2].
Il collabore régulièrement pour des critiques littéraires et artistiques aux revues Art Press, L'Infini et la Nouvelle Revue française, mais c'est surtout par ses romans et ses essais qu'il s'est fait connaître, notamment par l'analyse qu'il a donnée du désastre de Fukushima, dont il fut le témoin direct[3].
Présentation de l'œuvre
L'œuvre de Michaël Ferrier est à la fois celle d'un essayiste et d'un romancier : elle se situe aux frontières de plusieurs univers culturels (français, japonais, créole) et de plusieurs disciplines (littérature, musique, philosophie, critique d'art).
Ses essais portent sur les regards croisés entre les cultures, et notamment la culture japonaise, prise non comme une entité essentialisée mais comme le résultat de processus complexes de traductions et de circulations (techniques, savoirs, personnes), en référence constante à d'autres aires géographiques, particulièrement les mondes créoles.
Depuis 2012, il soutient Bibliothèques sans frontières, une jeune ONG qui vise à faciliter l'accès au savoir dans les pays en développement.
L'écriture de Michaël Ferrier est marquée par le thème des rencontres interculturelles, ainsi que par une réflexion sur la mémoire, la violence et le temps, comme l'illustre le livre qui évoque son expérience à Fukushima au moment de la catastrophe de 2011, et qui constitue une réflexion sur ce qu'il nomme la « demi-vie », un concept qui s'impose aujourd'hui dans les sociétés nucléarisées : Fukushima, récit d'un désastre (Gallimard, 2012).
Michaël Ferrier a reçu en 2012 le prix Édouard-Glissant pour l'ensemble de son œuvre[6]. Il bénéficie aussi d’une audience internationale : des universités prestigieuses ont en effet consacré des colloques à son œuvre. Après un premier colloque international dès 2017 à l’université d'Édimbourg, réunissant des spécialistes venus d'Angleterre, de France, des États-Unis et du Japon[7], l’université du Tohoku au Japon[8] et l’université de Londres (Birkbeck, Université de Londres)[9] lui ont également consacré des colloques en 2019, avant l'University State of Florida en 2022[10]. Ses livres sont traduits ou en cours de traduction dans de nombreux pays : Chine, États-Unis, Italie, Japon, Portugal, Inde...
Accueil critique
Style d’écriture
La critique littéraire en général et les écrivains en particulier s’accordent à reconnaître en Ferrier un grand styliste de la langue française. L’écrivain et journaliste Olivier Mony souligne par exemple son « infinie délicatesse de plume », ainsi que son sens aigu d’une « ligne claire » narrative absolument moderne dans le récit de soi », paradoxalement alliée à une grande « mixité des genres »[11].
Josyane Savigneau parle également d’« une écriture pleine de délicatesse »[12], tandis qu’à l’occasion de la parution de Scrabble, une enfance tchadienne en 2019, la revue Hommes et Migrations insiste sur son art de la description : « Michaël Ferrier rend toutes les descriptions passionnantes. Il enrichit le lecteur d'une vive sensibilité qui nimbe le moindre événement, le plus petit personnage, l'animal le plus insignifiant, d'une kaléidoscopique lumière d'images et de sens. »[13]. »
À cet art de la description est indissociablement mêlé un art de la sensation, où l’érudition se mêle à la sensualité : « l’écriture de Michaël Ferrier (…) sécrète aussi une forme de sensualité dans cette fusion avec la nature, dans cette exploration sensorielle de « territoires nomades »,« d’eaux limoneuses », de « zones fantômes ». Dans une étourdissante collecte de « fragments de savoir », Michaël Ferrier cristallise ses sensations en un souvenir impérissable. »[14]
Quant à l’écrivain Philippe Labro, il parle d’une écriture « d'une beauté presque stupéfiante. (...) Sa prose n’est pas une prose, c’est un chant, un concert d’images, de scènes et de dialogues. »[15]
Une « somptueuse écriture », écrit aussi Patrick Chamoiseau, « une enthousiasmante voltige de l’écriture et de la vision » (dans le livre Michaël Ferrier, un écrivain du corail, Paris, Éditions Honoré Champion, 2021).
Filiation japonaise et polyphonie : « l’œuvre-corail »
Très tôt, la critique a mis en avant la filiation japonaise de l’œuvre de Ferrier, qui vit au Japon depuis plus de trente ans. René de Ceccatty écrit par exemple : « Un lecteur familier de la littérature japonaise d’avant-guerre sera heureux de trouver cette étrange modernisation d’un fonds poétique commun à Osamu Dazai, à Kafū Nagai, à Akutagawa[16].» (René de Ceccatty, « Chez soi, à l’étranger : le Japon, avec justesse, de Michaël Ferrier », Le Monde des livres, 2004).
De même, la critique littéraire anglo-japonaise Akane Kawakami-Davis, professeur à l’université de Londres (Birkbeck, Université de Londres) insiste sur le fait que « Ferrier traduit les principes et la praxis du kanji et de ses manifestations calligraphiques dans son style d’écriture, (…) et qu’il réussit ainsi à créer une représentation de la culture japonaise qui intègre pleinement le Japon dans sa matière, dans la logique qui gouverne ses structures. » [17](« Calligraphy or Photography? Representations of the City in Michaël Ferrier’s Tokyo, petits portraits de l’aube », Australian journal of French studies, 2018).
L’importance du Japon dans l’œuvre est à la fois thématique et structurelle, et elle a donné lieu à plusieurs études, mais nombreux sont les exégètes qui insistent sur le fait que cette référence, loin d’être exclusive, ouvre au contraire sur plusieurs aires linguistiques et culturelles. Tandis que Muraishi évoque la « composition polyphonique » des livres de Ferrier, son goût pour la strette, la fugue ou le contrepoint en musique, Hannah Holtzman, professeur à l’université de San Diego, note ainsi « la facilité avec laquelle Ferrier passe d’une langue et d’une tradition littéraire à une autre », insistant sur l’originalité d’un auteur inclassable (« “Les Français ne savent pas où me mettre” : situer les petits portraits de Michaël Ferrier »).
Le philosophe Hervé Couchot, professeur à l’université Sophia (Tokyo), décrit de son côté une œuvre qui « chevauche les frontières et les règnes produisant un court-circuitage généralisé des codes et des classifications » (« L’esthétique de la fêlure dans les romans de Michaël Ferrier ») : d’où par exemple les thématiques de la fêlure ou du fantôme, lignes qui traversent les bâtiments, les corps ou les mémoires. Même analyse chez l’essayiste et universitaire Christian Doumet (Université Paris-Sorbonne), analysant les Mémoires d’outre-mer : « C’est là, je crois, ce qu’il y a de plus remarquable dans ce livre : qu’en tout ce qu’il touche, il désespère la notion de territoire. » (« Mémoire, singulier et pluriel »).
Les critiques parlent alors d’une « esthétique de la lézarde » (Couchot) ou, reprenant une expression qui figure dans François, portrait d’un absent, d’un « art du « court-circuit » » (Mevel, Muraishi), ou d’un « écrivain-corail ». La conception de l’œuvre d’art comme « corail », trouvant sa légitimité dans le caractère pluricellulaire et inclassable de ce superorganisme, revient à plusieurs reprises : « La métaphore du corail reflète donc bien le caractère protéiforme et foisonnant (…), émanant d'une conception de la littérature comme un espace insulaire pluriel, nourri de phénomènes d'hybridité et de métissage, entre considérations politiques, historiques et mémorielles » (Michaël Ferrier, un écrivain du corail, Paris, Éditions Honoré Champion, 2021).
Le rapport à la musique
« Ferrier est musicien, il a jadis consacré une thèse importante à la musique dans l’œuvre de Céline (thèse soutenue à l’Université Paris IV en mars 1998), a publié Céline et la chanson : de quelques oreilles que la poétique de Céline prête aux formes chantées. Cette présence de la musique est une constante dans l’œuvre, elle ne se borne pas à dicter des métaphores comme c’est trop souvent le cas, mais donne véritablement forme à l’écriture. C’est ainsi que le titre Sympathie pour le fantôme fait vibrer, par « sympathie », le titre sous-jacent Sympathy for the devil des Rolling Stones », explique Anne Roche, dans un des ouvrages critiques qui lui est consacré[18].
Cette compétence musicale peut s’exprimer par des articles critiques, comme celui publié sur « Balzac, Céline et Romain Rolland : entre la musique et le roman », dans la revue d’agrégation de musique Analyse musicale (Paris, n°41, 2001), mais elle se manifeste surtout dans les romans. Josyane Savigneau note par exemple la « composition très musicale : « ouverture au noir », trois parties, et une « coda »[19]» de François, portrait d'un absent, qui s’ouvre d’ailleurs sur une citation sur la musique de Matteo Ricci et contient des analyses musicales sur le doigté de Thelonious Monk ou sur l’interprétation de Jean-Sébastien Bach par le claveciniste Gustav Leonhardt. Les ouvertures de Ferrier sont d’ailleurs très souvent musicales : Mémoires d’outre-mer commence par une « partition de roche et de feuillages (…), une musique d’une légèreté incroyable » et se poursuit avec les numéros musicaux du Cirque Bartolini (Mozart, Vivaldi, Monteverdi) et le « Creole Jazz band » du Nouvel Hôtel, clin d’œil au Creole Jazz Band de King Oliver. Les références au blues et au jazz sont nombreuses, souvent pointues (Johnny Dodds, Chippie Hill…), ainsi que la musique classique et les diverses formes de l’opéra, sur lesquelles Ferrier a soutenu en Sorbonne une thèse volumineuse.
Enfin, Scrabble, une enfance tchadienne, livre une partie de la genèse de cette passion musicale, dominée par un long apprentissage de la flûte classique et du piano, mais aussi d’instruments africains plus rares : le kundu, le balafon et le xylophone, enseignés à Ferrier pendant son enfance.
La musique imprègne ainsi tous les romans de Ferrier, tant pour leur thématique que pour leur composition, à tel point que certains critiques y voient « des romans qu’on pourrait dire rhapsodiques » (Cailler[18]).
Les principes de Ferrier critique d’art ont été exposés dans le livre-somme qu’il a dirigé sur les artistes de Fukushima, et qui a pu être présenté comme « un ouvrage collectif fondamental » [20] : en donnant une large part à l’iconographie, « qui suscite à la fois la réflexion et la délectation », ainsi qu’aux voix des artistes eux-mêmes dans une perspective internationale et plurilingue (français/japonais/anglais), il s’agit de s’interroger sur les divers régimes de visibilité à l’œuvre sur plusieurs niveaux dans le monde aujourd’hui (« esthétique, éthique, technique »[21]) et de « penser l’art au niveau de sa création mais aussi de sa diffusion et de son exposition, (…) et à repenser à la fois ses modalités de présentation, de circulation et de participation. »
Adaptations théâtrales et musicales
L’œuvre de Michaël Ferrier a été adaptée plusieurs fois à la scène, que ce soit en solo (mise en scène de Yoshi Oida au Théâtre de Lenche de Marseille et à la Maison de la Culture du Japon à Paris, 2013-2015[22]) ou en combinaison avec d’autres œuvres. Fukushima, récit d'un désastre a notamment été plusieurs fois associé aux Notes de Hiroshima de Oe Kenzaburo et à La Supplication, le livre de Svetlana Alexievitch sur la catastrophe de Tchernobyl : par la Compagnie Coécie dans Réplique (à St Etienne et à Paris en 2016) [23], ou encore par Fabien Marquet et la Compagnie Le Quintet Plus, dans On ne prévient pas les grenouilles quand on assèche les marais, prix Tournesol en 2014 au Festival d’Avignon[24]. Fukushima, terre des cerisiers, mis en scène au Festival d'Avignon 2016 par Brigitte Mounier et la Compagnie des Mers du Nord (chorégraphie : Antonia Vitti-Nakata) a également reçu le prix Tournesol[25].
La musique tenant un rôle essentiel dans son œuvre, des spectacles musicaux en ont également été tirés, comme le Pitt à Pawol de la Compagnie le Grand Balan de Yasmina Ho-You-Fat à la Maison de la Culture du Japon à Paris (2021) [26], ou l’oratorio électronique intitulé Fukushima de Marc Chalosse (2022-2023)[27].
Œuvre
Romans et récits
Kizu (La lézarde), Arléa, 2004 ; réédition sous le titre Kizu : à travers les fissures de la ville, Arléa, coll. « Arléa-poche » no 196 2013 (ISBN978-2-36308-034-9)
Tokyo, petits portraits de l’aube, Gallimard, 2004 ; réédition, Arléa, coll. « Arléa-poche » no 157 2010 (ISBN978-2-86959-891-1) - Prix littéraire de l'Asie
Notre ami l'atome, écrits cinématographiques, en collaboration avec Kenichi Watanabe, Gallimard, 2021.
Autres textes sur Fukushima
« Fukushima : la cicatrice impossible » (sur la reconstruction du paysage après Fukushima), Cahiers de l'École de Blois, no 11, Les cicatrices du paysage, Ed. de la Villette, , p. 72-79.
« Fukushima ou la traversée du temps : une catastrophe sans fin », Esprit, no 405, Apocalypse, l'avenir impensable, , p. 33-45.
« Avec Fukushima », L'Infini, no 130, Gallimard, 2015, p. 64-79.
« De la catastrophe considérée comme un des Beaux-Arts », Communications, no 96, Vivre la catastrophe, Le Seuil, 2015, p. 119-152.
« Visualiser l'impossible : l'art de Fukushima », Art Press, no 423, , p. 62-66.
Autres publications
Le Goût de Tokyo, anthologie commentée de textes sur Tokyo, Mercure de France, 2008 (ISBN2-7152-2811-2).
Terres nucléaires, une histoire du plutonium, réal. Kenichi Watanabe, commentaire écrit par Michaël Ferrier, coproduction Arte France/Seconde Vague Productions/Kami Productions (France, 2015, 83 min).
Notre ami l'atome, réal. Kenichi Watanabe, commentaire écrit par Michaël Ferrier, coproduction Arte France/Radio Télévision Suisse/Kami Productions (France, 2019, 55 min). Prix du meilleur film documentaire, International Uranium Film Festival de Rio, Brésil, 2022.
Les textes des trois films ont été publiés en 2021 sous le titre Notre ami l'atome par Gallimard.
2013 : Prix Lucien Kimitété du Festival International du Film Insulaire (pour Le Monde après Fukushima, réalisé par Kenichi Watanabe)
2014 : Théâtre : prix Tournesol du Festival d’Avignon, On ne prévient pas les grenouilles quand on assèche les marais (tiré de Fukushima, récit d'un désastre)
Ouvrage collectif, Réceptions de la culture japonaise en France depuis 1945, sous la direction de Fabien Arribert-Narce, Kohei Kuwada et Lucy O'Meara, Paris, Editions Honoré Champion, Collection Poétiques et esthétiques XXe – XXIe siècles, 2016. Deuxième partie : « Georges Perec, Pascal Quignard, Michaël Ferrier et Philippe Forest ».
(en) Oana Sabo, The Migrant Canon in Twenty-First-Century France Lincoln: University of Nebraska Press, 2018 (‘chapter 3, CONSECRATION The Prix littéraire de la Porte Dorée and Its Migrant Archive’, p. 97-126).
(en) Hannah Holtzman, L'ère nucléaire: French Visions of Japan, from Hiroshima to Fukushima, Graduate School of Arts and Sciences, University of Virginia, doctorat de philosophie, 2018.
(en) Marla Epp, Les Chercheurs D’histoire: The Historical Investigator In The Contemporary French Novel, University of Pennsylvania, doctorat de philosophie, 2018.
Maxime Danesin, Explorer les transferts littéraires et culturels européens au Japon, Des temps archaïques au néo-médiévalisme de l’ère Heisei (1989-2019) , thèse de doctorat, université de Tours, 2019[30].
Cécile Duquenne, La littérature de l'après-11 mars 2011 entre France et Japon : une étude comparée (2011-2013) , thèse de doctorat, université d’Aix-Marseille, 2019[31].
Ninon Chavoz, Les Morts vivants. Comment les auteurs du passé habitent la littérature présente, coll. Fiction pensante, Hermann, 2021.
Michaël Ferrier, un écrivain du corail, ouvrage sous la direction de Fabien Arribert-Narce, avec des contributions de Patrick Chamoiseau, Martin Munro, Christian Doumet, Asako Muraishi, Bernadette Cailler, Anne Roche, Catherine Coquio, Hannah Holtzman, Akane Kawakami, Hervé Couchot, Yann Mével, Paris, éditions Honoré Champion, 2021.
Sabine Kraenker, La représentation du Japon dans les écrits francophones contemporains, L'Harmattan, 2022.
Claire Marin, Être à sa place : Habiter sa vie, habiter son corps, Éditions de l’Observatoire, 2022 (chapitre « Ceux qui ne tiennent pas en place »).
Poétiques et politiques du témoignage dans la fiction contemporaine, A. F. Ekorong, A. J. Ngamaleu & C. Premat (dir.), Bruxelles, Peter Lang, coll. "Comparatisme et société (n. 45)", « Témoigner du séisme de Fukushima : Michaël Ferrier et la poétique du désastre » et « Fukushima, dix ans après ; entretien avec Michaël Ferrier », 2023.
Le volume 27 de la revue Contemporary French and Francophone Studies, (Issue 5, 2023) est consacré à Michaël Ferrier, avec 15 articles en français et en anglais et un inédit de l’auteur : « Écrire le monde : Entre la porte de Rashō et le jardin du Ryōan-ji ».
(en) Akane Kawakami, Michaël Ferrier, Transnational novelist – French without Borders, Liverpool University Press, 2023.
Philippe Forest, De Tel Quel à l’infini, Éditions Cécile Defaut, 2006 ; Retour à Tokyo, Cécile Defaut, 2014.
Catherine Coquio, « D’un ton anti-apocalyptique : Après la fin du monde de Michaël Foessel et Fukushima, Récit d’un désastre de Michaël Ferrier », Écrire l'histoire, no 15, 2015, p. 119-128.
(en) Akane Kawakami, Walking Underground: Two Francophone Flâneurs in Twenty-First-Century Tokyo, L'Esprit créateur, Volume 56, Number 3, Fall 2016, Johns Hopkins University Press, p. 120–133.
(en) Martin Munro, 'The Elsewhere and the Overseas in Michaël Ferrier's Mémoires d'outre-mer, Critical Review of French Contemporary Fixxion, Number 16, edited by Charles Forsdick, Anna-Louise Milne and Jean-Marc Moura, 2018.
Aurélie Briquet, « L’efficacité de l’écriture dans Fukushima, Récit d’un désastre », Alternative Francophone, vol. 2, 4, 2019, p. 77-91.
Bernadette Cailler, « Promenoir(s) de la mort seule : quand Michaël Ferrier revient vers Edouard Glissant », Dalhousie French Studies, no 113, 2019.
Joëlle Roseman, « M. Ferrier, écrivain de l'irréparable », Quinzaines (anciennement La Quinzaine littéraire), no 1212, avril 2019.
Pilar Andrade, « Écrire, représenter, imaginer la centrale nucléaire : Ferrier, Filhol, Volodine, discours toxique » : Ecozon@, European Journal of Literature, Culture and Environment: Ecological In(ter)ventions in the Francophone World, Vol 10, No 2, 2019.
(en) Hannah Holtzman, « ‘Les Français ne savent pas où me mettre’: Placing Michaël Ferrier’s petits portraits from Japan », French Studies, Volume 73, Issue 4, October 2019, p. 561–577.
Sarga Moussa, « Arpenter un désastre. Voyage et témoignage (sur Fukushima de Michaël Ferrier) », La Revue des lettres modernes, série Voyages contemporains, numéro spécial Voyages extrêmes, 2019, p. 255-272.
(en) Fabien Arribert-Narce, « Narrating Fukushima: The Genre of “Notes” as a Literary Response to the 3|11 Triple Disaster in Hideo Furukawa’s Horses, Horses, in the End the Light Remains Pure (2011) and Michaël Ferrier’s Fukushima: Récit d’un désastre (2012) », a /b: Auto/Biography Studies, Volume 36, Issue 2, 2021.
(en) Akane Kawakami, « Scatter and Resist: Ferrier writing Fukushima », Journal of Romance Studies, Volume 22, Issue 1, Liverpool University Press, 2022.
Bernadette Cailler, « De Paul Valéry à une lecture de Michaël Ferrier », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 4, 2023.
Alexis Chauchois et Gilles Glacet, « Les ondes musicales de Michaël Ferrier », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 4, 2023.
(en) Célestin Roger, Eliane DalMolin, Fabien Arribert-Narce, Charles Forsdick, Akane Kawakami & Martin Munro, « Writing the World with Michaël Ferrier », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Charles Forsdick, « Between transnational and postcolonial: mnemonic dynamics in Mémoires d’outre-mer », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Fabien Arribert-Narce, « Michaël Ferrier Inter-Media: Writing the World Between Image, Music and Text », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Akane Kawakami, «Interworlds and Inter-Identities in Mémoires d’outre-mer and Scrabble », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
Bernadette Cailler, « Entendre Michaël Ferrier entre proses poétiques et poèmes en prose », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
Alexis Chauchois, « Michaël Ferrier, le romancier des ondes », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Martin Munro, « “Un homme d’écoute”: Listening to Michaël Ferrier’s Mémoires d’outre-mer », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
Mehdi E. Chalmers, « Michaël Ferrier, Shūzō Kuki : la séduction des rencontres », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
Carine Schermann, « Le chemin le moins court : L’art du détour chez Michaël Ferrier et Jirō Taniguchi », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Robert Harvey, « Coral and Catastrophe », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Elizabeth Fowler Beegle, « Poetics of Rerouting in Michaël Ferrier: A Mimetic Approach to the Fragment », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
Brigitte Tsobgny, « Fukushima, récit d’un désastre de Michaël Ferrier, Une alliance heureuse de la science et de la littérature », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Silvia Baage, « Writing the World, Reading Across Borders: Fukushima: Récit d’un désastre Outside Its Disciplinary Boundaries », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
(en) Timothy Lomeli, « Michaël Ferrier, Kenichi Watanabe & [RE]presentations of the Fukushima Disaster », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
JoungHwa Woo, « Ferrier, le blanc pour redonner des couleurs à la mémoire », Contemporary French and Francophone Studies, Volume 27, Issue 5, 2023.
↑« De Michaël Ferrier, les lecteurs savent, de Fukushima, récit d’un désastre à Mémoires d’outre-mer (Gallimard, 2012 et 2015), l’infinie délicatesse de plume, son sens aigu d’une « ligne claire » narrative absolument moderne dans le récit de soi, la mixité des genres et à même de traquer les fantômes. »(Olivier Mony, Livres Hebdo, 1/6/2018).