Peintre autodidacte, Michel Aubert fréquente en 1948 Gen Paul dont il reçoit les encouragements[2] et peint en solitaire à partir de 1950[3]. C'est en 1961 qu'il entame ses expositions personnelles à Paris en devenant artiste permanent de la Galerie Art vivant.
Parlant à propos de sa peinture de « visions grotesques et déchirées qu'animent des tensions viscérales et mentales », de « paysages et de natures mortes sauvagement maçonnées », Gérard Xuriguera situe Michel Aubert avec John Christoforou, Orlando Pelayo, Bengt Lindström, Maurice Rocher, Roger-Edgar Gillet, Jean Rustin, Marcel Pouget ou Jean Revol, parmi « les expressionnistes à part entière »[4]. L'artiste lui-même définit ainsi son œuvre : « Je ne fais que tenir la chronique d'une société qui porte en elle-même sa propre mort. Je montre l'étendue de notre cruauté, de notre goût pour le malheur »[5].
Contributions bibliophiliques
Michel Aubert (texte et dessins), Terre d'agonie, trente-trois exemplaires numérotés, Éditions Zéro l'infini, 1990.
« Un expressionnisme violent et dramatique. Traités dans des dominantes de noir et de blanc que viennent faire vibrer ici ou là une couleur assourdie, ses personnages nous entraînent dans un univers fantasmagorique, nocturne et puissant. » - La Gazette de l'Hôtel Drouot[2]
« Peintre autodidacte, Michel Aubert brosse en traits déchiquetés et puissants des signes-personnages, comme extraits de songes nocturnes. » - Gérald Schurr[8]
« Sa peinture, dont la matière est très dense, montre un dessin approximatif, plutôt gravé que plaqué. Tenté par l'abstraction, Aubert ne se détache pourtant pas de la réalité, qu'il traite en expressionniste, usant de couleurs chaudes et souvent agressives ou se limitant aux forts contrastes noir-blanc du clair-obscur, pour dire la détresse des immigrés, les entrailles de la femme, la solitude de l'homme dans la ville. » - Dictionnaire Bénézit[3]