La Minerve est une frégate de 40 canons en service dans la Marine française à la fin du XVIIIe siècle. Elle est capturée par deux fois par la Royal Navy et recapturée une fois par la Marine française. Elle sert ainsi sous quatre noms différents : Minerve (1794–1795), HMS Minerve (1795–1803), Canonnière (1803–1810) et HMS Confiance (1810–1814).
Service dans la Marine française sous le nom de Minerve
Sa quille est posée à Toulon en , et elle est mise à flot le . En , elle participe au combat du cap Noli. Le , accompagnée de l'Artémise(en) (36) elle combat au large de la Corse contre les frégates britanniques HMS Dido et HMS Lowestoffe. Après un violent combat, et après que l’Artémise est parvenue à fuir, elle amène son pavillon.
Service dans la Royal Navy : HMS Minerve
Incorporée dans la Royal Navy, sous le nom de HMS Minerve, elle participe le , sous le commandement du capitaine Cockburn, au combat — aux côtés du HMS Blanche — contre les frégates espagnoles Santa Sabina et Ceres. La Minerve capture la Santa Sabina, qui doit déplorer 164 hommes tués ou blessés à l'issue du combat. La Minerve quant à elle compte huit tués, 38 blessés et quatre disparus. Les gréements et la coque de la Minerve sont gravement endommagés. La Blanche se lance à la poursuite de la Ceres. Tôt le lendemain, une frégate espagnole approche de la Minerve, qui se prépare à un nouveau combat. Cependant, deux vaisseaux de ligne et deux nouvelles frégates espagnoles apparaissent à leur tour. Cockburn, grâce à ses manœuvres habiles, parvient à s'échapper mais les Espagnols reprennent possession de la Santa Sabina avec les marins anglais qui se trouvaient à son bord[1].
Dans la soirée du , alors qu'elle est entourée d'un épais brouillard, la Minerve qui était alors sous le commandement du capitaine Jahleel Brenton s'échoue sur la digue de Cherbourg[2]. Elle poursuivait des navires marchands lorsqu'elle touche terre. Les canons des forts alentour la prennent sous leur feu et les canonnières Chiffonne et Terrible sont envoyées la capturer. L'équipage de la Minerve tente, en vain, de la remettre à flot, mais le feu dirigé sur lui contraint Brenton à la reddition après qu'il a perdu 12 marins et a à déplorer environ 15 blessés[3]. La Minerve réintègre la flotte française et est rebaptisée Canonnière en [2].
Service dans la Marine impériale française : Canonnière
Rentrée à l'Isle de France fin [6], elle subit des réparations avant d'être vendue au commerce en juin, elle est alors renommée Confiance. Elle est renvoyée en France, avec un armement réduit.
Service dans la Royal Navy : HMS Confiance
Pendant son voyage vers la métropole, elle est capturée pour la troisième fois, cette fois par le HMS Valiant le ; elle sert à nouveau brièvement dans la Royal Navy sous le nom de HMS Confiance. Elle ne reprend jamais le service actif cependant et elle est radiée des listes de la marine britannique en 1814[7],[8].
Terence Grocott, Shipwrecks of the revolutionary and Napoleonic eras, Chatham, , 430 p. (ISBN1-86176-030-2)
William James, The Naval History of Great Britain, from the Declaration of War by France in 1793, to the Accession of George IV, R. Bentley,
Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1793-1817 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 418 p. (ISBN978-1-86176-246-7 et 1-86176-246-1)