C'est l'explorateurfrançaisJacques Cartier, lors de son deuxième voyage en Amérique en 1535, qui baptise la montagne qui surplombe la ville. Dans son récit de voyage, il raconte : « Et parmi ces campagnes est située et assise la ville de Hochelaga près d'une montagne aux alentours labourés et fort fertiles et sur laquelle on voit fort loin. Nous nommâmes cette montagne le mont Royal. »[trad 1],[19] Le choix de ce nom pourrait être attribuable à celui qui accompagnait Jacques Cartier le jour du débarquement sur cette île, Claude de Pontbriand, fils du seigneur de Montréal (province d'Aquitaine, royaume de France). C'est l'avis des historiens Henry Percival Biggar et Ægidius Fauteux[20]. De la seigneurie de Montréal, en Aquitaine, il subsiste le château[Note 2].
C'est en 1575 qu'est attesté pour la première fois le nom « Montréal », dans l'ouvrage La Cosmographie universelle de tout le monde écrit par François de Belleforest, un historiographe français[21].
Bien que le premier établissement français sur l'île de Montréal porte le nom de Ville-Marie, c'est le nom Montréal qui devient l'appellation de facto de la ville à partir du XVIIe siècle ; plusieurs cartes en témoignent[22]. Cette désignation deviendra officielle le , date d'incorporation de la « ville de Montréal »[23].
Le terme mont en français (et en langue d'oc) est issu du gallo-roman MONTE (lui-même de l'accusatifmontem, du latinmons « montagne »), il avait également le sens de « hauteur, élévation, colline » en ancien français[24]. -réal, Réal- représente généralement la forme d'oc real francisée (occitan moderne reial, reiau, « royal ») cf. Montréal (France, Drôme, Mons Real 1231[25]), issue comme le français royal du latin regalis[25]. D’où le sens global de « mont royal »[25]. Ce type toponymique indique, selon Albert Dauzat, la soumission directe au roi[25].
L'aire urbaine de Montréal s'étend bien au-delà des limites municipales. La Communauté métropolitaine de Montréal, qui est composée de 82 municipalités locales[30], couvre une superficie de 4 360 km2 et réunit 4,1 millions d'habitants soit près de la moitié de la population du Québec[31]. Montréal et sa communauté métropolitaine forment la 15e plus importante aire urbaine d'Amérique du Nord[32] et la 77e mondialement. Les principales villes de la banlieue de Montréal sont Laval (422 933 hab.), Longueuil (239 700 hab.), Terrebonne (111 575 hab.), Brossard (85 721 hab.) et Repentigny (84 285 hab.).
À l'instar des grandes villes nord-américaines, l'étalement urbain en périphérie de Montréal s'effectue principalement à basse densité (moins de 500 personnes par km2)[33]. Cette tendance entraîne de forts coûts au niveau des infrastructures de voirie, aqueducs, égouts, électricité, communications et des frais de transport. Elle favorise l'urbanisation au détriment de terres agricoles et d'habitats naturels[34].
Montréal possède un climat continental humide avec été tempéré, soit Dfb[37] dans la classification de Köppen[Note 3]. La température moyenne annuelle s'est élevée à 6,8 °C entre 1981 et 2010[38]. Le mois le plus chaud est juillet (=20,9 °C) et le plus froid est janvier (=−10,2 °C)[38]. On y compte en moyenne 8 jours au-dessus de 30 °C et 17 jours en dessous de −20 °C par an. Selon une étude publiée le par le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec, l'Ouest du Québec méridional se serait réchauffé de 1 à 1,25 °C de 1960 à 2003[39]. En utilisant les données des années 2010 à 2022, la classification de Köppen est Dfa, soit un climat continental humide avec été chaud; la moyenne de juillet s'établissant à 22,4 °C. Toujours pour la période 2010-2022, on y compte en moyenne 14 jours annuellement où 30 °C est atteint.
Entre 1981 à 2010, Montréal a reçu environ 1 000 mm de précipitations par an, 784 mm sous forme de pluie et 210 cm sous forme de neige[38]. La date médiane de la première neige se situe du 1er au 15 décembre et celle de la fonte de la couverture neigeuse continue du 1er au 15 avril ; soit un total d'environ 4 mois enneigés[40],[41]. Le jour le plus pluvieux a été le , avec 94 mm enregistrés en une seule journée[38]. La chute de neige la plus volumineuse jamais enregistrée en une seule journée a eu lieu le avec une précipitation de 45 cm[42], alors que sur une période de 24 heures le record a été établi du 4 au 5 mars 1971, avec une précipitation de 47 cm lors de la désormais célèbre « tempête du siècle[43] ». Les 26 et 27 décembre 1969, la métropole du Québec a vu sa plus forte tempête avec plus de 70 cm en 48 heures. La plus grande couverture neigeuse a été mesurée le avec 102 cm[38].
Les milieux naturels et la santé publique subissent les conséquences environnementales de son urbanisation étendue, sa motorisation élevée et son activité industrielle. Ces conséquences ont un impact qualité sur l'air, l'eau et les sols et la pollution lumineuse et sonore.
Dans le contexte des guerres franco-iroquoises, les premiers colons français se retranchent dans le fort Ville-Marie[56]. Cette situation rend l'agriculture difficile à pratiquer. De plus, la Société Notre-Dame de Montréal n'arrive pas à convertir suffisamment d'Amérindiens pour assurer la croissance démographique[57]. Maisonneuve est contraint de retourner en France pour recruter d'autres colons en 1653 et en 1659 ; ces efforts en amènent près de 200, parmi lesquels sœur Marguerite Bourgeoys, la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal en 1659[58]. Ces nouveaux arrivants permettent le développement de l'agriculture, assurant la survie et le développement de Ville-Marie.
En 1663, la Nouvelle-France devient une province royale. Elle est placée sous le commandement du Conseil souverain de la Nouvelle-France qui relève de l'autorité directe de Louis XIV. La Société Notre-Dame est dissoute la même année et Maisonneuve est renvoyé en France par le gouverneur Prouville de Tracy[58]. La seigneurie de l'Île-de-Montréal est cédée au séminaire Saint-Sulpice de Paris en 1665. Les prêtres sulpiciens influenceront de manière significative le développement de Montréal[58]. La traite des fourrures devient, à partir de 1665, grâce à des interventions militaires françaises, une part principale de l'économie montréalaise[59]. Les pelleteries en provenance de la rivière des Outaouais transitent à Ville-Marie qui compte plus de 600 habitants à cette époque[60],[61],[62]. Les sulpiciens font borner les rues en 1672 puis la ville est fortifiée d'une palissade de pieux en 1687[63].
Pendant que Ville-Marie se développe, d'autres secteurs de peuplement apparaissent sur l'île. En amont des rapides du Sault-Saint-Louis sur le Saint-Laurent, un fief est concédé à l'explorateur René-Robert Cavelier de La Salle, qui fonde Lachine en 1669. Au Sault-au-Récollet, au nord de l'île, sur la rivière des Prairies, une mission est fondée par les sulpiciens en 1696. Malgré quelques périodes de tranquillité, les guerres franco-iroquoises font de plus en plus de ravages dans la colonie à la fin du XVIIe siècle. On compte parmi les événements sanglants le massacre de Lachine du .
En , le traité de la Grande paix de Montréal met fin aux hostilités. 1 200 Amérindiens d'une quarantaine de nations de la région des Grands Lacs et plusieurs notables de la Nouvelle-France, dont le gouverneur Hector de Callières, se rassemblent à Montréal pour la signature du traité[64]. L'expansion de Montréal se poursuit durant la première moitié du XVIIIe siècle ; les premiers faubourgs apparaissent durant les années 1730 alors que la ville compte autour de 3 000 habitants[65]. En plus de la traite des fourrures, elle devient le point central d'un territoire agricole en pleine croissance.
Immigration britannique et consolidation de la bourgeoisie marchande
Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections. Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre la neutralité en accordant à un aspect du sujet une importance disproportionnée.
Bien que les Canadiens (descendants des premiers colons français) soient majoritaires, leur sous-représentation politique et le déni de leur langue crée une situation de tension culminant avec la rébellion des Patriotes de 1837-1838. Montréal est le lieu d’émeutes de part et d'autre de la population. Le Parlement du Canada-Uni, installé à Montréal entre 1843 et 1849, est ainsi incendié par des émeutiers anti-unioniste, appelés aux armes par un article haineux de The Gazette. Le feu se propageant également jusqu'à la bibliothèque nationale, il détruit d'innombrables archives de la Nouvelle-France[71]. Ces incidents incitèrent les députés du Canada-Uni à transférer la capitale en alternance à Toronto et à Québec, puis à choisir Ottawa à partir de 1866[72].
Sur le plan économique, le début du XIXe siècle marque une importante transition dans l'activité commerciale de Montréal. Sa position géographique liée aux réseaux de communication naturels faisait déjà de la ville un centre important de la traite des fourrures vers l'Europe. Le début de la colonisation anglaise du Haut-Canada par les loyalistes transforme Montréal en plaque tournante de l'approvisionnement et du peuplement de la région des Grands Lacs. L'industrie de la traite des fourrures — qui a dominé l'activité économique pendant plus d'un siècle — perd en importance par rapport au négoce et aux activités de transport[73]. La croissance de la ville s’accélère par la construction en 1824 du canal de Lachine, permettant aux navires de franchir les rapides de Lachine et facilitant les communications entre l'Atlantique et les Grands Lacs.
La seconde moitié du XIXe siècle amène le rapide développement du chemin de fer, la création d'une première ligne ferroviaire de 23 km entre La Prairie et Saint-Jean-sur-Richelieu en 1836, et celle du canal de Chambly, inauguré en 1843[74]. Les deux infrastructures améliorent les communications avec New York, via le lac Champlain ou sa rive et la vallée du fleuve Hudson. La construction des lignes du Grand Tronc vers Toronto et les provinces maritimes dans les années 1850, et celle du pont Victoria, en 1860, consolident la vocation de la ville. La compagnie ferroviaire du Canadien Pacifique y installe son siège social en 1880, faisant définitivement de Montréal le nœud ferroviaire du Canada. Parallèlement l'industrie artisanale cède sa place à l'industrialisation.
La ville subit plusieurs épidémies durant le XIXe siècle, la plus importante étant l'épidémie de variole de 1885 qui tua 3164 personnes (en très grande majorité des francophones) soit 1,89% de sa population estimée alors à 168 000 habitants[75].
Entre les épidémies et les grands incendies l’élite commerciale, devenue industrielle, commence à s’établir dans le Mile carré doré. En 1860, Montréal est devenue la plus importante municipalité de l'Amérique du Nord britannique et le centre économique et culturel du Canada.
Entre la fin du XIXe siècle et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Montréal connaît l'une des plus fortes périodes de croissance de son histoire. Le développement des banques et autres institutions financières avec l'industrie donne l'élan lui permettant de devenir le centre financier canadien durant toute la première moitié du XXe siècle.
Cette croissance se traduit aussi sur le plan territorial. La 1re municipalité à avoir été fusionnée à Montréal est celle d'Hochelaga en 1883, suivie de Saint-Jean-Baptiste en 1886, Saint-Gabriel en 1887 et Côte-Saint-Louis en 1893[76]. L'année 1905 voit l'intégration de Villeray, Saint-Henri et Sainte-Cunégonde[76], aujourd'hui le quartier de La Petite-Bourgogne. En 1908 s'ajoute Notre-Dame-des-Neiges, puis Saint-Louis-du-Mile-End et De Lorimier un an plus tard[76].
Après la Première Guerre mondiale, la ville se modernise et développe une réputation de ville festive. La prohibition aux États-Unis en fait une destination prisée par les Américains. Montréal est alors qualifiée de « ville ouverte » en raison de l'essor des débits de boisson, des cabarets, des maisons de jeu, des réseaux de paris, l'accès facile aux drogues, le foisonnement des bordels, la hausse du tourisme sexuel, combinés à une influence croissante de la pègre, de même qu'à une certaine connivence des forces policières[77],[78].
Malgré la croissance de Montréal, le chômage y perdure et est exacerbé par le krach de 1929. Durant la Grande Dépression, la ville aide les chômeurs et entreprend une politique de grands travaux qui touche durement ses finances au point qu'elle est placée sous tutelle du gouvernement provincial de 1940 à 1944. Pendant cette période, l'effort de guerre amène le plein emploi et inaugure une nouvelle ère de prospérité.
En 1951, la population montréalaise dépasse le million. Pourtant, la croissance de Toronto a déjà commencé à contester à la métropole québécoise son statut de capitale économique du pays. En effet, depuis les années 1940, le volume d'actions échangées à la bourse de Toronto est devenu supérieur à celui de la bourse de Montréal. Les années 1950 et 1960 sont marquées par une croissance soutenue, que symbolise la tenue de l'Exposition universelle de 1967[79],[80], la construction des plus hautes tours du Commonwealth, du réseau autoroutier et du métro de Montréal. Pourtant l'économie montréalaise, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est en pleine mutation. Un vaste mouvement des industries vers le Midwest et le Sud de l'Ontario, combiné à des changements technologiques, comme l'essor du camionnage et la mise en service de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959, réduisent progressivement l'importance de Montréal comme centre de transbordement des marchandises[81].
Les années 1970 se révélèrent être une période de vastes changements sociaux et politiques, émanant d'une majorité francophone achevant sa Révolution tranquille face à la domination traditionnelle du monde des affaires par une minorité anglophone érodée par le lent déclin de leur ville[82]. La crise d'octobre 1970, qui voit l'armée déployée dans les rues[83], puis l'élection en 1976 du Parti québécois, partisan de la souveraineté du Québec, favorisent le départ de grandes entreprises[84] (Sun Life, RBC…) et de nombreuses personnes de la ville, accélérant encore le renversement de la hiérarchie des métropoles canadiennes au profit de Toronto[85]. Cela n'empêche cependant pas Montréal, dirigée d'une main de fer par le maire Jean Drapeau, d'assurer son statut international en devenant ville olympique en cette même année 1976. La métropole est alors à son apogée, au prix d'une dette importante[86].
Jusqu'au milieu des années 1990, l'économie de Montréal, frappée durement par les récessions de 1981-1982 et 1990-1992, se développe plus lentement que beaucoup de villes canadiennes. Une importante restructuration industrielle et un développement des industries culturelles donneront un second souffle à la métropole québécoise[87]. Montréal célèbre avec éclat son 350e anniversaire en 1992.
La ville de Montréal est administrée par le conseil de la ville de Montréal et par 19 conseils d'arrondissement. La répartition des compétences entre la ville centrale et les arrondissement est décrite dans la Charte de la Ville de Montréal, métropole du Québec, une loi du gouvernement du Québec et constitution de la ville[92].
La langue officielle de Montréal est le français. Cependant, un de ses arrondissement possède le statut bilingue français-anglais : Pierrefonds-Roxboro[93]. Le , la mairesse Plante confirme que le logo de Montréal inclura dorénavant le slogan « Métropole francophone des Amériques ». L’idée avait été suggérée dans le rapport d’un comité sur la valorisation du français à Montréal[94].
Le conseil de la ville de Montréal est l'organe décisionnel principal de la ville. Il est actuellement composé de la mairesse et de 64 élus : 19 maires d'arrondissement et 46 conseillers de ville. Le Conseil siège à l’Hôtel de ville de Montréal. Depuis 2017, c'est le parti Projet Montréal, le parti de la mairesse Valérie Plante, qui détient la majorité de siège au conseil municipal. Elle en est à son deuxième mandant en tant que mairesse[95].Le parti Ensemble Montréal constitue l'opposition au conseil de ville.
Les maires d'arrondissement sont élus au suffrage universel parmi les électeurs d'un arrondissement et les conseillers de ville sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les différents districts électoraux de la ville.
Les 16 municipalités qui se partagent l’île de Montréal se retrouvent au sein du conseil d'agglomération de Montréal. Ce conseil gère les compétences d'agglomération sur l'ensemble du territoire de l'île de Montréal, dont la sécurité publique, l'évaluation foncière, la distribution de l'eau potable, le traitement des eaux usées et des matières résiduelles, la voirie et le transport collectif[réf. souhaitée]. Il est composé du maire de Montréal, de 15 conseillers de Montréal et de 14 maires et 1 représentant des villes de l'île de Montréal.[réf. souhaitée]
Le territoire de la ville de Montréal est divisé en 19 arrondissements[96]. Les limites actuelles des arrondissements sont demeurés inchangés depuis les défusions municipales de 2006 et plusieurs d'entre eux correspondent aux territoires d'anciennes villes fusionnées à Montréal en 2002.
Les arrondissements sont dirigés par le conseil d'arrondissement composé du maire de l'arrondissement, des conseillers de ville de l'arrondissement et des conseillers d'arrondissement, s'il y a lieu (les arrondissements élisent entre 0 et 3 conseillers d'arrondissements)[97]. Au total, les 19 arrondissements comprennent 39 conseillers d'arrondissement. Ils sont responsables, localement, de l'urbanisme, de l'enlèvement des matières résiduelles, de la culture, des loisirs, du développement communautaire, des parcs, de la voirie, de l'habitation, du personnel, de la prévention des incendies, de la gestion financière et des tarifications non fiscales[98].
Au niveau provincial, la représentation à l'Assemblée nationale du Québec se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Vingt-sept circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes).
Au niveau fédéral, la représentation à la Chambre des communes du Canada se fait par des députés élus dans des circonscriptions. Dix-huit circonscriptions sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes).
La représentation au Sénat du Canada, quant à elle, se fait par des sénateurs nommés dans des divisions. Trois divisions sénatoriales sont situées à Montréal (bien que certaines d'entre elles chevauchent Montréal et d'autres villes)[99].
Le gentiléMontréalais, Montréalaise est employé pour désigner les habitants de Montréal. Cette dénomination en français a été officialisée au printemps 2015[108]. Selon un linguiste québécois, le gentilé Montréalais a pour équivalent Montrealer en anglais, مونتريالي en arabe, Montrealés, montrealesa en espagnol, Montrealese en italien et 蒙特利尔人 en chinois[109].
Montréal est la ville la plus peuplée du Québec, la deuxième ville la plus peuplée du Canada et le centre d'une agglomération de plus de 4 millions d'habitants[110],[Note 4]. En 2016, on compte 1 704 694 Montréalais[111]. La densité moyenne de population dans la ville est 4 662 hab./km2. Elle atteint 13 096 hab./km2 sur le Plateau-Mont-Royal et 18 802 hab./km2 dans Parc-Extension.
L'immigration est le principal moteur de la croissance démographique montréalaise. Entre 2008 et 2009, l'île de Montréal accueille 40 005 nouveaux immigrants internationaux. Pour la même période, l'accroissement naturel amène 8 235 nouveaux Montréalais[112].
La population de la ville est relativement jeune : en 2006, selon Statistique Canada, le pourcentage d'habitants âgés de moins de 35 ans est 44 %[113], soit 2 points de plus que la moyenne québécoise, qui est 41,8 %[113]. L'âge médian y est 38,8 ans[113], soit un peu moins que la moyenne provinciale (41 ans).
La population de la ville de Montréal a connu sa principale période de croissance au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle. Durant cette période, la population de la ville, sans compter la banlieue, passe d'un peu moins de 60 000 habitants à plus d'un million d'habitants ; Montréal est la ville la plus peuplée du Canada jusque dans les années 1950.
Montréal est devenue, au fil de son histoire, une destination accueillant une immigration de plus en plus diversifiée. Colonisée par un peuplement d'origine français et britannique entre le XVIIe et XIXe siècle, la ville a connu plusieurs périodes d'immigrations dont les plus significatives sont :
En 2021, 33% des habitants de Montréal sont des immigrants dont près du tiers proviennent de la France ou du Magreb[122]. Le tiers d'entre eux ont immigré entre 2011 et 2021; les personnes originaires de France, d'Algérie, de Syrie et des Philippines représentants les principaux groupes d'immigrants récents (ayant immigrés entre 2016 et 2021)[122].
La répartition des communautés culturelles montréalaises varie grandement en fonction des arrondissements[123]. Plus de 200 communautés sont présentes, ayant créé leur quartier dès le XVIIe siècle, ou jusqu'aussi récemment qu'au XXIe siècle[124].
Langues
La question des langues est un aspect culturel incontournable de Montréal. La ville a un paysage linguistique complexe, caractérisé à la fois par la coexistence de nombreuses langues et d'une préséance accordée au français dans l'administration, la vie publique, l'affichage commercial et le travail (par la Charte de la langue française).
La ville s'est bâtie au XIXe siècle et au début du XXe siècle avec un haut degré de ségrégation ethno-religieuse, linguistique et sociale[125]. Le boulevard Saint-Laurent représentant dans l'imaginaire montréalais à la fois la limite entre l'Est francophone, l'Ouest anglophone et le corridor de l'immigration de la ville[126]. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la question de la préservation du français à Montréal est un enjeu principal de la politique québécoise[127].
Selon les données du recensement de 2021, la première langue officielle parlé à Montréal est le français (62,7 %) suivi par l'anglais (26,3 %)[128]. 2,4 % des Montréalais ne parlent ni français ni anglais[128]. Le français est la langue maternelle du plus grand nombre de Montréalais (47 %) et la langue parlée le plus souvent à la maison (52,2 %). Dans la région métropolitaine de recensement de Montréal, ces proportions atteignent 59,9 % pour la langue maternelle et 63,8 % pour la langue parlée le plus souvent à la maison[122].
En 2021, les autres langues maternelles les plus répandues sont l'anglais (13%), l'arabe (5,7%), l'espagnol (4,6%), l'italien (3,3%), le mandarin (1,7%), le créole haïtien (1,6%), le vietnamien (1,1%), et le portugais (1%). Les autres langues parlées le plus souvent à la maison sont l'anglais (19,9%), l'arabe (3%), l'espagnol (2,9%), le mandarin (1,4%) et l'italien (1,2%).
Montréal est de loin la ville la plus trilingue du Canada, principalement grâce à une grande proportion de personnes issues de l'immigration parlant français, anglais et une autre langue[129]. 44% des montréalais issus de l'immigration sont trilingues[130]
L'Islam est la deuxième religion à Montréal en nombre d'adhérents ; près de 13 % des Montréalais sont musulmans. C'est aussi la religion la plus pratiquée[132] et la religion ayant connu la plus grande croissance, passant de 155 000 adhérents à 218 000 entre 2011 et 2021[122]. Un peu plus d'une cinquantaine de lieux de culte musulmans existent dans la grande région de Montréal[133].
Avec son quartier gai, le Village, le plus grand quartier gai en Amérique du Nord et l'un des plus grands au monde, Montréal est l'un des pôles de la vie gaie et lesbienne au Canada. Montréal a été choisie, entre 1999 et 2000, afin de faire partie du groupe sélect de capitales gaies mondiales, comprenant, en 1999, les villes de Montréal, Paris, Munich, Manchester, Sydney et, en 2000, Amsterdam, Berlin, Manchester. En 2006, elle a accueilli les premiers Outgames mondiaux (Jeux olympiques LGBT)[136].
Les Montréalais pratiquent plusieurs types d'activités sportives sur une base récréative grâce à la présence de nombreux clubs sportifs amateurs et associations sportives locales. La popularité des sports y est aussi favorisée par l'existence d'un réseau de terrains extérieurs et d'installations intérieures (aréna, gymnase, terrain intérieur de soccer)[137]. L'hiver, des anneaux de glace et des patinoires sont aménagés à l'extérieur[138]. Le lac aux Castors[139],[140] sur le mont Royal et l'anneau de glace dans le vieux-port[141] permettent aux Montréalais de renouer avec la pratique du patinage dans une ambiance familiale. Le ski de fond est également une activité populaire et plusieurs centaines de kilomètres de sentiers balisés sont entretenus par la ville dans les parcs[142].
Championnat de Montréal du circuit Champions Tour de la PGA s'établit à Montréal en 2010 et, cela pour plusieurs années consécutives[149] (Il y a déjà eu des éditions de 1904, 1908, 1913, 1926, 1935, 1946, 1950, 1956, 1959, 1967, 1997 et 2001 — mais jamais un tournoi consacré à Montréal pour plusieurs années) ;
Marathon de Montréal, créé en 1979. Discontinué en 1990, l'événement fut repris à compter de 2003[151]. Depuis 2012 la course est sous l'égide de Competitor Group, Inc.(en) dans le cadre des Rock 'n' Roll Marathon Series(en). Le Marathon Oasis de Montréal (dénomination actuelle selon le nom du commanditaire) comprend le marathon, le demi-marathon et plusieurs compétitions secondaires.
Masters de tennis du Canada, depuis 1989. Lors des années paires Montréal reçoit les femmes (WTA), alors que les années impaires Montréal reçoit les hommes (ATP), en alternance avec Toronto. En 2009, le tournoi de la coupe Rogers établit un record d'assistance, devenant le premier tournoi d'une semaine à attirer une affluence de plus de 200 000 spectateurs. C'était également la première fois que les huit meilleurs joueurs au monde, selon le classement ATP, se retrouvaient tous en quart de finale[155].
Jeux du Québec
Montréal a accueilli les Jeux du Québec durant les hivers 1972, 1977, 1983 et les étés 1997, 2001 et 2016[156].
Outgames mondiaux
Montréal a accueilli les premiers Outgames mondiaux du au sous le nom de Rendez-vous Montréal 2006.
Équipes sportives les plus importantes
Le sport professionnel à Montréal constitue une dimension essentielle de l'intégration de Montréal au continent nord-américain. Montréal possède plusieurs équipes sportives professionnelles qui sont des franchises de grandes ligues continentales.
Franchises sportives majeures actuelles :
Fondé en 1997 de la fusion de plusieurs hôpitaux bilingues, le CUSM emploie 1 587 médecins, dentistes et pharmaciens, 2 715 chercheurs et enseignants et reçoit plus de 700 000 patients chaque année[158]. Les installations principales se trouvent au sein du super-hôpital du site Glen, construit en 2015.
Site Glen, 500 lits, où sont regroupés les hôpitaux suivants :
Montréal est constamment en tête de file des meilleures villes étudiantes au monde. Ainsi en 2013, selon The Economist, Montréal se classe au premier rang mondial comme destination pour des études à l'étranger, devant Londres[159]. Selon le palmarès 2017 de QS Best Student Cities, la métropole québécoise serait la meilleure ville au monde où étudier[11]. Avec plus de 170 000 étudiants, la ville est au deuxième rang des métropoles nord-américaines quant au nombre d'étudiants universitaires par habitant[160]. En 2011, plus de 60 % de la population montréalaise détenait un certificat, diplôme ou grade de niveau post-secondaire[161].
La ville compte environ[Quand ?] 250 000 élèves (80 % dans le système francophone) dans un total de 268 écoles primaires (233 francophones et 35 anglophones), 75 écoles secondaires (58 francophones, 16 anglophones et 1 bilingue), 26 centres d'éducation aux adultes (14 francophones et 12 anglophones) ainsi que 37 écoles spécialisées[162],[163]. L'administration de ces établissements d'enseignement est partagée par cinq commissions scolaires dont trois sont francophones (f) et deux anglophones (a) :
Avec quatre universités, sept institutions supérieures et 12 cégeps dans un rayon de 8 kilomètres, Montréal aurait la plus importante concentration d'étudiants post-secondaires parmi les grandes villes d'Amérique du Nord (4,38 étudiants pour 100 habitants en 1996, suivie par Boston avec 4,37)[164].
Le système éducatif du Québec est différent des autres systèmes nord-américains. Après le secondaire (qui s'achève à la onzième année) les étudiants peuvent poursuivre dans les collèges d'enseignement général et professionnel (cégeps), offrant des programmes pré-universitaires (2 ans) et techniques (3 ans). À Montréal, 17 cégeps offrent des cours en français et 5 en anglais. En plus de ces établissements publics, Montréal possède neuf collèges privés et deux établissements de niveau collégial de formation professionnelle.
L’Université Concordia, de réputation plus moderne et ouverte à tous, est officiellement bilingue : les élèves peuvent remettre leurs travaux et faire leurs examens en français ou en anglais. Concordia est actuellement en expansion, avec la construction et l'acquisition de nouveaux édifices, dont le moderne pavillon d'informatique, génie électrique et arts, ainsi que l'édifice historique de l'ancien couvent des Sœurs grises. L'Université Concordia est composée du campus Sir-George-Williams dans le centre-ville de Montréal (station de métro Guy-Concordia) et du campus Loyola dans le quartier résidentiel de Notre-Dame-de-Grâce (station de métro Vendôme).
Seconde métropole du Canada, Montréal est un centre culturel, industriel, commercial et financier important, dont la prospérité repose « sur des échanges soutenus de biens avec des marchés régionaux et internationaux »[168].
Avec l'étalement urbain, les terres arables disparaissent de Montréal, sauf à l'extrême ouest de l'île où est conservé un parc agricole de 191 ha[170]. L'agriculture en serre sur les toits de la ville se développe avec des initiatives citoyennes ou commerciales comme les Fermes Lufa depuis 2011[171]. Jusque dans les années 1930, Montréal comptait plusieurs carrières de pierre calcaire. Celles qui ne sont pas remblayées sont converties en sites d'enfouissement ou dépôt à neige[172],[173]. Seule la carrière de granulatLafarge de Montréal-Est, datant de 1910, est encore en activité[174]. De l'une des carrières devenues décharges puis parcs urbains, du biogaz est extrait qui permet la production d'électricité.
Secteur secondaire
Montréal est une importante ville portuaire, à l'embouchure de la voie maritime du Saint-Laurent qui la relie aux centres industriels des Grands Lacs. En tant que port le plus important de l'Est du Canada, c'est un point de transbordement pour les céréales, les produits pétroliers, la machinerie et les produits manufacturés. Premier port du pays en termes de trafic de conteneurs, le trafic y totalisait près de 26 millions de tonnes métriques de marchandises[175]. Pour cette raison, la ville fait partie de l'axe principal des chemins de fer canadiens et demeure une ville ferroviaire majeure[176].
L'industrie pétrochimique, très présente à l'est de l'île, formait jusqu’à la fermeture de la raffinerie Shell en 2010 le plus grand centre de raffinage de la province. Depuis, les raffineries de Suncor et Gulf Oil conservent une capacité combinée de 225 000 barils par jour. Le pétrole et les produits distillés y sont transportés par quatre oléoducs, par trains, bateaux et camions. Les carburants n'y sont cependant pas la seule production, les usines de Parachem, Indorama PTA et Selenis forment par exemple une chaîne complète de synthèse du polyester[177].
En 2012, l'agglomération de Montréal accueille presque 8 millions de touristes, en hausse de 6,5 % depuis 2008[181]. Traveler's Digest et askmen.com ont classé Montréal parmi les « 29 villes à visiter » dans le monde[182].
Organisations
Deuxième ville onusienne et deuxième ville consulaire d'Amérique du Nord, après New York[183], Montréal possède près de 72 sièges d'organisations internationales, dont 67 organisations non gouvernementales (ONG)[184]. Parmi celles-ci, se trouvent notamment :
Montréal générait, au 4e trimestre 2015, un produit intérieur brut (PIB) de 169 milliards de dollars canadiens de 2002, représentant 53 % du PIB du Québec et 10 % du PIB du Canada[187].
Les secteurs d'activités de la population montréalaise sont[188] :
services à la consommation : 25 % ;
services gouvernementaux, d'enseignement et de santé : 20,8 % ;
secteur manufacturier : 16,8 % ;
services à la production : 14,2 % ;
services de distribution : 9,2 % ;
secteur de la construction : 2,7 %.
En , le taux de chômage était de 7,3 % sur l'île de Montréal[189], avec un taux de faible revenus de 14,7 % dans la ville en 2014[190]. Les taux les plus élevés se rencontrent dans les arrondissements de Ville-Marie, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Verdun, Sud-Ouest, Lasalle et Montréal-Nord[188].
Selon un rapport du Centre d'étude sur la pauvreté et l'exclusion, depuis 1997 la pauvreté avait reculé partout au Québec sauf à Montréal[191]. Un rapport fédéral de 2015 a identifié 3 016 itinérants dans la ville[192].
Les loyers ont beaucoup augmenté en quelques années, aboutissant à une crise du logement. En 2021, plus de 100 000 familles aux revenus modestes habitent des logements trop petits ou insalubres[193].
Si la municipalité de Montréal a le plus faible taux de motorisation des villes canadiennes et américaines[194], l'automobile demeure le moyen de transport dominant dans la région métropolitaine. En 2006, 70 % des personnes actives de la région métropolitaine se rendaient à leur travail en automobile comme conducteur ou passager[195] ; cette proportion tombe à 53,2 % chez les habitants de la ville[196], un nombre grandement inférieur à la proportion québécoise qui avoisine les 78 %[195].
Au XIXe siècle, le faubourg Saint-Laurent connaît une forte croissance, au-delà l'escarpement de la rue Sherbrooke, grâce au tramway. En son cœur, le boulevard Saint-Laurent, une montée perpendiculaire au fleuve Saint-Laurent, qui traverse l'île de Montréal, devient la première artère « nord-sud » de la ville, orienté en réalité nord-ouest/sud-est. En effet, par convention, on entend par orientation est-ouest ce qui est parallèle au fleuve Saint-Laurent, partout au Québec. La plus grande partie du développement s'effectuera à partir de cet axe, aussi appelé la « Main »[198].
La majorité des lotissements de Montréal ont été érigés avant la seconde moitié du XXe siècle. La grille des rues forme des pâtés de maisons étroits et profonds établis en rangs perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. Densément peuplés, ils sont souvent entrecoupés sur la longueur par une ruelle qui dessert l'arrière des bâtiments[199].
Montréal est construite sur un archipel d'îles fluviales qui n'est pas directement accessible du reste du continent. Comme la plupart des grandes villes, elle est confrontée au problème de congestion automobile qui n'est qu'aggravé par sa situation insulaire. Il faut en moyenne 31 minutes à l'automobiliste de la région de Montréal pour se rendre à son travail ; le quart des automobilistes mettant plus de 45 minutes[200]. À cause de sa forte urbanisation, Montréal connaît aussi des heures de pointe le samedi et le dimanche.
Montréal est le centre nerveux d'un réseau de 1 770 kilomètres d'autoroutes construit principalement entre la fin des années 1950 et le milieu des années 1970 dans sa périphérie[201]. 17 ponts routiers et un tunnel permettent la traversée des cours d'eau qui encerclent la ville. On compte parmi eux le pont Samuel-De Champlain, le pont le plus achalandé du Canada[202].
L’île de Montréal comporte de nombreux axes rapides dont le principal est l'autoroute 40, la seule à la traverser d'ouest en est. Segment de la route transcanadienne, elle est la plus achalandée de la métropole et sa section métropolitaine, en partie surélevée, en est la plus congestionnée, et ce depuis sa création. Perpendiculaire à l'A-40, l'autoroute 15, qui s’étend des Laurentides à la frontière Américaine, passe par une tranchée au centre de l’île appelée autoroute Décarie, du nom du boulevard qu'elle longe.
Le transport collectif sur l'île de Montréal est l'un des plus efficaces, rapides et ponctuels en Amérique du Nord ; la Société de transport de Montréal (STM) qui l'administre a été nommée, en 2010, meilleure société de transport en Amérique du Nord par l’American Public Transportation Association[203]. À Montréal, 35 % des actifs se rendent au travail en transport en commun[196] ; cette proportion atteignant 49 % pour les nouveaux arrivants[204]. Au total, la STM enregistre 466 millions de déplacements en termes d'achalandage conventionnel et 374,9 millions en termes d'achalandage électronique durant l'année 2019. L'achalandage a vu une hausse de 2,6% depuis 2018[205].
Le métro de Montréal constitue l'épine dorsale du système métropolitain de transport en commun avec environ 1,2 million de passagers par jour[206]. Le métro compte 68 stations réparties en quatre lignes qui s'étendent sur 71 kilomètres[207]. Conçu sur le modèle du métro parisien, le réseau montréalais a pour particularité d’être entièrement souterrain et ses rames d’être dotés d'un système de roulement sur pneumatiques. Chaque station possède une architecture particulière et des œuvres d'art public sont réparties dans la plupart d'entre elles[208].
En surface, les tramways ont été remplacés depuis 1959 par 225 lignes d'autobus et 8 500 arrêts, desservis par un total de 1 869 autobus et 93 minibus de transport adapté[209]. La ligne d'autobus la plus fréquentée est la 139 Pie-IX avec une moyenne de 32 313 déplacements par jour de semaine[210]. On compte moins d'un million de passagers par jour ouvrable à bord des autobus de la STM[206].
Terminaux aériens, ferroviaires, routiers et fluviaux
Montréal compte quatre principaux terminaux de transports de passagers :
l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau (communément appelé Dorval), situé à 25 kilomètres à l'ouest du centre-ville de Montréal, accueille chaque année plus de 18 millions[211] de passagers : 41 % pour des vols intérieurs, 59 % pour des vols internationaux. Les 3 corridors les plus achalandés sont Montréal – Toronto, Montréal – Paris et Montréal – New York[212] ;
la gare d'autocars de Montréal, située à proximité de la station de métro Berri-UQAM, offre des liaisons d'autocar avec de nombreuses villes du Québec, du Canada et des États-Unis ;
Montréal est fréquemment citée parmi les dix plus importantes villes cyclistes au monde[216]. De mai à décembre, 22 % des Montréalais utilisent le vélo comme principal moyen de transport, soit le double de la moyenne québécoise[217]. L'arrondissement où l'on compte la plus forte proportion de déplacements à vélo est le Plateau-Mont-Royal, où près du dixième de tous les déplacements sont faits à bicyclette[218]. On dénombre quotidiennement, hormis l'hiver, de 14 000 à 17 500cyclistes dans le centre-ville[219].
La ville de Montréal peut compter sur un important réseau de vélos en libre-service, le BIXI. Depuis sa création en 2009, le système s'est exporté dans plus d'une vingtaine de villes à travers le monde, notamment Londres, Melbourne et New York[222]. BIXI Montréal compte 5 120 vélos répartis dans plus de 450 stations, principalement dans les arrondissements centraux de la ville[223]. En 2010, 3,3 millions de déplacements en BIXI étaient enregistrés[224] et le réseau comptait plus de 30 000 abonnés[225].
Montréal est dotée d'une quantité appréciable d'espaces verts ; ses 17 grands parcs urbains occupent 6 % du territoire de la ville, soit une superficie d'environ 20 km2.
Pendant plus d'un siècle et demi, Montréal est le centre financier et industriel du Canada. Il en résulte un héritage architectural offrant une grande variété de constructions à vocation industrielle ou commerciale, incluant usines, minoteries, hangars et autres raffineries qui présentent aujourd'hui un aperçu de l'histoire de la ville, particulièrement au niveau du centre-ville et du Vieux-Port. Il y a 50 lieux historiques nationaux à Montréal, plus qu'aucune autre ville canadienne.
Les plus vieux édifices de la ville toujours debout datent de la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle. La plupart sont regroupés dans l'aire du Vieux-Montréal, tel le séminaire des Sulpiciens datant de 1687 et le château Ramezay, construit en 1705 et successivement demeure, quartier général, cour de justice, établissement d'éducation et finalement musée.
Les premiers bâtiments sont caractérisés par leur influence française unique et leur construction en pierre grise. L'époque des explorateurs français est commémorée par la préservation de deux de leurs maisons dans le Vieux-Montréal, soit celle d'Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac, fondateur de la ville de Détroit aux États-Unis, à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Laurent, et celle de René-Robert Cavelier de La Salle, explorateur de la région du Mississippi, à l'angle des rues Saint-Paul et Saint-Pierre[231].
Sur la rue Saint-Jacques pavoisent les impressionnants sièges, construits au XIXe siècle, de toutes les grandes banques canadiennes.
Parmi les gratte-ciel de Montréal, seulement sept dépassent hors antenne les 150 mètres de hauteur, et un seul les 200 mètres[232]. Les bâtiments les plus élevés, que sont le 1000 De La Gauchetière, le 1250 René-Lévesque, la tour CIBC et la tour de la Bourse, ont tous été bâtis entre les années 1960 et le début des années 1990. C'est en 1928 qu'un bâtiment dépassait pour la première fois les 100 mètres (l'édifice de la Banque Royale, 121 m, 22 étages), record battu d'un mètre par l'édifice Sun Life trois ans plus tard[233][source insuffisante]. Le premier gratte-ciel inaugurant le « style international » à Montréal, tout en dépassant cette hauteur, est la tour Telus (1962)[234]. La plus célèbre tour de la ville est la place Ville-Marie (1962). Conçue par l'architecte Ieoh Ming Pei, il fut le premier gratte-ciel à dépasser les 150 mètres (43 étages, 188 m), sa construction coïncidant avec le déplacement du centre-ville en son site actuel. Cette tour cruciforme est sise au-dessus d'un centre commercial souterrain qui constitue la plaque tournante de la ville souterraine.
Depuis 2013, avec la construction de la Tour des Canadiens, Montréal vit un important boom immobilier. Entre 2013 et 2019, ce boom de gratte-ciels était principalement concentré aux alentours du Centre Bell, avec notamment l'Avenue, les Tours des Canadiens 1,2 et 3, les Rocabellas, les YUL et d'autres projets. Toutefois, d'autre projets majeurs sont désormais (depuis 2019) en développement ou construction plus à l'est du centre-ville. Parmi ces derniers, on dénombre cinq bâtiments qui atteindront la hauteur maximale de 200 mètres : 900 rue Saint-Jacques, 800 rue Saint-Jacques, Victoria-sur-le-Parc, 1 Square-Phillips et Maestria.
Montréal a un passé religieux riche et complexe. La religion catholique fut la raison même de la fondation de la ville, soit l'établissement d'une colonie missionnaire selon l'intention du groupe fondateur, la Société Notre-Dame de Montréal. La ville est en effet renommée pour sa richesse en églises et temples de toutes dénominations, qui lui ont valu au XIXe siècle le surnom de « ville aux cent clochers ».
Le Montréal souterrain (RÉSO), ou ville intérieure, est une alternative urbaine populaire aux extrêmes climatiques de l'hiver froid et de l'été humide. Montréal possède plus de 30 km de passages piétonniers souterrains donnant accès à des centaines de commerces, restaurants, bureaux et boutiques intérieures, ainsi qu'au réseau de métro, aux terminus de transport et aux principaux attraits et bâtiments du centre-ville (de la station de métro Lucien-L'Allier jusqu'au Complexe des sciences de l'UQAM) sans jamais s'exposer aux intempéries. Il constituerait le plus grand réseau urbain souterrain au monde.
La ville possède de nombreux musées dont la plupart sont regroupés au sein de la société des directeurs des musées montréalais qui a comme objectif de faire leur promotion et de participer à leur développement[235],[236]. Ces musées présentent tout autant des expositions sur les sciences, l'histoire, les beaux-arts et le patrimoine culturel[237].
La Grande Bibliothèque est sise à Montréal, comprenant la collection de la Bibliothèque nationale du Québec. Elle comprend les plus vastes collections littéraires au Québec et est, avec plus de 2,9 millions d'entrées, la bibliothèque la plus fréquentée de la francophonie[239]. La Grande Bibliothèque est située au centre-ville (arrondissement Ville-Marie), au nord du quartier latin. Ouverte depuis le , elle remplace l'ancienne bibliothèque centrale située sur la rue Sherbrooke. Elle contient notamment la collection Saint-Sulpice, construite à partir de l'année 1844 ; ces ouvrages anciens, à caractère patrimonial, ne sont consultables que sur place. La bibliothèque s'est enrichie au fil des ans de collections privées, telles celles de Louis-Joseph Papineau et de Louis-Hippolyte La Fontaine.
Depuis 2002, ce réseau s'est agrandi ; il comporte maintenant[Quand ?]24 diffuseurs (dont 2 diffuseurs métropolitains : la chapelle historique du Bon-Pasteur et le théâtre de Verdure) dans les 19 arrondissements de Montréal. Il porte le nom de réseau Accès culture. Ses membres sont entre autres : le théâtre Outremont, la salle Jean-Grimaldi, l'Entrepôt, le Centre culturel de Verdun.
À l'occasion du Festival de jazz, de grandes sections des rues du centre-ville sont fermées pour laisser place à des scènes extérieures, lieux de spectacles gratuits, et à la circulation piétonnière. La ville compte également de nombreux festivals musicaux et cinématographiques. De plus, chaque dimanche d'été ensoleillé, un certain nombre de gens se réunissent pour les Tam-tams du mont Royal, rendez-vous interculturel et musical très populaire, notamment auprès des jeunes. Le centre du rassemblement est le monument à Sir George-Étienne Cartier, au parc du Mont-Royal.
Le , la ville de Montréal s'autoproclame « ville d’excellence mondiale en matière de musique métal »[246]. Pour l'évènement qui vise à reconnaître la qualité de la production musicale métal locale à l'international, la mairesse Valérie Plante a invité le groupe Necrotic Mutation à l'hôtel de ville de Montréal, afin de souligner cet héritage qui, pour la mairie, est exceptionnel[246].
Cette décision municipale, qui fait largement consensus, fait dire à la chroniqueuse métal Christine Fortier que « Montréal est réellement la plaque tournante du métal au Québec, et probablement au Canada, nous a-t-elle indiqué. Les groupes qui passent ici le disent, le public est toujours au rendez-vous, Montréal a vraiment un solide noyau d'amateurs de métal », tandis que le bassiste de Megadeth, David Ellefson, pour qui les métalleux montréalais sont « les plus fidèles et les plus irréductibles de la planète » a pour sa part affirmé au site Metal Voice« que le groupe a pu ensuite jouer sur les plus grandes scènes et les plus grands festivals ailleurs dans le monde » grâce au public montréalais[246].
Des documentaires comme Métropole (1947), À Saint-Henri le cinq septembre (1962), Les amoureux de Montréal (1992) et La Mémoire des anges (2008) font voir la vie de Montréal sous plusieurs angles[247]. D'autres documentaires, tels que La P’tite Bourgogne (1968), The Rise and Fall of English Montreal (1993), The Street: A Film with the Homeless (1997), Maxime, McDuff & McDo (2002), Confrontation at Concordia (2003), Hommes à louer (2008) et L'Est pour toujours[248] (2011), abordent des sujets plus polémiques[Pour qui ?] de l'histoire et de la société montréalaise.
De nombreux films ont été tournés à Montréal, certains entièrement en studio comme 300 (2007) ou Riddick (2013), d'autres aussi en extérieur, tirant parti de la diversité architecturale de la ville[250], notamment :
Les Casseurs - Big Mama II, par Christian Denayer et André-Paul Duchâteau (Éditions du Lombard)
Les Casseurs - Match Poursuite, par Christian Denayer et André-Paul Duchâteau (Éditions du Lombard)
Affichage libre
L’affichage sauvage, à Montréal, a récemment été autorisé et légalisé par les urbanistes de la ville. L’affichage sauvage était illégal à Montréal. En 1992, Publicité Sauvage dépose un projet de législation de l’affichage sur les chantiers de construction et obtient ce droit en 1994[259].
Hommages
La rue de Montréal a été nommée en 1955 dans l'ancienne ville de Sainte-Foy, maintenant présente dans la ville de Québec.
Notes et références
Citations originales
↑« Et au parmy d'icelles champaignes est scituee et assise la ville de Hochelaga pres et joignant une montaigne qui est alentour d'icelle labouree et fort fertille de dessus laquelle on veoyt fort loing. Nous nommasmes icelle montaigne le mont Royal. ».
Notes
↑La prononciation peut varier selon les locuteurs. Par exemple, le /r/ peut être prononcé de plusieurs façons [r], [ʁ], [ʀ] selon la génération, de même que le /ɔ̃/ peut également se prononcer [ɔ̃] ou [õ].
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Schema einer Dreifach-Expansionsdampfmaschine Dreifach-Expansionsdampfmaschine aus dem Jahr 1888 im Technischen Museum Wien Sechszylindrige Vierfach-Expansionsdampfmaschine des Schnelldampfers Deutschland Eine Verbunddampfmaschine oder Mehrfach-Expansionsmaschine (engl. compound engine) ist eine Dampfmaschine mit mindestens zwei in Dampfrichtung nacheinander geschalteten Arbeitseinheiten. Anatole Mallet meldete 1874 die Verwendung des Verbundprinzips im Lokomotivbau zum Patent an. Der effekti...
Copa Libertadores 1976Datos generalesSede América del SurFecha 1976Fecha de inicio 25 de febrero de 1976Fecha de cierre 30 de julio de 1976Edición XVIIOrganizador ConmebolPalmarésCampeón Cruzeiro (1.º título)Subcampeón River PlateSemifinalistas Liga de Quito Alianza Lima Independiente PeñarolDatos estadísticosParticipantes 21 de 10 paísesPartidos 77Goles 211 (2,74 por partido)Goleador Palhinha (13 goles)(Cruzeiro) Cronología Copa Libertadores 1975 Copa Libertadores 1976 Copa Libert...
For other uses, see 1962–63 Oberliga (disambiguation). Football league season2. OberligaSeason1962–63ChampionsVfB BottropPhönix LudwigshafenFSV FrankfurtRelegated27 clubs← 1961–62 1963–64 (Regionalliga) → Map of the five German Oberligas 1945 to 1963. 2. Oberligas existed only in the South, Southwest and West. The 1962–63 2. Oberliga was the fourteenth 2. Oberliga season, the second tier of the football league system in West Germany. The league operated in three regional divisi...
Telephone shaped pull toy for toddlers Chatter TelephoneModern version of the Chatter TelephoneTypeToy telephoneCompanyFisher-PriceCountryUnited StatesAvailability1961; 62 years ago (1961)–presentMaterialsWood, plasticSloganLook who's talking now! The Chatter Telephone is a pull toy for toddlers 12 to 36 months of age.[1] Introduced in 1961 by the Fisher-Price company as the Talk Back Phone for infants and children, which was updated to the name Chatter Telephone i...
NBC/CW affiliate in Lake Charles, Louisiana For the electric utility, see Kenya Power and Lighting Company. This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: KPLC – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (March 2009) (Learn how and when to remove this template message) KPLC Lake Charles, LouisianaUnited S...
الشرط هو مزاج نحوي، صفة من صفات الكلام الذي يشير إلى موقف المتحدث تجاهه. تُستخدم الأشكال الشرطية من الأفعال عادةً للتعبير عن حالات مختلفة من عدم الواقعية مثل: الرغبة أو العاطفة أو الاحتمال أو الحكم أو الرأي أو الالتزام أو الشك أو الفعل الذي لم يحدث بعد ؛ تختلف المواقف المحد�...
White Christmas Ficha técnicaDirección Michael CurtizRobert AltonProducción Robert E. DolanGuion Bing CrosbyDanny KayeRosemary ClooneyVera-EllenNorman KrasnaNorman PanamaMelvin FrankMúsica Irving BerlinFotografía Loyal GriggsMontaje Frank BrachtVestuario Edith HeadProtagonistas Bing CrosbyDanny KayeRosemary ClooneyVera-Ellen Ver todos los créditos (IMDb)Datos y cifrasPaís United StatesAño 14 de octubre de 1954Género Musical, comedia romántica y cine navideñoDuración 120 minutos[1]...
Greek bonds 20 year 15 year 10 year 5 year 1 year 3 month 1 month Greek debt crisis Greek economy Tax evasion and corruption in Greece Financial crisis of 2007–2008 European debt crisis Financial audits, 2009–2010 Anti-austerity movement Election articles: 2011 proposed economy referendum May 2012 election Government formation June 2012 election January 2015 election Government formation 2015 Greek bailout...
『受胎告知』スペイン語: La Anunciación英語: Annunciation作者エル・グレコ製作年1570年頃寸法26.7 cm × 20 cm (10.5 in × 7.9 in)所蔵プラド美術館、マドリード エル・グレコ『モデナの三連祭壇画』(エステンセ美術館(英語版)) 『受胎告知』(じゅたいこくち、西: La Anunciación、英: Annunciation) は、ギリシア・クレタ島出身のマニエリスム期のス�...
Polish Cathedral redirects here. For cathedrals that are Polish, see List of cathedrals in Poland. Holy Trinity Church, Chicago, Illinois The Altar, Side Altars, and Nave of St. Casimir Church in Cleveland, Ohio on March 13, 2016 following Cleveland Mass Mob XX The Polish Cathedral architectural style is a North American genre of Catholic church architecture found throughout the Great Lakes and Middle Atlantic regions as well as in parts of New England.[1] These monumentally grand chu...
American law firm Kirkland & Ellis LLPNo. of offices18 (2021)[1]No. of attorneys2,725 (2021)[2]No. of employees5,721 (2021)[3]Key peopleJon A. Ballis,[4] chairman, global management executive committeeRevenue US$4.83 billion (2020) [5]Date founded1909; 114 years ago (1909)FounderRobert R. McCormickCompany typeLimited liability partnershipWebsitewww.kirkland.com Kirkland & Ellis LLP is an ...
Revolver Smith & Wesson Model 36 Smith & Wesson Model 36 revolver, which was issued to women in the New South Wales Police ForceTypeRevolverPlace of originUnited StatesService historyIn service1950–presentUsed bySee UsersProduction historyManufacturerSmith & WessonUnit cost$110.00 (blued) (1976)$121.00 (nickel) (1976)SpecificationsMass19.5 oz (550 g)Length6.22 in (15.8 cm)Barrel length2 in (5.1 cm) or 3 in (7.6...
Badan Strategi Kebijakan Dalam Negeri Kementerian Dalam Negeri Republik IndonesiaGambaran umumDibentuk30 Desember 2021; 22 bulan lalu (2021-12-30)Dasar hukumPeraturan Presiden Nomor 114 Tahun 2021Nomenklatur sebelumnyaBadan Penelitian dan Pengembangan Kementerian Dalam Negeri Republik IndonesiaSusunan organisasiKepala BadanDr. Yusharto Huntoyungo, M.Pd.[1]Kantor pusatJl. Kramat Raya No. 132 Jakarta PusatSitus weblitbang.kemendagri.go.id Badan Strategi Kebijakan Dalam Negeri ...
Railway station in New South Wales, Australia NarranderaStation front in November 2009General informationLocationNewell Highway, NarranderaCoordinates34°44′26″S 146°33′28″E / 34.7406°S 146.5579°E / -34.7406; 146.5579Owned byTransport Asset Holding EntityOperated byNSW TrainLinkLine(s)HayTocumwalDistance583.48 kilometres from CentralPlatforms1Tracks2ConstructionStructure typeGroundParkingYesAccessibleYesOther informationStation codeNRAHistoryOpened28 Februar...
American actor For the football player, see Mark Fenton (American football). Mark FentonBorn(1866-11-11)November 11, 1866Crestline, Ohio, USDiedJuly 29, 1925(1925-07-29) (aged 58)Los Angeles, California, USYears active1890-1925 Mark Fenton (November 11, 1866 – July 29, 1925) was an American stage performer and motion-picture character actor who appeared in at least 80 films between 1914 and 1925. Fenton had considerable experience performing on stage prior to acting in silent ...
حديقة إيفرغلاديس الوطنية IUCN التصنيف V (منظر طبيعي أو بحري محمي) البلد الولايات المتحدة الموقع الرسمي الموقع الرسمي معرض صور حديقة إيفرغلاديس الوطنية - ويكيميديا كومنز تعديل مصدري - تعديل متنزه إيفرغلاديس الوطني هو متنزه وطني يقع في الولايات ال�...
2012 single by Passion Pit For other uses, see Take a Walk (disambiguation). Take a WalkSingle by Passion Pitfrom the album Gossamer ReleasedMay 8, 2012 (2012-05-08)Recorded2011; Gigantic Studios; N.Y.CGenreIndie popsynth-popLength4:25 (album version)3:59 (radio edit)4:10 (music video edit)LabelColumbiaSongwriter(s)Michael AngelakosProducer(s)Michael AngelakosChris ZanePassion Pit singles chronology Little Secrets (2009) Take a Walk (2012) I'll Be Alright (2012) Take a Walk is ...